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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Identités professionnelles : hier

Article de Michel Lemay, Jean Cartry, Philippe Gaberan, André Jonis

Paru dans la revue Lien social, hors-série n° Numéro de soutien, avril 2023, pp. 6-14.

Mots clés : Travail social : Métiers, Éducateur spécialisé, Relation adulte-enfant, Vie quotidienne, Relation enfant-parents, Accompagnement, Identité professionnelle, Écoute, Environnement, Émotion, Transfert, Besoin, Handicap, Famille d'accueil, Burn out, Deuil, Culture, Valeur, Journal

- Ma définition de l'éducateur - Michel Lemay
- Petite chronique d'une famille d'accueil - Jean Cartry
- Libres ? Ou la mort d'un journal - Philippe Gaberan
- Il n'était surtout pas un tricheur - André Jonis

Du paraître à l’être

Article de Philippe Gaberan

Paru dans la revue Empan, n° 121, mars 2021, pp. 14-22.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Éducation spécialisée, Droits des usagers, Crise, Relation travailleur social-usager, Écoute, Symptôme, Formation professionnelle, Autonomie, Rencontre, Vie quotidienne

La clinique éducative, c’est-à‑dire le travail d’accompagnement d’un retour à soi en tant que sujet de soi, emprunte la voie de multiples petits riens qui, au final, font le tout de l’être.

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Des bouleversements à l'oeuvre dans le champ de l'éducation spécialisée

Article de Sébastien Fournier, Philippe Gaberan

Paru dans la revue Le Sociographe, n° 72, décembre 2020, pp. 103-111.

Mots clés : Travail social : Métiers, Équipe, Écoute, Éducation spécialisée, Projet d'entreprise, Pratique professionnelle, Société, Politique sociale, Désinstitutionnalisation

Interviewé par Sébastien Fournier, Philippe Gaberan invite les professionnels de l’éducation spécialisée et du travail social à renouer avec l’esprit d’entreprise et à renouer avec un savoir-faire équipe qui forcément passe par l’écoute de l’autre et la négociation.
Les associations ne représentent plus le seul mode d’organisation dans le champ de l’économie sociale et solidaire. L’autoentreprise qui maille les compétences à partir de plateformes ou d’autres styles de regroupement directement connecté sur les demandes des personnes en situation de vulnérabilité, les organisations de taille réduite, souple, mobile, réactive, portée par des acteurs engagés, solidaires sont les principes qui sont défendu dans cet entretien.

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Les émotions dans le travail social frein ou tremplin?

Article de Maël Virat, Roland Coenen, Philippe Gaberan, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, tome 102, janvier-mars 2020.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Émotion, Accompagnement social, Souffrance psychique, Justice, Relation d'aide, Empathie, Usure professionnelle, Distance, Éducation spécialisée, Supervision, Écoute, Équipe, Médiation, Conflit, Déontologie

Dans leur métier relationnel, les travailleurs sociaux sont inexorablement traversés, animés, secoués par des émotions. Certaines sont positives, comme la joie d’avoir pu aider un usager à s’en sortir ou simplement d’avoir pu gagner sa confiance. D’autres peuvent s’avérer plus problématiques.

Accompagner des personnes en souffrance, en détresse, en danger, dans la provocation ou l’agressivité, ... génère inévitablement des ressentis. La tristesse, la peur, la colère, l’exaspération, le dégoût s’invitent. Parfois brutalement, parfois insidieusement, créant d’autant plus le malaise, le désarroi que ces affects renvoient à d’autres vécus, situations professionnelles similaires, histoires personnelles que l’on croyait avoir oubliées.

Pour que ces émotions, troublantes, stressantes, décourageantes, ne deviennent pas trop envahissantes, les professionnels développent des stratégies, conscientes ou non, pour les réguler, réduire leur intensité ou leur durée, et se mettre à l’abri.

Les institutions défendent, pour leur part, des normes émotionnelles qui peuvent différer en fonction des secteurs mais qui se rallient pour la plupart à ce prescrit commun de la "bonne distance", supposé garantir le professionnalisme des travailleurs sociaux, mais aussi les préserver, leur éviter le burnout, …

Et de se poser la question suivante : les émotions négatives seraient-elles nécessairement toxiques, ennemies, à risques ? N’y aurait-il pas plutôt intérêt à les inviter à s’exprimer, à les entendre, à les travailler plutôt que de vouloir les taire, les dissimuler de peur qu’elles envahissent la relation avec l’usager, la parasitent et, du même coup, provoquent chez l’aidant, malaise et épuisement ?

Dans les métiers de l’humain, on ne peut éviter les émotions, elles en font partie, en constituent le matériau. Il faut donc s’en saisir. Elles servent l’intuition, le feeling qui aide à créer la confiance avec l’usager. Elles sont le ferment qui fait dire au professionnel qu’il aime et croit à son métier, difficile mais combien humain. Elles nourrit sa motivation, sa persévérance à accompagner les précaires, les cassés, les marginalisés malgré les obstacles et à repérer en eux les potentialités que plus personne ne voit. Pour ces raisons et d’autres encore explorées dans ce dossier, d’aucuns en appellent à prôner, non pas la « bonne distance », mais la « bonne proximité » ou la « bonne présence », voire le savoir-aimer.