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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Addictions et milieu carcéral : quels intérêts de l’hypnose dans ces prises en charge ?

Article de Justine Chevance, Antoine Bioy

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 29, n° 1, 2023, pp. 75-87.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Détenu, Prison, Addiction, Prise en charge, Hypnose

Les personnes incarcérées apparaissent comme présentant une situation sanitaire plus fragile que la population générale. Plusieurs événements majeurs ont permis des avancées dans la prise en charge sanitaire des détenus et plus particulièrement des problématiques addictives. Pourtant, la prise en charge des addictions en milieu carcéral reste un sujet tabou qui évolue difficilement. Alors, face à ces patients en demande de soin, comment envisager une prise en charge ? Nous exposerons le contexte sanitaire carcéral et son évolution puis les difficultés cliniques que rencontrent les psychologues dans cette clinique auprès des consommateurs de substances psychoactives en détention. Nous expliciterons la pertinence d’une prise en charge par l’hypnose pour construire une relation thérapeutique, explorer le corps enfermé dans l’addiction mais aussi dans ce milieu clos et enfin, nous ouvrirons la réflexion sur la fonction de substitution de la transe hypnotique. Nous illustrerons nos propos avec un cas clinique tiré de notre expérience en détention.

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Toxicomanies ...et si on en parlait?

Article de Colette Leclercq, Romai Lecomte, Paul Verbanck, et al.

Paru dans la revue L'Observatoire, n° 98, octobre-décembre 2018, 5-63.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Toxicomanie, Addiction, Technologie de l'information et de la communication, Adolescent, Pair aidant, Parentalité, Postcure, Détenu, Prévention sanitaire, Réduction des risques, Lien social

"Au cours des trois dernières décennies, l’objectif de l’abstinence à tout prix a laissé peu à peu place à des approches thérapeutiques (en centres ambulatoire, de court séjour, de cure, de post-cure, etc.) qui, tout en continuant à viser l’arrêt de la consommation, ont fait preuve de plus de souplesse et de tolérance. Elles ont davantage travaillé avec ce symptôme qu’est l’usage du produit, qui demande à être décrypté plutôt que sanctionné et stigmatisé. On ne sort pas du jour au lendemain d’une addiction bien installée, c’est un long chemin fait d’allers-retours, d’obstacles, de pièges...

Mais, en parallèle, se sont également développées des approches mettant entre parenthèses cet idéal d’abstinence afin d’atteindre les usagers les plus désaffiliés, pas prêts à renoncer à leur consommation et souvent les plus impactés par les effets délétères de celle-ci. On a vu ainsi éclore ici et là des services d’accompagnement psycho-médico-social à "bas seuil" d’accès et, de façon plus pragmatique encore, des actions visant la réduction des risques socio-sanitaires découlant de l’usage. Des initiatives qui, pour accrocher et maintenir le lien avec ces usagers peu ou pas demandeurs, et assurer la continuité de leur suivi, ont dû particulièrement mettre l’accent sur le travail en réseau. La première salle de consommation à moindre risque du pays, créée à Liège il y a peu, est le dernier né de cette évolution.

Parfois complémentaires, parfois en tension, ces deux tendances se rejoignent en tous les cas dans le changement de regard qu’elles portent sur l’usager de drogues. Tentant de le sortir de l’ombre, de l’opprobre ou du discours moralisateur qui cautionne l’indifférence et l’exclusion - "après tout, c’est son choix ! " -, elles travaillent à lui rendre sa part de dignité, de citoyenneté, de responsabilité envers lui-même et envers les autres.

Pourtant, en décalage avec ces évolutions, la criminalisation de la consommation des drogues étiquetées "illégales" demeure la règle. Cette logique prohibitionniste et punitive, basée sur une loi vieille de bientôt un siècle, s’avère contre-productive aussi bien pour les usagers des substances concernées que pour la collectivité. Elle repose en outre sur une distinction entre drogues légales et drogues illégales qui crée de la confusion et n’empêche pas les ravages, que l’on pense à toutes les nouvelles addictions (parfois sans produits !), et plus encore au tabac et à l’alcool dont les coûts sociaux directs et indirects sont sans commune mesure. La sortie de ce paradigme va nécessiter une bonne dose d’innovation, de courage, d’audace politiques...

La réduction des risques et des dommages

Article de Emma Richaud, Patrice Fernandes Pereira, Catherine Simon, et al.

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 23, n° 2, 2017, pp. 9-109.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Réduction des risques, Addiction, Psychologue, Pratique professionnelle, Consommation, Drogue, Détenu, Prison, Soin, Prévention sanitaire, Hépatite, Sida, Pharmacie, Outil, Évaluation, CAARUD (Centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour les usagers de drogues), Steribox

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