PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 168, octobre 2022, pp. 183-197.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Épidémie, Hôpital, Accès aux soins, Gériatrie, Cancer, Âge, Vulnérabilité, Méthode qualitative, Confinement
S’appuyant sur une démarche inductive et une méthodologie qualitative, cet article vise à questionner le poids du critère d’âge dans les décisions de soins lors de l’épidémie de Covid-19 en France. Pour cela, nous nous saisissons des pratiques « ordinaires » de tri des malades dans le champ de l’oncogériatrie pour éclairer celles observées et débattues durant la crise sanitaire. Au cœur des orientations politiques en santé et des pratiques de soin, le critère d’âge chronologique, jugé trop discriminant et peu pertinent pour aiguiller les décisions thérapeutiques, fait l’objet d’une relative mise à distance. Il reste toutefois intégré au processus de catégorisation des individus malades via l’évaluation de leur « fragilité », processus censé guider les médecins vers des décisions plus « justes ». Cette catégorisation des malades selon leur fragilité confère alors au critère d’âge un statut complexe et ambigu, imprégnant plus ou moins directement la priorisation des soins
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 253-264.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Approche historique, Gériatrie, Personne âgée, Psychiatrie, Vieillissement, Gérontologie
L’auteur s’attache, à partir de l’étude de phénomènes qui diffèrent par leur objet, leur contexte, leur temporalité, à saisir une ligne évolutive dans la réponse psychiatrique donnée aux manifestations pathologiques présentées par les personnes âgées. Le projet étant d’ordonner la masse hétérogène d’apports cliniques, de construction des savoirs, d’initiatives institutionnelles isolées et des incidences de la réglementation et des politiques publiques. Ces éléments épars sont mis en perspective avec les doctrines professionnelles en matière de psychiatrie du sujet âgé, les représentations de la société à la fois vis-à-vis du vieillissement et de la psychiatrie. Cette approche dégage les fondements cliniques, antiségrégationnistes et éthiques de cette sur-discipline, et permet de faire un rappel de l’action des précurseurs et de leurs contributions. Ce passé militant empreint d’humanisme qui gravite autour de quelques personnalités marquantes est aujourd’hui occulté par le discours de rationalisation budgétaire, l’impact du DSM , l’essor des neurosciences, et par l’idée d’une marche libérale continue vers le progrès.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 89-100.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Autonomie, Conditions de travail, Culpabilité, Établissement pour personnes âgées, Établissement public, Gériatrie, Gestion, Individualisation, Organisation du travail, Pouvoir, Qualité, Recherche, Soin, Travail, Personne âgée, Prise en charge, Emprise, Québec
Les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), organisations accueillant des personnes en forte perte d’autonomie, peuvent être analysés comme des organisations paradoxantes. Le personnel préposé y subit une emprise idéologique qui se déploie autour de deux axes : d’une part, on observe un accroissement des contradictions entre les normes de qualité et la charge de travail ; d’autre part, on assiste à une individualisation du rapport à l’activité et aux normes qui produit chez les préposés un fort sentiment de culpabilité, compte tenu de leur incapacité à respecter les prescriptions. Les préposés peuvent créer et utiliser des stratégies pour jouer avec les prescriptions, mais ce jeu tend davantage à profiter à l’organisation, accentuant le sentiment de culpabilité des préposés.
Article de Sylvie Schoenenburg, Daniel Dreuil, Dominique Boury, et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 371, octobre 2019, pp. 58-63.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Gériatrie, Anxiété, Attente
En s’appuyant sur l’analyse de cas rencontrés dans leurs pratiques de soins, un groupe de recherche pluriprofessionnel a étudié le phénomène d’attente inconfortable ou anxieuse en gériatrie. Ce travail a permis le repérage de l’impact psychologique des vécus d’attente et la mise en lumière de facteurs susceptibles d’aggraver ou de diminuer le vécu pénible lié à l’attente. Dans la dynamique du « prendre soin », les auteurs ouvrent à des propositions de réponses.
Article de Jonathan Benelbaz, Benoît Blanchard, Andrés Davila, et al.et al.
Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXIV, n° 59, hiver 2018, pp. 5-168.
Mots clés : Travail-Emploi, Usure professionnelle, Risques psychosociaux, Souffrance psychique, Gériatrie, Hôpital, Management, Psychopathologie, Changement, Psychologie du travail, Prise en charge
Dans le contexte de la globalisation de l'économie et de la crise provoquée par le capitalisme financier, la souffrance au travail est devenue un problème majeur : burn-out, acédie, syndromes dépressifs, désordres psychosomatiques et maladies physiques sont le malêtre que subissent les sujets au travail. Compte tenu de cette évolution, ce numéro thématique de la RIPCO propose de questionner les problématiques de l'Etre et du Malêtre au travail, corrélativement car elle ne sont pas dissociables.
Paru dans la revue Empan, n° 106, juin 2017, pp. 116-121.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Dépendance, Soin, Gériatrie, Relation soignant-soigné, Créativité
En positionnant le patient comme un sujet acteur et en mobilisant son potentiel, les professionnels en gériatrie soutiennent le processus d’individuation du patient. Ainsi le soin au quotidien peut-il aider celui-ci à prendre conscience de soi et à se projeter dans un devenir. Le soin est ici à considérer, par le biais du geste infirmier, comme une présence attentive et lucide qui confère au lieu sa valeur d’espace d’accueil. Dans un tel contexte confiant, une attitude affirmative parvient à se mettre en place par laquelle s’exprime la face singulière de la créativité dans le soin.
L'abord psychologique du malade dans son corps est aujourd’hui reconnu comme une nécessité, un gain incontournable pour le malade lui-même, ainsi que pour son entourage.