PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
L'Insee rapporte que plus de 15 millions de grands-parents en France métropolitaine jouent un rôle actif dans l’organisation et le bon déroulement de la vie de la famille et de leurs petits-enfants au quotidien. Grâce à une durée de vie plus longue : les grands-parents sont sportifs, en forme ; ils travaillent, voyagent, ont une dynamique de vie où chacun vit chez soi, dans laquelle la famille nucléaire est préservée, bien que la présence des grands-parents reste importante au fonctionnement du système.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 378, juin 2020, pp. 64-69.
Mots clés : Enfance-Famille, Relation enfant-mère, Fille, Rivalité, Autonomie, Adultère
Les relations mère-fille sont la plupart du temps d’une forte intensité. Elles peuvent être sereines comme extrêmement complexes. La question de cette rivalité apparaît comme centrale dans le développement identitaire et la construction de l’indépendance psychique. Mais cette rivalité peut aussi devenir « ravissante »*, venant déposséder la fille d’elle-même. Dans ce texte, l’auteure analyse une relation mère-fille destructrice, qui va aller jusqu’à l’adultère avec le gendre – manifestation ultime de ce ravissement. Et pourtant, de cet adultère, va également naître un mouvement de survie vers l’indépendance.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 378, juin 2020, pp. 59-63.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Immigration-Interculturalité, Mineur non accompagné, Traumatisme, Psychothérapie
Dans ce texte très personnel, l’auteure rend compte de son expérience en tant que psychologue auprès de jeunes migrants isolés. Arrivés en France après de très longs et douloureux périples, ces patients, adolescents, sont souvent en perte de repères. Cécile Flaget leur offre un espace de parole libérée, où ils peuvent déposer leurs souffrances et leurs espoirs, afin de se reconstruire, tout doucement.
Qui, mieux que les personnes elles-mêmes, pour parler de leurs troubles et de leurs soins ? Comment être sûr que l’on agit bien, en tant que professionnel, sans avoir un retour de ceux que l’on accompagne ? C’est le postulat de départ d’une équipe soignante près de Lille. Depuis plusieurs années, les professionnels y sont formés par ceux que l’on appelle « les experts d’expériences ». Eux-mêmes atteints de troubles psychiques ou concernés par un problème de santé mentale, ils sont ou ont été suivis et accompagnés dans leur « rétablissement » ; mais ils viennent aussi partager avec les soignants leurs expériences, de l’autre côté du miroir.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 377, mai 2020, pp. 49-55.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Anthropologie, Sociologie, Psychologie, Corps, Souffrance
David Le Breton revient sur les thématiques de ses recherches qui se situent au croisement de plusieurs champs d’épistémologie, dont l’anthropologie qui, selon lui, se doit d’avoir une vision illimitée du monde. De même qu’il rappelle que ce que la vie a fait de nous, nous pouvons aussi la défaire pour nous reconstruire. C’est à cette introspection du monde et de soi à laquelle l’auteur se livre ici, en nous faisant partager une de ses passions, la marche. Marcher, c’est être libre en soi, une façon de se positionner à la frontière.
Article de Marion Mouret, Dana Castro, Emmanuelle Truong Minh, et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 377, mai 2020, pp. 12-48.
Mots clés : Travail social : Métiers, Psychologue, Profession, Identité professionnelle, Représentation sociale
Que ce soit dans le cadre professionnel ou même dans la vie quotidienne, chacun est amené à parler de son activité professionnelle, de son parcours universitaire, de la réalité de son terrain d’exercice.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 11-48.
Mots clés : Lien social-Précarité, Discrimination, Ethnie, Insulte, Enquête, Sociologie, Statut social, Victime, Interaction, Analyse de contenu
Cet article propose un ensemble de résultats et de méthodes portant sur l’exploitation des injures telles qu’elles sont reportées dans les données de « Cadre de Vie et Sécurité » (CVS), enquête annuelle française portant sur la victimation. Une large part du document est consacrée au traitement effectué sur cette source textuelle. L’article s’attache ensuite à explorer la nature des injures en fonction des caractéristiques des victimes. Le rôle de la saillance des traits ethniques est ensuite abordé à travers une méthode de détection originale. Notre principal résultat est que la saillance du critère ethnique n’est pas directe et apparaît dépendante du statut social de la victime.
Article de Blaise d' Harcourt, Clémentine Rappaport
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 85, janvier-mars 2020, pp. 82-91.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Violence conjugale, Traumatisme, Enfant, Jeu, Ludothérapie, Féminicide
Nous présentons le cas d’une enfant de 4 ans, prise en charge en pédiatrie au Centre hospitalier intercommunal Robert Ballanger, dans le cadre du protocole féminicide, après qu’elle a assisté à la tentative d’homicide de sa mère par son père. Nous détaillons, dans un premier temps, l’observation clinique lors de l’intervention de l’équipe de liaison pédopsychiatrique, puis des premières consultations de suivi. Nous discutons ensuite du contenu des séances dans le post-trauma immédiat, et tentons de bâtir des hypothèses quant aux représentations psychiques de l’enfant dans cette période. Nous terminons en approfondissant deux aspects particuliers de cette prise en charge en s’aidant de la littérature actuelle : l’utilisation du jeu comme médiation thérapeutique dans la prise en charge post-traumatique immédiate, et l’intérêt d’une prise en charge protocolaire de ces enfants.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 85, janvier-mars 2020, pp. 60-70.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Jeu, Jeune enfant, CMP, Psychothérapie, Période de latence, Narcissisme
Dans cet article, nous proposons d’explorer les achoppements de la latence par le prisme du jeu comme médiation thérapeutique. Avec Dorian et Shana, 8 ans, le travail thérapeutique s’avère difficile, tant il est grevé par l’impossibilité d’être seul.e et de prendre plaisir à jouer. Ces éléments mettent au jour une architecture familiale complexe, où l’enfant porte la marque du négatif. Dès lors, le transfert s’engage en zone aride, et s’éprouve dans les empiétements et les ruptures du lien. Jeu et latence, jeu et solitude, jeu et narcissisme : comment faire levier à partir de ces dialectiques empêchées pour susciter le désir de travailler et de se rencontrer ?
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 85, janvier-mars 2020, pp. 101-110.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Jeu, Médiation, Imaginaire, Pratique professionnelle, Cadre thérapeutique
Le Dixit s’impose comme nouvel outil de médiation dans les services de soin. Il permet d’encourager l’expressivité et la verbalisation, de favoriser l’associativité groupale et l’accès à l’imaginaire et à la symbolisation. Son usage est particulièrement pertinent au sein de groupes thérapeutiques à médiation auprès de patients souffrant de problématiques d’inhibition, de troubles du spectre autistique ou d’états psychotiques chroniques, mais il peut également être utilisé dans d’autres contextes.