PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Cet article se propose de revenir sur la période du premier confinement dans le secteur de l’accueil-hébergement-insertion à partir d’une plate-forme numérique de recueil de récits de confinement de personnes en situation de précarité par leurs pairs. Au travers des témoignages postés sur cette plate-forme et d’un retour d’expérience des principaux acteurs, professionnels et personnes accueillies/accompagnées, il met en évidence les effets du confinement et du déploiement des mesures sanitaires et sociales auprès des personnes en situation de pauvreté. Il fournit également des pistes de réflexion sur l’effet de l’expertise d’usage sur les politiques publiques et la construction d’une démarche et d’une parole collectives.
L’augmentation de la pauvreté et des inégalités est l’un des impacts les plus évidents de la crise économique et sociale liée à la pandémie de Covid-19. Comme jamais auparavant, la pauvreté montre son caractère de processus social complexe dans lequel experts, politiciens, acteurs sociaux et récits dominants interagissent pour produire des significations et des horizons institutionnels du risque, en créant des catégories qui décrivent et prescrivent en même temps. Si l’urgence pandémique n’a fait que rendre plus visibles toutes les limites et les contradictions de la lutte à la pauvreté dans le pays, le débat public et institutionnel en Italie semble encore se focaliser sur la recherche du statut des pauvres, de "quels pauvres" reconnaître, quels pauvres admettre ou exclure du public des bénéficiaires des interventions. L’article aborde les dispositifs de revenu minimum et les discours qui ont accompagné leur adoption/remodelage pendant la pandémie selon une perspective sociologique qui lit la pauvreté comme une catégorie pour la représentation et pour l’action (Autès, 2000).
Paru dans la revue Vie sociale, n° 36, décembre 2021, pp. 99-110.
Mots clés : Lien social-Précarité, Précarité, Aide alimentaire, Pauvreté, Solidarité, Alimentation, Relation interpersonnelle, Épidémie, Jeune, Innovation, Secours populaire français
Plus de 10 millions de personnes dans notre pays ne peuvent subvenir, par leurs propres moyens, à leurs besoins essentiels. Le Secours populaire français, depuis des décennies, mobilise toutes les énergies possibles, de toutes origines et tous milieux pour que la dénutrition, l’insuffisance alimentaire, l’angoisse de la faim ne soient plus la hantise des familles pauvres. Des dizaines de milliers de personnes inventent toutes les formes imaginables de collectes pour acquérir le nécessaire et le mettre à disposition de celles et ceux qui en ont impérieusement besoin. La puissance publique en France, comme en Europe, y contribue sous les formes qui lui sont propres. Mais rien ne remplace la relation chaleureuse d’humain à humain, que la solidarité inconditionnelle cimente et qui rend fier de faire reculer l’angoisse et le malheur. Cette démarche d’égal à égal est depuis toujours celle du Secours populaire français. L’article présenté ici en calibre la mise en œuvre.
Article de Olivier Van Caemerbèke, Jean Louis Sanchez, Hélène Padieu
Paru dans la revue Le JAS le journal des acteurs sociaux, n° 261, Novembre 2021, pp. 27-31.
Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Précarité, Politique sociale, Stratégie, Action sociale, Politique contractuelle, État, Département, Crise, Santé, Épidémie
La France compte plus de 9 millions de pauvres. Un chiffre qui ne baisse pas depuis plus de quinze ans. Le plan de lutte contre la pauvreté lancé en septembre 2018 peut-il inverser la tendance ? Les acteurs de terrain en doutent.
Comme le montre (…) Louis-Charles Viossat dans cette tribune, les premiers bilans dressés par les instances internationales concernant l'impact de la crise Covid sur le développement humain, dans les pays du Sud, sont alarmants. Les conséquences à venir y sont d'ores et déjà énormes en matière d'emploi, de pauvreté, d'alimentation… La tendance qui allait dans le sens d'un progrès des indicateurs depuis une trentaine d'années est en passe de s'inverser pour la première fois, et l'on craint une régression durable de la situation des populations locales si des mesures fortes ne sont pas prises rapidement.
Le contre-coup social de la crise sanitaire n’en est qu’à ses débuts, selon les associations de soutien aux populations précaires. Elles soumettent aux pouvoirs publics depuis plusieurs mois des préconisations pour les aider à supporter, dans la durée, cette épidémie. Le gouvernement promet des annonces dans les semaines à venir.
Pendant le confinement, l’aide alimentaire a triplé. Si utile soit-elle, de nombreux dysfonctionnements existent. Pour Nicole Darmon, la crise sanitaire a montré que le temps est venu de réfléchir à l’instauration d’un système pouvant assurer la sécurité alimentaire de tous.
La crise sanitaire a rappelé le rôle central des services publics et des personnels sanitaires, sociaux et médico-sociaux, insiste la sociologue spécialiste de la protection sociale Colette Bec. Pour qui la crise économique qui lui succède impose une réflexion approfondie sur le rôle de l'Etat social garant de l'intérêt général, et en particulier de la "Sécu".
Article de Sophie Massieu, David Prochasson, Monique Castro, Jean-Louis Laville
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3169, 17 juillet 2020, pp. 6-13.
Mots clés : Lien social-Précarité, Association, Vie associative, Bénévolat, Solidarité, Épidémie, Pauvreté, Précarité
Au cours de la crise sanitaire, très vite, les associations ont pris leurs responsabilités pour aider la société à franchir le cap de la pandémie de Covid-19, du confinement et des terribles effets économiques et sociaux dont on ne perçoit pas encore toute l'ampleur. De tous âges, en très grand nombre, de nouveaux bénévoles les ont rejointes. Et les publics qu'elles accompagnent ont, eux aussi, présenté quelques nouveaux visages (commerçants et artisans, étudiants précaires, travailleurs indépendants...) venus rejoindre les personnes déjà en difficulté auparavant.
Ce dossier contient les articles suivants :
- Engagement associatif : un nouveau souffle
-Jean-Louis Laville, sociologue : "Les associations ont prouvé leur capacité d'auto-organisation"
- Aide aux plus démunis : les nouveaux bénéficiaires changent l'approche