Article de Sarah Ferrand
Paru dans la revue Forum, n° 154, mai 2018, pp. 5-17.
Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travail social, Travailleur social, Assistant de service social, Représentation sociale, Référentiel, ISIC, Politique, Formateur, DSL, Empowerment, Militantisme, Démocratie participative, Intervention sociale, Éthique, Reconnaissance, Identité professionnelle, Légitimité
Assistante sociale de formation et aujourd’hui formatrice en travail social en Ile de France, j’ai réalisé mon master de recherche en sciences de l’éducation à l’Université de Rouen en FOAD (formation ouverte et à distance) en 2013. Mon mémoire s’intitulait de manière un peu provocatrice « L’impossible transmission de l’intervention sociale d’intérêt collectif » et était sous-titré « Etude d’un objet de représentation sociale dans la formation d’assistant de service social.» Comme méthodologie de recherche, j’ai opté pour une méthode interrogative, qui vise à recueillir l’expression des individus concernant l’objet de représentation étudié. J’ai mené six entretiens guidés et approfondis auprès de formateurs de site qualifiant et six entretiens auprès de formateurs exerçant en établissements de formation en travail social au cours des années 2012 et 2013. J’ai également étudié six articles de presse portant sur l’ISIC datant de 2007 à 2011. Les résultats de l’enquête font apparaître, dans les différents discours la présence d’un savoir naïf sur l’ISIC, favorisée par les ambiguïtés des actuels référentiels de formation et une survalorisation, dans les discours, de l’ISIC par rapport à l’ISAP. L’analyse de ce rapport tensionnel entre ISAP et ISIC dans les discours et les articles fait apparaître les valeurs portées par les assistants sociaux. C’est cette partie du mémoire que j’ai cherché à extraire. A ce titre, cet article pourrait constituer l’embryon d’une nouvelle recherche, qui aborderait l’évolution des représentations du métier à l’épreuve des nouveaux référentiels de 2018, référentiels non encore connus à ce jour.
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Article de Arnaud Frauenfelder, Eva Nada, Géraldine Bugnon
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 4, décembre 2015, pp. 477-500.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfermement, CEF, Enquête, Pluridisciplinarité, Légitimité, Intervention sociale, Surveillant de prison, Travailleur social, Profession médicale, Rivalité, Suisse
Sur la base d’une enquête réalisée dans un CEF de Suisse romande, cet article éclaire le rôle des transformations récentes du champ d’intervention professionnelle dans le processus de recomposition du sens de l’enfermement. À partir de l’analyse des « rivalités » de territoires opposant groupes installés, éducateurs et maîtres socio-professionnels, et nouveaux entrants, agents de détention et corps médical, cet article vise à montrer que la nouvelle économie morale de l’enfermement s’explique moins par les mutations de l’« esprit » des lois pénales que par l’augmentation des rapports d’interdépendance et de concurrence entre les groupes concernés qui s’accompagnent d’une légitimation « savante » du cadre contenant.
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