Article de Gaëlle Pradillon, Annie Berriex
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 75-96.
Mots clés : Santé-Santé publique, Nourrisson, Prématurité, Périnatalité, Oralité, Alimentation, Trouble du comportement alimentaire, Allaitement, Relation enfant-mère, Hôpital
Troubles de l’alimentation et destins de l’oralité en néonatologie. La question de l’oralité en néonatologie ne peut se résumer à « bien boire » ou « ne pas boire ». Au-delà des aspects neurophysiologiques du développement, l’observation clinique nous invite à porter une attention renouvelée aux enjeux psychiques de la succion et de la tétée pour les nouveau-nés prématurés et à interroger ce qui fait apparaître parfois des pathologies précoces et singulières de l’alimentation. Au travers de deux vignettes cliniques, seront abordés l’articulation entre la succion fœtale et néonatale et les procédés auto-calmants, les effets de la qualité du lien à la mère sur l’oralité du bébé prématuré et le déni de la sexualité infantile en néonatologie.
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Article de Audrey Moureau, Véronique Delvenne
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 333-355.
Mots clés : Santé-Santé publique, Cerveau, Stress, Périnatalité, Enfant, Traumatisme, Attachement, Âge, Génétique, Enfant maltraité, Développement cognitif
Le développement affectif, relationnel mais aussi cognitif de l’enfant est lié de manière très précoce à la qualité des relations d’investissement et de sécurité de ses donneurs de soins. La période périnatale apparaît comme un moment de grande sensibilité du développement cérébral au stress, surtout s’il est chronique et associé à une sécrétion prolongée de cortisol, il est susceptible de laisser une trace neurobiologique pouvant influer sur la vie entière de l’individu. Des modifications de l’architecture du cerveau peuvent entraîner une altération du développement des fonctions intellectuelles et du développement physique (nanisme psychogène), des troubles du système de l’affectivité, des émotions et de la mémoire. Le stress toxique précoce peut provoquer une hyperréactivité ultérieure pour des stress mineurs avec des conséquences mentales et physiques qui persistent jusqu’à l’âge adulte. Le risque psychopathologique de dépression, d’anxiété, d’état de stress post-traumatique mais aussi de syndrome métabolique et de maladies cardio-vasculaires sera accru.
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