PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Lien social, n° 1341, 6 au 26 juin 2023, pp. 14-15.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Violence, Insulte, Relation travailleur social-usager, Relation éducative, Formation
Les insultes des usagers sont monnaie courante dans nos professions. Vieux marronnier, il n’y a pourtant pas de fatalité à les subir, lorsque l’on peut les penser et y répondre de manière adaptée, sur le terrain, comme s’y préparer en formation initiale.
Paru dans la revue Lien social, n° 1336, 28 mars au 10 avril 2023, pp. 14-15.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Pratique professionnelle, Transport, Relation éducative, Entretien, Relation travailleur social-usager
Qu’ils interviennent en hébergement ou en milieu ouvert, les travailleurs sociaux sont confrontés aux trajets en voiture avec les usagers. Comment les transforment-ils en supports professionnels ?
Paru dans la revue Vie sociale, n° 39, janvier 2023, pp. 33-46.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Relation éducative, Relation travailleur social-usager, Approche historique, Distance, Professionnalisation, Éducateur spécialisé, Don
Cet article propose une approche de la façon dont les éducateurs et éducatrices spécialisés envisagent la question de la distance et de son double, la proximité, des années 1940 aux années 1960. En s’appuyant principalement sur les archives de leur association professionnelle, il est ainsi possible de distinguer un premier temps, durant lequel l’installation d’éducateurs a pour objet d’établir une plus grande proximité avec les jeunes placés afin de rompre avec les héritages correctionnels, passant notamment par le « vivre avec ». Mais la professionnalisation suscite des débats sur le don de soi et entraîne une « prise de recul » au fil des années 1950, par laquelle la prise de distance physique et technique entre éducateurs et jeunes s’accompagne également d’une distance des éducateurs avec leur outil de travail, à savoir eux-mêmes.
Paru dans la revue Empan, n° 126, juin 2022, pp. 70-79.
Mots clés : Travail social : Métiers, Éducation spécialisée, Travail social, Relation éducative, Accompagnement, Approche historique, Relation travailleur social-usager
Il s’agit d’une rencontre avec un homme peu commun, Maurice Capul. Par son intermédiaire, il s’agit d’une mise en lumière de l’histoire (récente) de l’éducation spécialisée. Une histoire qu’il a participé à construire. Il s’agit d’un débat qu’il a porté entre éducation spécialisée et travail social. Traversé par nos expériences en (ré)insertion, il s’agit de la relation éducative avec les personnes accompagnées. Il s’agit enfin de faire trace avec un homme empreint d’humanisme et d’humilité.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 207-219.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Émotion, Distance, Affectivité, Protection de l'enfance, Relation travailleur social-usager, Pratique professionnelle, Vocation, Religion, Catholicisme, Judaïsme, Relation éducative, Apprentis d'Auteuil, Oeuvre de secours aux enfants
La non-implication des affects et la recherche de la « bonne distance » sont des références incontournables dans les formations de travailleurs sociaux, jusqu’à devenir des référents professionnels. En nous interrogeant dans cet article sur des établissements sociaux imprégnés par le religieux (le catholicisme pour les Apprentis d’Auteuil et le judaïsme pour l’Œuvre de secours aux enfants-OSE), nous verrons qu’il est des lieux qui accordent une attention bienveillante aux émotions dans les relations socio-éducatives, et questionnerons l’influence du religieux dans le rapport qu’ils entretiennent aux affects. Cet article interroge les tensions entre vocation et professionnalisme, mais aussi la place des émotions dans le travail socio-éducatif. Oscillant entre les dimensions affectives et la mobilisation du religieux, les deux structures construisent un regard spécifique sur les relations éducatives et sur les aspects que doit recouvrir le professionnalisme au-delà de sa dimension « fonctionnaire ».
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 74, juin 2021, pp. 45-53.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Sujet, Éducateur spécialisé, Langue, Référentiel, Relation travailleur social-usager, Implication personnelle, Groupe d'appartenance, Posture professionnelle, Silence, Relation éducative
Cet article vise à mettre en lumière la face cachée du parler-éducateur, dans les modalités de son utilisation, de ses dérives (langue de bois, parole dénuée de sens) et de ses dangers parfois. Cette approche a aussi pour objectif d’en saisir ce qu’elle recèle, tout en mettant en lumière ce qu’elle pourrait apporter, si elle était reconnue et traitée comme outil éducatif à part entière, dans les interactions entre personnes accompagnées et éducateurs.
Paru dans la revue Lien social, n° 1273, 12 au 25 mai 2020, pp. 14-15.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation éducative, Distance, Relation travailleur social-usager, Empathie, Engagement
On nous a appris en formation qu'il fallait toujours adopter la "bonne distance" à l'égard de l'usager. Ne faut-il pas, au contraire, établir la "bonne proximité". Loin d'être un débat théorique, c'est là une question pratique se posant dans le quotidien.
Article de Elsa de Grenier de Latour, Mael Virat, Nathalie Przygodzki Lionet
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 23, automne 2019, n.p. n.p..
Mots clés : Travail social : Métiers, PJJ, Relation éducative, Émotion, Relation travailleur social-usager, Colère, Éducateur de justice, Stagiaire
Le travail éducatif auprès d’adolescents en conflit avec la loi peut être source de frustration et de colère. L’interprétation par les éducateurs du sens des comportements d’opposition est possiblement liée à leur réaction émotionnelle. Cette étude vise à explorer l’attitude des éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) envers la colère. En présentant à des éducateurs stagiaires (N = 85) un scénario fictif qui relate une situation de transgression où un éducateur ressent de la colère, cette étude s’intéresse à l’évaluation de l’utilité et de la légitimité de la colère du professionnel ainsi qu’à la manière d’interpréter le comportement de l’adolescent (attributions causales contrôlables versus incontrôlables et internes versus externes).
Les résultats indiquent qu’une large majorité des éducateurs jugent que la colère est inutile et qu’une légère majorité d’entre eux jugent qu’elle est pourtant légitime. Par ailleurs, les éducateurs tendent plutôt à percevoir les causes du comportement de l’adolescent comme étant internes mais incontrôlables, ce qui fournit une explication indulgente à la transgression, qui semble pouvoir être liée à l’attitude envers la colère. À la lumière de ces résultats et dans le contexte du travail émotionnel à accomplir par les éducateurs, ces attributions causales indulgentes peuvent être interprétées comme des stratégies cognitives de régulation de la colère. Enfin, la légitimité accordée à la colère pourrait traduire une revendication d’autonomie émotionnelle par les éducateurs ou une attitude favorable à la colère malgré des connaissances sur son inutilité.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 20, printemps 2018, 30 p..
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, PJJ, Adolescent, Relation éducative, Relation travailleur social-usager, Affectivité, Émotion, Motivation, Amour, Éducateur de justice
Les effets positifs de l’alliance entre les éducateurs et les adolescents qu’ils accompagnent, en particulier en contexte judiciaire, commencent à être documentés. Cette alliance, qui repose notamment sur la création d’un lien affectif, est déterminée par différents facteurs, liés aux individus ou à l’environnement au sein duquel ils interagissent. Cette étude s’intéresse au rôle de l’engagement affectif des professionnels sur l’établissement de relations affectives avec les adolescents et au rôle du soutien social, perçu au travail par les professionnels, sur leur engagement affectif. Elle s’intéresse également à la motivation professionnelle. Le concept mobilisé ici de manière novatrice est celui d’amour compassionnel conçu, dans la perspective de la théorie de l’attachement, comme une manifestation du système de caregiving (ou d’attention et de soin) des professionnels.
Après avoir été contactés par courriel, 107 professionnels de la Protection judiciaire de la jeunesse ont répondu à un questionnaire utilisant différents outils psychométriques.
Les résultats indiquent que l’amour compassionnel des professionnels est associé à des relations avec les adolescents où la proximité affective est plus grande. De plus, le soutien reçu de la part des collègues est lié à l’amour compassionnel. Enfin, l’engagement affectif et les relations affectives sont associés à une plus grande motivation professionnelle. Ces résultats suggèrent donc que les éducateurs mais également les équipes et les institutions partagent la responsabilité de l’alliance créée avec les adolescents.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 20, printemps 2018, 23 p..
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Émotion, Relation éducative, PJJ, ASE, Relation travailleur social-usager
Cet article traite de la construction sociale des émotions dans l’accompagnement des mineurs sous main de justice à partir d’une analyse attentive aux effets de contexte au-delà des dispositions des acteurs à être affectés par les situations de prise en charge. Par cette entrée, il se centre spécifiquement sur l’engagement et les ressorts d’action émotionnels activés par les intervenants dans l’expérience de la relation éducative. Dans le même temps, l’article éclaire l’invisibilité du travail émotionnel, notamment dans l’absence, de la part des acteurs concernés, d’une défense et d’une reconnaissance collective de la dimension émotionnelle de leur travail, de façon à asseoir leur autonomie et expertise professionnelles.