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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La prise en charge des enfants orphelins de retour de zone irako-syrienne : spécificités cliniques et institutionnelles

Article de Souha Mansour Shehadeh, Marta Fumagalli, Sarah Zouiten, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXVI, n° 2, juillet-décembre 2023, pp. 283-301.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant, Orphelin, Radicalisation, Traumatisme, Placement, Institution, Attachement, Filiation, Stress, Symptôme, ARS (Agence Régionale de Santé), Irak, Syrie, Versailles

En octobre 2017, le Service Universitaire de Psychiatrie de l’Enfant et de l’Adolescent du Centre Hospitalier de Versailles a été mandaté par l’Agence Régionale de Santé, pour être l’un des centres de référence pour l’évaluation et la prise en charge des enfants français de parents jihadistes rapatriés en Ile de France. Dans cet article nous décrivons le travail que nous effectuons spécifiquement avec les enfants orphelins suivis dans notre centre et toute la complexité de leur prise en charge : anamnèse des enfants inconnue à leur arrivée, multiplicité des intervenants et des partenaires institutionnels, intensité des mouvements transféro-contre-transférentiels, symptômes de stress post-traumatique et détresse psychologique importante en lien avec des problématiques d’attachement… Ces enfants sont pris dans des systèmes de double parentalité entre un placement initial en famille d’accueil et une rencontre avec leur famille biologique élargie. Nous présentons dans ce texte nos modalités de travail et nos réflexions sur les soins que nous pouvons proposer à ces enfants dans un maillage inter-institutionnel complexe tout en prenant en compte les problématiques d’affiliation et de filiation de ces enfants orphelins.

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Tuer les mots

Article de Sabine Prokhoris, Jeanne Favret Saada, Fabio Landa, et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 240, mars 2020, pp. 9-117.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Psychanalyste, Langage, Mensonge, Violence, Littérature, Poésie, Bisexualité, Épistémologie, Bientraitance, Radicalisation, Adolescent

Ivan Klima a créé une formule : « la langue simiesque où quelqu'un fait semblant de parler et quelqu'un fait semblant d'écouter ». Walter Benjamin disait que ce que nous lisons le matin est le produit du viol des mots pendant la nuit. Karl Kraus, implacable défenseur de la langue, qui a été assisté dans ses conférences par des auteurs comme Canetti, Musil, Benjamin, a fondé une revue pour défendre la langue et les mots. Chaque génération est confrontée à la possibilité de la fin des mots et au retour de la force brute sans médiation. De toute évidence, la nôtre n'échappe pas à cette perspective. Les attaques aux mots et, en fin de compte, la hargne contre la possibilité de penser sont bien présentes. Avec les nouveaux outils de communication de masse, les prétendus réseaux sociaux (ou toiles d'araignées) semblent confirmer le sombre diagnostic de Heidegger : le logos est devenu prosa et maintenant reden (blablabla). Tuer les mots par le mensonge, l'hypocrisie, la froideur, l'indifférence, les fake news, les différentes « narratives », le négationnisme, le révisionnisme, etc., c’est aujourd'hui monnaie courante. Où sommes-nous, nous psychanalystes ? En voie de perdre notre raison même d'exister ? Sommes-nous en mesure de d'évaluer l'étendue de la détresse une fois que chaque mot dit tout et son contraire ? Ce numéro aurait la vocation – en suivant très humblement Viderman, comme des naufragés dans une île perdue – de lancer une bouteille à la mer.

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