PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Deux psychologues font part d’un dispositif de réunion original au sein d’un hôpital de jour pour adolescents. Il s’agit d’une réunion dite de « régulation » bihebdomadaire, dont le cadre permet à chaque soignant d’aborder des difficultés ou des trouvailles dans le soin des patients. Les auteurs proposent à travers cet exemple de montrer comment peut se travailler le cadre thérapeutique ainsi que l’intérêt d’un ajustement des soins au plus près de la clinique quotidienne des patients.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 288, Mai 2024, pp. 14-18.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Infirmier psychiatrique, Santé mentale, Posture professionnelle, Empathie, Care, Soin, Relation soignant-soigné, Compétence
Invisible, peu valorisée, la présence du soignant auprès du patient reste essentielle dans les soins psychiques. Compétence spécifique, cet art exigeant, loin des protocoles, a besoin de reconnaissance et de liberté.
Dans le champ de la santé mentale, le rétablissement semble être une cause entendue. Mais qu’en est-il de la mise en œuvre voire de la compréhension même de ce paradigme ? Adopter des pratiques réellement orientées rétablissement reste une démarche exigeante, qui comporte un élément central, celui de la participation des usagers à tous les niveaux. Comment ancrer concrètement et durablement ce modèle ? Analyses et retours d’expériences.
Ce dossier contient les articles suivants :
- Rétablissement : pourquoi tant d’écueils ? ;
- Pratiques orientées rétablissement : enjeux et obstacles ;
- Les enjeux de la pair-aidance professionnelle ;
- Pouvoir d’agir et décroissance médicamenteuse ;
- Incarner les valeurs du rétablissement dans la relation ;
- De l’exigence des pratiques orientées rétablissement… ;
- « J’ai transformé ma vulnérabilité en force… » ;
- « Entre nous, j’ai beaucoup de mal avec le mot rétablissement »… ;
- Ancrer durablement le modèle du rétablissement… ;
- Chronique d’un rétablissement émotionnel ;
- Implanter le rétablissement à l’HDJ ;
- Alban sur le chemin du rétablissement ;
- Hannah, un parcours complexe ;
- Pour en savoir plus.
Acquise au cours du développement, la culpabilité est une émotion fondamentalement utile aux interactions, aux habiletés en société et plus largement à la régulation individuelle et sociale. Elle oscille cependant entre cet impact bénéfique et un poids psychologique. Les soignants doivent distinguer ce qui relève d’une culpabilité passagère, adaptée et utile ou d’un sentiment délétère. En effet, lorsqu’elle s’installe de façon prolongée et sans raison apparente, elle peut engendrer un mal-être diffus, précurseur de troubles mentaux plus graves.
Ce dossier comprend les articles suivants :
- Le sentiment de culpabilité ;
- Honte et culpabilité : des liens complexes ;
- De la culpabilisation à la réparation ;
- Les soignants à l'épreuve de la culpabilité ;
- "Ce jour où je vous ai attaché" ;
- Se défaire de la culpabilité avec les TCC ;
- Responsabiliser l'entourage sans le culpabiliser ;
- "A cause de moi, ma sœur est morte" ;
- Quand la culpabilité se juge au tribunal
- Pour en savoir plus.
Dossier composé de 2 articles :
- Ouvertures sensibles et mouvements symboligènes dans le travail du contretransfert corporel : rencontre avec Lila
- La balnéothérapie mère-enfant : soigner le lien : Un espace de holding pour une dyade en souffrance
Avant de parler des réunions d’équipe comme moyen de traiter affects et émotions, Pierre Delion explique le double transfert construit par la relation entre un patient et un soignant. La réunion ne peut être un outil thérapeutique qu’à certaines conditions non négociables. Si c’est le cas, elle favorise l’engagement des soignants au bénéfice des patients, prolonge leur formation et évite aux soignants de supporter une surcharge d’affects envahissants qui risque de les fragiliser dans leurs limites.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 83-90.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Passage à l'acte, Burn out, Analyse institutionnelle, Psychiatrie, Psychose, Contre-transfert, Mécanisme de défense, Émotion, Souffrance psychique, Usure professionnelle, Infirmier psychiatrique, Relation soignant-soigné
François Tosquelles répond à Maud Mannoni dans un article de L’information psychiatrique (1967). Elle lui demandait comment éviter les passages à l’acte de soignant·es angoissé·es par les enfants psychotiques. À travers une situation clinique dramatique, les autrices tentent de montrer les subtilités du travail en psychiatrie qui permettent de « déjouer les angoisses paranoïdes et de persécution, éveillées par le commerce thérapeutique avec les [patient·es] », comme dit si bien Tosquelles.
L’article aborde la complexité des émotions et des sentiments auxquels nous confronte le travail avec des personnes psychotiques, l’existence du rien, comment ce rien peut se retourner jusqu’à l’effroi ou nous faire éprouver de la haine. Tous les soignants ressentent de la difficulté à prêter attention à ces émotions complexes, témoins de la relation entre une personne soignante et une personne soignée, et tout simplement effacées par les protocoles et autres bonnes pratiques.
Avec certains sujets, l’analyste ou le psychothérapeute ressent un vide dans le contre-transfert, consistant en une hallucination négative qui intervient en miroir du travail du négatif chez le patient. Ce contre-transfert rend compte des modalités transférentielles de ce patient, ainsi que d’un trouble limite de la subjectivation relié à une défaillance du miroir interne. Ce miroir interne est alors recherché au dehors, au sein du transfert, mais il l’est aussi à un niveau « transitionnel » dans des prothèses.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 56-57.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, CMP, Émotion, Infirmier psychiatrique, Santé mentale, Affectivité, Relation soignant-soigné, Travail d'équipe, Distance, Soin, Empathie
Cet article relate une situation autour de la prise en compte des émotions et de leur impact sur le soin. Il s’inspire d’une expérience personnelle en tant qu’infirmier en psychiatrie dans un centre médico-psychologique. Le soignant est alors amené à questionner ses affects positifs ou négatifs afin qu’ils ne nuisent pas à la relation soignant-soigné. Il en ressort que le professionnalisme et la démarche clinique n’excluent pas le travail émotionnel.