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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Hébergement : de l’accompagnement au délogement

Article de Jérémie Rochas, Camille François

Paru dans la revue Lien social, n° 1338, 25 avril au 8 mai 2023, pp. 18-24.

Mots clés : Lien social-Précarité, Hébergement, Expulsion, Travailleur social, Illégalité, Législation, Accueil d'urgence, Règlement intérieur, Mineur non accompagné, Évaluation, Majorité, Département, Accueil temporaire, Foyer d'hébergement, Travailleur immigré, Stigmatisation, Discrimination, Utopia 56, Lille, Nord

Le principe de continuité de l’hébergement est inscrit dans le code de l’action sociale et des familles depuis 2009. Pourtant, de nombreux établissements sociaux n’hésitent pas à expulser sans procédure légale des personnes vulnérables, souvent privées d’une information éclairée de leurs droits. En première ligne, les travailleurs sociaux sont rendus complices de ces pratiques, à leur corps défendant.

-Hébergement : de l’accompagnement au délogement
-Mineurs isolés étrangers : quand l’exclusion devient la norme
-Entretien avec Camille François : les bons et les mauvais pauvres

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La gestion administrative des mineurs non accompagnés en France et en Allemagne : l’évaluation de l’âge à l’épreuve de sa « juste mesure »

Article de Hannes Käckmeister

Paru dans la revue Migrations société, n° 188, avril-juin 2022, pp. 55-68.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Mineur isolé étranger, Âge, Évaluation, Travailleur social, Travail d'équipe, Analyse comparative, France, Allemagne

Cet article propose une lecture croisée des pratiques de sélection et de classement mises en œuvre dans deux services administratifs chargés d’évaluer l’âge des jeunes migrants se déclarant mineurs, l’un en France et l’autre en Allemagne. Les professionnels en charge de cette évaluation, en l’occurrence des travailleurs sociaux, mobilisent de multiples critères qui sont similaires de part et d’autre du Rhin — apparence physique, comportement, cohérence du récit —, mais ils s’engagent dans des voies différentes et se fixent des priorités divergentes quand il s’agit de rendre et de justifier leurs décisions. L’article analyse et met en lumière ces différences à travers une comparaison entre la France et l’Allemagne.

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A Marseille, une maison pour assurer l’urgence

Article de Yasmine Sellami, Edouard Hannotteaux

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3297, 3 mars 2022, pp. 20-23.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Mineur non accompagné, Migration, Vulnérabilité, Médecin, Accueil, Prise en charge, Hébergement, Âge, Travailleur social, Scolarisation, Évaluation, Santé, Suivi médical, Souffrance psychique

Fin 2021, Médecins sans frontières a ouvert dans la cité phocéenne une maison pour les mineurs non accompagnés en attente de reconnaissance de leur minorité par le juge des enfants. Repérés dans les squats ou à la rue, les plus vulnérables y sont hébergés et pris en charge.

Les Mineurs Non Accompagnés, des adolescents comme les autres ?

Article de Benoît Roche, Amélie Thomas, Isabelle Rigoni, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 98, décembre 2020, pp. 3-182.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Immigration, Intégration, Droit des étrangers, Prise en charge, Accompagnement, Travailleur social, Adaptation, Temps, Hébergement temporaire, Autonomie, Savoir, Expérience, Scolarité, Formation professionnelle, Âge, Test, Évaluation, Clandestinité, Politique sociale, Contrainte, France, Allemagne, Italie

En avril 1972, la revue Esprit, dans un numéro intitulé « Normalisation et contrôle social (Pourquoi le travail social ?) », bousculait le monde encore balbutiant de la professionnalisation du travail social en interrogeant le rôle de ses acteurs. La question centrale était alors la suivante : les travailleurs sociaux, en apportant leur soutien aux plus démunis, contribuaient-ils réellement à l’émancipation de ces derniers, et ce faisant tentaient d’influer la société qui les excluaient, ou se contentaient-ils, en soulageant les aspects les plus délétères, d’accompagner le « contrôle social » des populations les plus marginalisées ? À partir de l’année 2015, l’arrivée massive de jeunes gens, provenant en grande partie de l’Afrique de l’Ouest, et considérés alors comme des « mineurs isolés étrangers », sur le territoire français est venu relancer un débat qui n’avait jamais réellement disparu du champ du travail social. En effet, devant l’urgence d’une situation inédite par son ampleur, les pouvoirs publics ont dû créer des dispositifs visant à prendre en charge et accompagner un public alors considéré comme particulièrement vulnérable. Attendue par de nombreux acteurs du travail social, la loi du 14 mars 2016 relative à la protection de l’enfant venait, à la suite de la circulaire du 31 mai 2013, clarifier le rôle de chacun (Préfecture, Conseils départementaux, associations, etc.) dans la « mise à l’abri, l’évaluation et l’orientation spécifique aux mineurs non accompagnés ». L’affaire semblait entendue : bien qu’étrangères, ces jeunes personnes étaient de prime abord considérées comme « enfants en danger », et devaient de fait bénéficier de la protection des services de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE). Si la question des moyens alloués n’était pas clairement définie, au moins ces enfants semblaient être mis à l’abri de la « gestion des flux migratoires » qui concernait et concerne encore les migrants ayant atteint l’âge adulte. Sont-ils pour autant « pleinement » reconnus comme des individus relevant de la Protection de l’enfance ? La réponse n’est pas si simple… […] « Ubuesque », « kafkaïen » sont des adjectifs que l’on croisera régulièrement dans les textes présentés dans ce numéro. […] Si, à l’instar de l’anthropologue Michel Agier, nous pouvons considérer que la mobilité est devenue, et deviendra un phénomène incontournable de notre civilisation, il semble en effet urgent de repenser la place que l’on accorde à l’étranger, quels que soient son origine, son âge ou les raisons de son exil. De cette réflexion dépendra sans doute le monde que nous préparons aux adolescents d’aujourd’hui, d’ici et bien entendu d’ailleurs.