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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Soins offerts aux personnes vivant avec le VIH : représentations sociales des infirmières dans un centre hospitalo-universitaire marocain

Article de Sofia El Yahyaoui, Amine Ali Zeggwagh

Paru dans la revue Recherche en soins infirmiers, n° 150, septembre 2022, pp. 89-102.

Mots clés : Santé-Santé publique, IST, Représentation sociale, CHU, Infirmier

Introduction : les représentations sociales (RS) des infirmières sur la maladie VIH-sida et les soins fournis aux personnes vivant avec le VIH sont diverses et différentes selon les contextes. L’étude vise la compréhension des RS des infirmières sur la maladie et sur les soins dispensés.
Méthode : il s’agit d’une étude qualitative réalisée en 2018 auprès de 50 infirmières pratiquant dans 11 services spécialisés, relevant de sept hôpitaux universitaires marocains.
Résultats : les RS des infirmières ont rappelé les débuts de l’émergence de la maladie VIH-sida avec certaines prises de positions sur sa conception clinique. Les soins prescrits ont été au cœur des représentations professionnelles, avec un intérêt néanmoins peu marqué pour les soins relationnels. Plusieurs conduites et émotions ont été représentées également autour de la relation soignant/soigné des infirmières face aux personnes vivant avec le VIH.
Discussion : en milieu de soins, les RS sur la maladie VIH-sida et les soins dispensés donnent naissance à des modèles de soins et des relations qui vont au-delà des connaissances et capacités techniques.
Conclusion : des actions d’engagement individuel portant sur les rencontres professionnelles et multidisciplinaires peuvent changer ces représentations et accompagner les infirmières dans l’intégration des soins de sensibilité, portant sur des affects positifs envers les patients.

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Les représentations de l’épidémie de Covid-19 à l’épreuve des différences sociales et du temps

Article de Marion Maudet, Alexis Spire

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-3/4, juillet-décembre 2021, pp. 413-450.

Mots clés : Santé-Santé publique, Épidémie, Genre, Catégorie socioprofessionnelle, Représentation sociale, Enquête

Les termes choisis pour évoquer l’épidémie de Covid-19 révèlent plusieurs types de rapport à cet évènement inscrit dans la durée : les représentations changent selon le genre, l’âge, le diplôme, la catégorie socioprofessionnelle, et selon la position dans la sphère domestique et la confrontation directe à la maladie. À partir de l’exploitation statistique de réponses à une question ouverte posée lors de deux passations d’une enquête portant sur le coronavirus entre avril et juin 2020, sur un même panel, nous mettons en lumière deux rapports très différents à l’épidémie : une relation personnelle qui se rencontre davantage chez les femmes et consiste à appréhender les effets de la maladie à l’échelle de l’espace domestique ou de sa santé individuelle, et une relation politique, plus masculine, qui se situe à une échelle plus globale. Alors que la relation personnelle reste relativement stable, la relation politique est plus fluctuante, et fait l’objet de reformulations successives.

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Gouverner par la prévention : une gestion néolibérale de la santé sexuelle

Article de Théo Sabadel

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 113-129.

Mots clés : Santé-Santé publique, Prévention sanitaire, IST, Politique sanitaire, Santé, Sexualité, Réduction des risques, Sida, Préservatif, Éducation à la santé, Outil, Représentation sociale, Humour, Information

Cet article se propose d’analyser les évolutions qu’a connues la prévention contre le VIH/sida et les IST à travers l’inscription à l’agenda politique de la Stratégie nationale de santé sexuelle et des dispositifs de la prévention « diversifiée ». À partir des campagnes de prévention diffusées entre 2010 et 2018 par les principaux organismes de lutte contre le VIH (INPES/Santé publique France, AIDES), il s’agira d’examiner les changements discursifs qui apparaissent à partir de l’année 2015 pour comprendre de quelle rationalité politique ils relèvent et dans quelle mesure ils donnent à voir, dans le champ de la prévention, une approche renouvelée du « gouvernement des conduites ». Ce dernier repose sur le façonnement d’un cadre préventif particulier et sur une politique du sujet rationnel et autonome, caractéristiques de la biopolitique contemporaine que Michel Foucault reliait au néolibéralisme. Cette « conduite des conduites », à travers la rationalisation des pratiques, crée et promeut un certain sujet néolibéral, acteur de sa santé par l’autocontrainte, proactif et adaptable aux évolutions de l’action publique sur la « santé sexuelle ».

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La mise en actes du droit de la réparation des cancers professionnels : lire et façonner les corps

Article de Julie Primerano

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 69-87.

Mots clés : Santé-Santé publique, Maladie professionnelle, Cancer, Enquête, Morale, Soin, Représentation sociale, Image du corps, Droit, Dossier médical, Incapacité

L’étude de la « mise en actes » du droit de la réparation d’un cancer professionnel donne à voir l’entrecroisement de différentes modalités d’appréhension des corps des requérants. Au-delà des aspects scientifiques et réglementaires, les agents administratifs et médicaux investissent des logiques de soins, parfois paternalistes, des logiques morales, socio-économiques ou encore familialistes qui renseignent sur les usages et les représentations des corps dans les pratiques administratives et médicales de l’État social. Cet article prend appui sur une enquête de terrain réalisée dans le cadre d’une thèse de sociologie auprès de salariés et d’anciens salariés atteints de cancer d’origine professionnelle, de leurs proches, d’agents administratifs, de médecins, d’acteurs associatifs et syndicaux.

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« Ces patients qui ne font pas ce qu’il faut ». Étude des impacts de la moralité sanitaire dans la prise en charge des corps malades en cancérologie

Article de Aurore Loretti

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 33-49.

Mots clés : Santé-Santé publique, Santé publique, Corps, Cancer, Morale, Comportement, Norme, Prise en charge, Prévention sanitaire, Responsabilité, Classe sociale, Éducation à la santé, Stigmatisation, Individualisation, Conditions de vie, Représentation sociale, Conduite à risque, Relation soignant-soigné

La santé publique s’intéresse de manière croissante aux comportements individuels. De plus en plus d’interventions visent à favoriser des « conduites vertueuses » et à transformer les comportements. Si ces politiques sont considérées comme éthiquement justifiées parce qu’elles agissent pour le « mieux-être » de la population, elles font aussi l’objet de critiques liées à leur normativité et certains chercheurs ont pu décrire la santé publique comme une entreprise de moralisation des comportements de santé. À partir d’une enquête par observations et entretiens portant sur la prise en charge de patients atteints de cancers, cet article propose de traiter des conséquences pratiques de la moralité sanitaire en cancérologie. Plus précisément, nous nous intéresserons à la réception des normes de « bonne gestion » de son corps par les patients et les soignants, puis nous nous pencherons sur leur traduction dans la prise en charge des corps malades.

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Les « antivaccins », figure de l’anti-Science

Article de Jeremy K. Ward, Paul Guille Escuret, Clément Alapetite

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 2, juin 2019, pp. 221-251.

Mots clés : Santé-Santé publique, Vaccination, Santé publique, Sociologie, Science, Discours, Usager, Militantisme, Profession médicale, Média, Analyse de contenu, Rejet, Légitimité, Représentation sociale

Cet article prend pour objet les discours publics sur les « antivaccins ». Nous montrerons que ce terme constitue une étiquette délégitimante ancrée dans l’univers symbolique de la Science. Cet ancrage de la thématique vaccinale résulte de l’usage par les professionnels de santé d’une rhétorique de la Science mais aussi de l’investissement de mouvements pro-Science sur le sujet. Les stratégies de réponse à cette stigmatisation déployées par les critiques des vaccins contribuent paradoxalement à renforcer l’image négative des « antivaccins ». Différents acteurs – y compris critiques – contribuent ainsi à la fois à réaffirmer l’importance de la Science comme valeur à défendre et à faire de l’« antivaccin » une figure de l’anti-Science.

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Parentalité et santé

Article de Isabelle Gravillon, Christine Colin, Anne Lucie Acar, et al.

Paru dans la revue L'Ecole des parents, n° 628, juillet-août-septembre 2018, pp. 34-62.

Mots clés : Santé-Santé publique, Relation enfant-parents, Santé, Médecine générale, Aménagement du territoire, PMI, Précarité, Accès aux soins, Famille, Éducation à la santé, GEM, Citoyenneté, Autorité parentale, Alimentation, Représentation sociale, Action sociale

La loi rend les parents responsables de la santé de leurs enfants mais, au quotidien, ils se retrouvent souvent seuls pour exercer cette délicate mission. Depuis 1945, les centres de protection maternelle et infantile (PMI) réalisent sur le terrain un travail remarquable d’accompagnement des familles et d’éducation à la santé, mais leur mission s’arrête aux 6 ans de l’enfant, et leur budget est réduit à portion congrue dans certains départements… Comment promouvoir la santé auprès du plus grand nombre et, notamment, des familles précaires, pour réduire les inégalités sociales et territoriales de santé ? Quels sont les leviers qui fonctionnent, les freins rencontrés ? Comment l’école s’est-elle emparée de ce thème pour y sensibiliser ses élèves, en associant les parents ? Les politiques de parentalité ont un rôle majeur à tenir en contribuant, entre autres, à l’amélioration des conditions de vie et du bien-être physique, mental et social des familles.
Ce numéro de L’école des parents donne la parole aux chercheurs (enseignants, sociologues, anthropologues…) et aux acteurs de terrain (médecins, infirmières…) pour faire le point sur cet enjeu majeur de santé publique.

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