PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 256, mars 2021, pp. 74-79.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accompagnement, Altérité, Éthique, Philosophie, Posture professionnelle, Récidive, Suicide, Récit de vie, Relation soignant-soigné, Vulnérabilité
Envisager le suicide et sa prévention sous l'angle philosophique permet d'ouvrir des voies de compréhension et de réflexion pertinentes pour mieux en saisir les enjeux propres, notamment dans le cadre de la relation de soin. Cet article met en perspective la vulnérabilité singulière de la personne tentant de mettre fin à ses jours, plus particulièrement, la temporalité succédant à un passage à l'acte et s'inscrivant dans une présence auprès de l'autre, notamment par le biais du soin. L'approche narrative de la clinique et de la relation de soin en prévention du suicide représente une piste intéressante dans la mesure où elle vient rappeler l'intérêt porté au patient dans sa dimension historique et sociale en approchant la personne dans son identité même. La notion de promesse, engagée par Paul Ricoeur, permet d'envisager la relation de soin sous l'angle d'un engagement partagé entre soignants et soignés, ouvrant la voie au maintien du lien au maintien de soi dans l'histoire d'une vie.
La communication hypnotique peut être définie comme l'art d'utiliser différents procédés de langage issus de l'hypnose formelle (hors transe), au cours d'un dialogue soignant-soigné, pour atteindre un objectif. Au-delà de ses aspects techniques, cette communication produit un contexte et une présence thérapeutique particulière, centrée sur les ressources du patient. En psychiatrie, cette approche est souvent adaptée par sa flexibilité et son caractère pragmatique à la diversité des situations. Éclairage théorique et expériences cliniques.
Retrouver la passion de soigner exige que l'on remette les métiers du soin à l'épreuve de leur sens premier . Toutes les professions ayant comme projet d'aider l'humain à faire face à ses difficultés sont en danger du fait de la rationalisation extrême des fonctions ...
N'est-il pas paradoxal, voire provocateur d'accoler tendresse et psychiatrie ? Pourtant, comment envisager de soigner sans s'engager émotionnellement ? Alors que le soin se construit essentiellement via la relation soignant-soigné, la tendresse s'inscrit comme tonalité au lien thérapeutique. Pour le soignant, oser puis parvenir à se montrer "tendre" requiert un travail sur soi et constitue en quelque sorte une éthique de la sollicitude.
L'isolement, et surtout la contention, font émerger de réelles questions éthiques, organisationnelles et cliniques. Ces mesures compromettent en effet souvent l'alliance thérapeutique et retardent le rétablissement. Mais, dans un contexte hospitalier "tendu", elles restent parfois nécessaires. Comment certaines équipes parviennent-elles à orienter leurs pratiques vers des alternatives plus humaines, pour les patients et les soignants ? Partage d'expériences.
La négociation des soins fait écho à l'idée que le patient doit avoir une place et un rôle accrus dans le champ de la santé. Traditionnellement, dans la relation soignant-soigné, le savoir appartenait au premier qui imposait ses décisions au second. Aujourd'hui, dans un contexte qui prône le malade comme acteur du soin, il faut s'assurer que la négociation ne soit pas un alibi humaniste. En psychiatrie, les soins sous contrainte et le déni de la pathologie rendent le soin négocié encore plus complexe. Pourtant, faute de négociation, la prise en charge est vouée à l'échec.