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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Se fabriquer une éthique professionnelle en équipe : un outil écologique par temps troublé

Article de Frédéric Menneret

Paru dans la revue Forum, n° 169, octobre 2023, pp. 29-33.

Mots clés : Travail social : Métiers, Éthique, Déontologie, Référentiel, SAMSAH, Travail d'équipe, Outil, Atelier, Écriture, Valeur

En partant de la présentation d’une intervention effectuée auprès de différents services d’une institution du champ du handicap pour la mise en place d’une démarche éthique professionnelle en équipe, il s’agit de décrire la manière dont un collectif de travail peut se fabriquer un outil de soutien à sa pratique. Cette démarche s’appuie sur une éthique située, à même les relations engagées avec les personnes accompagnées, selon une approche sensible qui convoque autant d’affects, de perceptions que d’élaborations et de reprises à distance. Quand le socle de l’assise professionnelle vacille, que le sentiment de perte de sens s’installe, clarifier ce à quoi nous tenons, ce qui nous oblige, ne se décrète pas d’emblée, d’un seul bloc, mais se construit au fil du temps en équipe à travers les mises en récit et les mises en réflexion des situations vécues. Pour travailler à se positionner du point de vue du droit et de l’éthique, mieux vaut partir de la réalité, faire face, se donner une méthode et mettre à l’épreuve les différents conflits et dilemmes de la pratique, plutôt que de partir d’une vérité toute faite à laquelle le réel devrait se conformer, se plier. Par temps troublé, loin des idéaux normatifs qui repoussent toujours à plus tard la résolution des injustices sociales et contraignent à une autonomie individualiste, ce texte propose de penser l’éthique professionnelle dans le travail social sur un mode pragmatique (de coopération) et narratif qui permettrait de prendre en compte l’étendue de ce qui fait le champ relationnel de l’accompagnement des personnes. Il s’agira alors de définir la démarche éthique professionnelle en équipe comme une voie écologique qui compose avec toutes les ressources à portée de main dans le souci de prendre soin des liens eux-mêmes.

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Le droit et l’éthique. Un dialogue sans cesse renouvelé

Article de Marie France Callu

Paru dans la revue Forum, n° 169, octobre 2023, pp. 20-28.

Mots clés : Travail social : Métiers, Éthique, Droit, Épistémologie, Coopération, Philosophie, Morale, Bioéthique, Déontologie

Le droit et l’éthique semblent, a priori, antinomiques et relever de champs disciplinaires éloignés l’un de l’autre. Ce serait oublier combien ces deux sciences ont de points communs et, surtout, comment elles s’enrichissent l’une l’autre en permanence.

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Faut-il toujours être dans la légalité ?

Article de Ludwig Maquet, Michel Decodin

Paru dans la revue Lien social, n° 1339, 9 au 22 mai 2023, pp. 14-15.

Mots clés : Travail social : Métiers, Déontologie, Travailleur social, Illégalité, Contrôle social, Transgression, Loi

Qu’il est difficile à la fois d’éduquer au vivre ensemble et à la fois de revendiquer le droit à la désobéissance, de prôner le respect des lois tout en s’autorisant à transgresser certaines d’entre elles. Antithèse ou complexité ?

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La médiation familiale : recherche d’une juste distance

Article de Florence Pradal, Marie Cécile Simonnet de Sancy

Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 79-91.

Mots clés : Travail social : Métiers, Médiateur familial, Séparation, Divorce, Conflit, Accompagnement social, Famille, Déontologie, Relation travailleur social-usager

L’article se propose d’analyser comment la médiation familiale, profession qui s’est inscrite récemment dans le champ social, a pu apporter de nouveaux paradigmes dans la distance habituellement observée par les professionnels de ce champ. Son traitement des conflits familiaux avec son mode d’accompagnement des séparations se révèle être une approche originale orchestrée par l’intervention d’un tiers médiateur neutre, impartial et indépendant, au sein d’un espace dédié, confidentiel, que les personnes choisissent librement d’investir pour tenter de résoudre elles-mêmes leurs différends. Toutefois, cette distance n’est pas exempte de paradoxes, comme nous le développerons dans cet écrit.

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Comment la crise liée au Covid‑19 a bouleversé les pratiques professionnelles des travailleurs sociaux et posé la question de leur devenir

Article de Didier Dubasque

Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 37-49.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travailleur social, Institution, Crise, Épidémie, Pratique professionnelle, Relation travailleur social-usager, Care, Abandon, Personne handicapée, Personne âgée, SDF, Vulnérabilité, Éthique, Déontologie, Technologie numérique, Télétravail, Confinement, HCTS (Haut conseil du travail social)

Cet article vise à identifier les tensions vécues par les travailleurs sociaux confrontés à des mesures sanitaires imposées, à des institutions dans un premier temps démunies, et à des personnes en grande souffrance « oubliées » par les autorités. Une fois ces tensions identifiées, il sera utile de tenter de comprendre comment les professionnels de l’aide et du soin ont pu s’organiser et s’adapter face à cette nouvelle réalité.
De multiples exemples montrent que des pratiques de travail social ont ainsi pu être « réinventées » : aujourd’hui, l’importance de « l’aller vers », la nécessité de prendre en compte la situation de la personne ou du groupe dans sa globalité, de recentrer l’action des professionnels vers leur cœur de métier et de leur laisser prendre des initiatives apparaissent comme des évidences aux auteurs du rapport du Haut Conseil du travail social qui traite de l’impact de la crise sanitaire sur les organisations et les pratiques professionnelles des travailleurs sociaux. Si ces points sont partagés, il est loin d’être certain qu’ils soient tous mis en œuvre à l’avenir. En effet, si après le premier confinement de mars et avril 2020 nombreux étaient ceux qui parlaient du monde d’après forcément différent, beaucoup aujourd’hui souhaitent plutôt revenir au monde d’avant. Cela pose la question de savoir ce que sera demain le travail social.

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Comités d’éthique dans le secteur social et médico-social : une instance de plus ?

Article de Pierre Bonjour

Paru dans la revue Forum, n° 165, février 2022, pp. 55-68.

Mots clés : Travail social : Métiers, Établissement social et médicosocial, Éthique, Outil, Pratique professionnelle, Déontologie

Devant le constat d’une époque-métamorphose de plus en plus complexe, une multitude d’instances éthiques se développent. Quelles en sont les origines, les visées, leurs processus de délibération ? Comment modéliser la multiplicité de leurs tendances ? L’auteur propose des outils permettant aux acteurs sociaux de réfléchir à l’évolution de leur comité d’éthique ou de participer à la création d’une telle instance.

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Maisons de justice : entre bienveillance administrative et gestion du risque ?

Article de Mathias Sabbe, Nathalie Schiffino, Stéphane Moyson

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 15-26.

Mots clés : Travail social : Métiers, Maison de justice et du droit, Assistance, Travailleur social, Risque, Récidive, Implication personnelle, Déontologie, Belgique

Au sein des Maisons de justice, des assistants de justice (AJ) sont chargés de la guidance des justiciables condamnés à une mesure probatoire. Ce travail est assorti de mesures de contrôle et d’assistance. Or, la tension qui accompagne ces deux missions est accrue par la hausse des exigences administratives et une importante scrutation médiatique en cas de récidive. Cette contribution explore la marge de manœuvre dont disposent les AJ dans l’exercice de leur fonction. Une analyse thématique conduite auprès de 29 AJ francophones révèle que – malgré un nombre croissant de dossiers, un temps limité pour les traiter et un contrôle managérial grandissant – les AJ ne donnent pas nécessairement la priorité aux profils les plus commodes. Au contraire, ils agissent prioritairement auprès des justiciables les plus problématiques. Cette bienveillance discrétionnaire est discutée au regard de la street-level bureaucracy (Lipsky, 2010). Elle s’explique autant par un ethos professionnel résistant aux injonctions néomanagériales que par un certain désir de préservation personnelle.

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"Suivre la règle", ou le (non)-usage du pouvoir discrétionnaire

Article de Carla Mascia, Adriana Costa Santos

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 93-104.

Mots clés : Travail social : Métiers, Assistant de service social, Travail social, Pratique professionnelle, Travailleur social, Organisation du travail, Conditions de travail, Contrôle, Règle, Déontologie, Bruxelles

Le pouvoir discrétionnaire des agents de terrain, inhérent au travail social, émane de la nécessité d’adapter les règles générales aux situations singulières, et participe à la redéfinition de la politique publique (Lipsky, 2010). À partir d’une analyse de terrain auprès des différents intervenants (représentants politiques, responsables administratifs et travailleurs sociaux) dans sept CPAS bruxellois, nous nous sommes proposé de vérifier l’impact des normes censées encadrer les pratiques du travail social sur la marge de manœuvre des assistants sociaux. Au départ de la question des freins au pouvoir discrétionnaire, nous considérons l’impact du contexte organisationnel et des conditions de travail sur la non-mobilisation par les agents de leur marge de manœuvre – davantage que l’impact de leur attachement aux normes. Dans un contexte marqué par une complexité légale et normative, une surcharge de travail et des techniques managériales d’objectivation et de contrôle des pratiques, nos observations nous amènent à penser le suivi de la norme aussi en tant que pratique discrétionnaire.

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Émancipation et travail social : pratiques et arts de faire

Article de Delphine t'Serstevens, Mélanie Vandeleene

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 68-80.

Mots clés : Travail social : Métiers, Recherche-action, Travail social, Travailleur social, Pratique professionnelle, Déontologie, Implication personnelle, Liège

Enseignantes en Haute École, nous avons pu relever, lors d’échanges avec les travailleurs sociaux de terrain, que les professionnels de l’action sociale souhaitaient échanger sur leurs pratiques dans le contexte actuel de mutations sociétales. Au travers de cet article, nous souhaitons partager une pratique reliant monde de l’enseignement et milieux professionnels. Notre intention, en tant que chercheuses formées en parallèle à l’analyse des pratiques, a été de tenter de se situer au plus près des gestes des travailleurs sociaux ; pour ce faire, nous avons développé une méthodologie toute spécifique. Cette recherche a donné lieu à la publication d’un livre présentant à la fois le contexte et les enjeux dans lesquels le travail social se développe, la méthodologie de la recherche utilisée et les résultats de celle-ci.

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Économie sociale d’insertion : entre logique du travail social et logique de gestion

Article de Muriel Sacco

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2021, pp. 36-46.

Mots clés : Travail social : Métiers, Économie sociale et solidaire, Insertion professionnelle, Insertion par l'économique, Rentabilité, Productivité, Déontologie, Travail social, Contrat d'insertion par l'emploi, Belgique

Vu la propension de l’économie sociale à engager des personnes bénéficiant d’un contrat d’insertion (article 60 § 7) ou d’une aide à l’emploi, l’économie sociale constitue à la fois un agent de la mise en œuvre des politiques du workfare et une street-level organization. Toutefois, son équilibre dépend également d’une certaine rentabilité de ses activités productives. L’enjeu de cet article est de saisir comment les logiques non marchandes et marchandes se combinent dans la fonction d’encadrement de ces travailleurs ; celle-ci étant peu codifiée, elle laisse une certaine discrétion à ceux qui l’endossent. L’article se centre sur des situations problématiques, et s’appuie sur une observation ethnographique menée entre 2017 et 2019 dans une structure d’économie sociale d’insertion en Belgique francophone.

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