PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Plein droit, n° 124, mars 2020, pp. 43-46.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Aide médicale, Illégalité, Clandestinité, Accès aux soins, Réforme, Droit d'asile, Approche historique
A l’automne 2019, à l’approche du vote du budget, l’aide médicale d’État, dispositif de couverture maladie des personnes en situation irrégulière, a été au centre de tous les débats. Alors qu’Emmanuel Macron s’était engagé à préserver le dispositif pendant la campagne présidentielle, son gouvernement n’a pas résisté à la tentation de réformer l’accès aux soins des étrangers, malgré les vives protestations des associations et du monde médical. Il a en outre mis en place un délai de carence pour l’accès à l’assurance maladie des demandeurs et demandeuses d’asile. Autant de mesures qui invitent à revenir sur l’histoire d’un dispositif – l’AME – écartelé entre politique migratoire, combat pour les droits, et santé publique.
Paru dans la revue Lien social, n° 1227, 17 au 30 avril 2018, pp. 16-17.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Réforme, Législation, Centre de rétention administrative, Droit des étrangers, Immigration, Contrôle
Débattu en avril à l'Assemblée, le projet de loi sur l'asile et l'immigration marque un durcissement des conditions d'accès à l'asile et au séjour. Il veut renforcer le système de contrôle des étrangers en France
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 4, décembre 2015, pp. 455-476.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfermement, Centre de rétention administrative, Étranger, Immigration, Illégalité, Sociologie, HISTOIRE, Association, Droits de l'homme, Réforme, 1975-2010
En mobilisant des sources de presse et archivistiques, cette contribution propose un retour socio-historique sur trois séquences « critiques » de réforme de la rétention des étrangers en France. Le rapprochement de ces trois périodes – les années 1975-1984, le seuil des années 2000, et enfin la période 2007-2010 – révèle en premier lieu l’institutionnalisation de la rétention, pratique policière informelle progressivement codifiée et amplifiée. Elle souligne surtout la configuration particulière dans laquelle s’inscrit l’institution à chacune de ses réformes : dès les années 1980, chaque centre accueille en effet des militants associatifs officiellement mandatés pour assister les étrangers, mais qui conservent également la faculté de dénoncer publiquement certaines situations observées sur le terrain. Chaque réforme de l’organisation des centres de rétention est alors simultanément l’occasion de réexaminer les conditions de l’expression légitime de cette critique et les formats qu’elle peut adopter. Mais l’existence de cette critique associative « instituée » tend également à modifier les conditions dans lesquelles ces réformes mêmes sont débattues, en élargissant l’arène de discussion à de nouveaux acteurs ou de nouvelles thématiques.