PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 150, 2024-1, pp. 31-46.
Mots clés : Santé-Santé publique, Deuil, Politique sociale, Émotion, Société, Mort, Santé publique
Les politiques sociales, de santé et du funéraire se montrent de plus en plus soucieuses de l’impact de leurs mesures sur les personnes en deuil. Cette nouvelle visibilité publique des endeuillés pose toutefois la question de la reconnaissance et de l’unification d’un ensemble de personnes que ne rassemble, a priori, que la seule expérience de la perte. À partir de l’étude d’un corpus de travaux parlementaires, cet article propose d’analyser les ressorts de la catégorisation des endeuillés comme destinataires de l’action publique. En dépit des arguments qui s’opposent à la politisation du deuil et à la reconnaissance des endeuillés comme un sujet collectif, l’analyse de la parole parlementaire témoigne de la construction des endeuillés comme un public vulnérable, tant du fait des responsabilités qui lui incombent (prendre en charge et organiser le départ du mort) que de la nécessité de réorganiser matériellement sa vie à la suite d’un décès. Toutefois, cette reconnaissance ne permet pas d’inscrire durablement le deuil dans les rapports sociaux et contribue, en cela, à sa dépolitisation.
Ne disposant pas toujours des mots nécessaires pour exprimer ce qu’il ressent, l’enfant endeuillé est parfois peu pris en compte, voire incompris par les adultes. Identifier les impacts de la perte et du deuil chez cet être en croissance est primordial afin de pouvoir l’accompagner. Affecté dans la construction de sa sécurité interne et de son rapport à la vie, il aura besoin d’une écoute bienveillante de l’adulte, sans tabou.
Article de Michel Lemay, Jean Cartry, Philippe Gaberan, André Jonis
Paru dans la revue Lien social, hors-série n° Numéro de soutien, avril 2023, pp. 6-14.
Mots clés : Travail social : Métiers, Éducateur spécialisé, Relation adulte-enfant, Vie quotidienne, Relation enfant-parents, Accompagnement, Identité professionnelle, Écoute, Environnement, Émotion, Transfert, Besoin, Handicap, Famille d'accueil, Burn out, Deuil, Culture, Valeur, Journal
- Ma définition de l'éducateur - Michel Lemay
- Petite chronique d'une famille d'accueil - Jean Cartry
- Libres ? Ou la mort d'un journal - Philippe Gaberan
- Il n'était surtout pas un tricheur - André Jonis
Paru dans la revue Empan, n° 122, juin 2021, pp. 106-114.
Mots clés : Santé-Santé publique, Deuil, Aide soignant, Aide médico-psychologique, MAS, Témoignage, Tabou, Mort, Relation soignant-soigné, Attachement, Souffrance psychique, Vie privée, Implication personnelle, Distance, Émotion, Groupe de parole
Depuis une dizaine d'années, les études concernant le vécu des soignants lors du décès de patients se développent. Elle se déroulent principalement dans les services hospitaliers où les professionnels sont régulièrement confrontés à la mort : en soins palliatifs, en gérontologie, en réanimation... Mais qu'en est-il des soignants du secteur médico-social ? De ces lieux de vie où les résidents peivent rester des années, parfois toute une vie ?
Perdre un enfant est une épreuve effroyable. L’accompagnement social ne s’arrête cependant pas avec le décès du patient. Comment favoriser cette « rencontre » particulière entre une douleur insurmontable et une dimension professionnelle bienveillante ? Quelle est la nature de l’accompagnement et des actions menées afin de parvenir à percevoir les attentes des familles tout en respectant leur douleur ?
Article de Laura Perichon, Charlotte Cisterne, Isabelle Duret
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 1, janvier 2021, pp. 59-77.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Deuil, Culture, Mort, Approche systémique, Thérapie, Accompagnement, Famille, Psychologie, Jeu de société, Émotion
Afin de mieux comprendre et accompagner les familles endeuillées, la combinaison de deux courants théoriques du deuil - l'un ethnopsychologique, l'autre systémique - est exposée, invitant ainsi à penser l'existence et la transformation des relations entre vivants et morts suite à un décès. L'analyse d'une situation familiale rencontrée dans le cadre d'une recherche illustrera comment l'inclusion de la représentation et du lien avec le défunt dans l'accompagnement de familles endeuillées peut avoir une portée thérapeutique significative. Dans le cas présenté, le défunt est mobilisé comme agent du dispositif thérapeutique à l'aide d'un objet flottant (Dixyst), conduisant à une transformation conjointe du statut du défunt et du système familial.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 1, mars 2018, pp. 31-47.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Fratrie, Perte, Deuil, Mort, Parents, Émotion, Mythe, Rite, Sécurité, Souffrance psychique, Transmission, Groupe d'appartenance
L’objet de cet article est de mettre en évidence le pouvoir créateur du sous-système fraternel à partir d’une étude portant sur le deuil parental. Au travers de situations cliniques de quatre fratries non consultantes ayant accepté de nous rencontrer pour témoigner dans l’après-coup de leur expérience, nous mettrons en lumière la façon dont ces fratries ont pu rebondir et se réorganiser d’un point de vue mythique et rituel suite à une perte parentale. Nous présentons ici le pouvoir créatif de ces fratries et leur capacité à transformer les émotions sans nécessairement les verbaliser.
Paru dans la revue Dialogue, n° 213, septembre 2016, pp. 93-104.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Contre-transfert, Couple, Personne âgée, Deuil, Psychothérapie, Rêve, Anxiété, Émotion
La psychothérapie du couple âgé suscite des réactions transférentielles et contretransférentielles spécifiques où les mouvements émotionnels doivent être reconnus et contenus dans le cadre du préconscient. Les vécus d’angoisse de mort révèlent un vécu de mort déjà ressenti profondément dans l’inconscient, présent depuis longtemps. Fort heureusement, les personnes âgées restent le plus souvent très désireuses de faire part de leurs angoisses de mort, mais aussi de leurs rêves. Les rêves restent – quel que soit l’âge du sujet – la voie royale vers l’inconscient, mais aussi vers le rétablissement des interactions avec le thérapeute. La psychothérapie du sujet endeuillé, en particulier grâce à l’analyse des rêves, permet une ouverture vers de nouveaux liens. L’article présente ici la création d’un nouveau « jeune couple de partenaires âgés ».