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Se laisser atteindre, être atteint : la « fonction d’altérance » au cœur du métier de soignant

Article de Sylvie Séguret

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 2, juin-décembre 2020, pp. 119-133.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Équipe soignante, Altérité, Émotion, Pédiatrie, Soutien psychologique, Mort, Burn out, Souffrance psychique

Soigner en milieu extrême, en réanimation pédiatrique et a fortiori en soins palliatifs de l’enfant, est une expérience intense, qui nécessite de se laisser atteindre émotionnellement. Les témoignages d’infirmiers, médecins et aides-soignants illustrent l’ambivalence entre la richesse de l’expérience vécue par les soignants en réanimation pédiatrique et le caractère effractant de cette expérience, pouvant conduire à l’épuisement professionnel. Cet article propose de mettre un mot sur le vécu tout à fait spécifique des soignants de milieux extrêmes. Je nomme « fonction d’altérance »la capacité d’une interaction émotionnellement intense de nous transformer, tout d’abord de façon positive pour le soignant mais qui, poussée à l’extrême, est destructrice. Le terme d’altérance, par sa double connotation d’altération et d’altérité, exprime l’ambiguïté entre un risque de corruption par l’autre, pouvant aller jusqu’au burn-out, et la possibilité d’une ouverture à l’autre, conduisant à une transformation psychique parfois coûteuse, toujours maturative. Si elle est perçue, reconnue, nommée, la fonction d’altérance permet au soignant de reconnaître en lui cette entame par l’altérité, cette altérance venue de l’autre, et dès lors de pouvoir l’accueillir en acceptant l’exigence qu’elle suscite : celle de se ressourcer, se dés-altérer, auprès des autres soignants, dans la réflexion intellectuelle, dans la sublimation, dans le travail thérapeutique, par tous les créateurs de sens. Comment accompagner cette fonction d’altérance ? Le rôle d’un psychologue spécifiquement dédié à l’équipe soignante sera abordé.

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Peut-on se mettre à la place des autres ?

Article de Alexandre Lacroix, Vittorio Gallese, Sarah Brosnan, et al.

Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 135, décembre 2019-janvier 2020, pp. 44-65.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Empathie, Émotion, Éthologie, Altérité, Perversion, Manipulation mentale, Distance, Relation d'aide, Neurologie, Racisme, Mort, Ethnologie, Psychiatre, Bénévolat

Peut-on se mettre à la place d’autrui ? Il semble bien que oui et qu’il existe trois genres d’empathie : nous devinons les pensées des autres, ressentons leurs émotions et pouvons partager leurs souffrances.

Les trois piliers de l’empathie Par Alexandre Lacroix
Vittorio Gallese : “Par les neurones miroir, nous avons un rapport direct aux autres” Par Alexandre Lacroix
L’altruisme descend-il du singe ? Par Martin Legros, Nicolas Gastineau
Sympathie pour la morale Par Martin Duru
Paul Bloom : “Les racistes sont en général des gens très empathiques” Par Alexandre Lacroix
Barbet Schroeder. Tête-à-tête avec des monstres Par Michel Eltchaninoff
Si loin, si proches Par Cédric Enjalbert