PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Esprit, n° 499-500, juillet-août 2023, pp. 14-18.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Mineur, Radicalisation, PJJ, Écrit professionnel, Rupture, Abandon, Séparation, Parents, Violence, Victime
Les mineurs radicalisés suivis par la Protection judiciaire de la jeunesse sont marqués par des blessures morales, auxquelles les figures d’autorité n’apportent pas de réponses adéquates. Les idéologies radicales leur permettent de donner du sens à une expérience d’effondrement du monde vécu.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 1, 2023/1, pp. 65-90.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Radicalisation, Religion, Islam, Psychosociologie, Dynamique de groupe, Violence
Nous proposons dans cette contribution d’interroger les processus menant de jeunes français, résidant dans un quartier enclavé d’une ville française moyenne, à la conversion religieuse « radicale ». Pour ce faire, nous partons du postulat suivant : la conversion à l’islam radical répond à une logique psychosociale mêlant des facteurs individuels et sociétaux. Afin de cerner plus précisément ce phénomène, nous nous sommes appuyés sur une enquête de terrain, basée sur une méthodologie qualitative. Composée d’observations et d’entretiens menés auprès de seize personnes engagées dans un processus de conversion, cette étude permet de structurer le processus en cinq séquences : une quête de sens consécutive à un choc biographique ; une rencontre avec un prosélyte ou un prédicateur ; un engagement dans la « carrière radicale » ; un maintien de l’engagement associé à un renversement de stigmate ; et l’adoption d’une posture prosélyte au djihadisme ou au repentir.
Article de Elise Bourgeois Guérin, Joséphine Aldebert, Cécile Rousseau
Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 18, 2022, pp. 87-102.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Radicalisation, Violence, Prévention, Prévention de la délinquance, Idéologie, Art, Art-thérapie, Créativité, Activité culturelle, Psychologie, Psychologie clinique
La montée de diverses formes de radicalisation violente interpelle à la fois les champs politique et psychosocial. Différents programmes de prévention voient le jour, lesquels s’inspirent notamment des facteurs de risque et de protection face à la radicalisation violente que la littérature sur le sujet identifie. Cet article se penche sur ces facteurs pour ensuite interroger l’éventuelle pertinence d’approches centrées sur l’art dans la prévention de la radicalisation violente. Pour ce faire, les questions soulevées par un projet pilote mené auprès de jeunes attirés par la radicalisation violente et misant sur leur engagement dans des activités artistiques servent d’amorce à la réflexion. Celle-ci mettra en lumière certains enjeux entourant le recours à l’art comme voie d’expression alternative à la violence, en s’attardant notamment aux conditions dans lesquelles ce recours peut être signifiant.
Article de Nicolas Rabain, Jean-Christophe Maccotta, Julie Kristeva, et al.
Paru dans la revue Adolescence, tome 39, vol. 2, n° 108, juillet-décembre 2021, pp. 251-432.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Jeune en difficulté, Radicalisation, Marginalité, Lien social, Définition, Incasable, État limite, ITEP, PJJ, Violence, Décrochage scolaire, Inceste
En abordant les nouvelles formes de destructivité chez les adolescents dits « incasables », les auteurs soutiennent un abord pluridisciplinaire des soins. Selon eux, il est crucial de tenir compte non seulement de leurs symptômes, mais aussi de leurs parcours, de leurs carences et de leurs entraves, sans oublier leurs désirs et leurs fantasmes. Ainsi pourront-ils conserver une trace des capacités de contenance et d’élaboration des adultes qu’ils auront rencontrés dans leur parcours de soin.
Article de Tristan Renard, Mathilde Coulanges, Jean Marc Joussellin
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 13-20.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Implication personnelle, Violence, Passage à l'acte, Psychopathologie, Religion, Terrorisme, Récit de vie
Peut-on penser la problématique des radicalités sans tomber dans des jugements normatifs (« la radicalité, c’est mal ») ? Comment penser le lien potentiel entre radicalité et violence ? L’objet de cet article est de présenter la trajectoire de construction du champ d’intervention de l’équipe du CRESAM-Occitanie qui a consisté à questionner la problématique de la radicalisation autour des notions de radicalités, violences extrêmes et configurations.
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 121-126.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Approche historique, Violence, Italie, Europe
Réflexions sur les radicalités politiques en Europe occidentale au XXe siècle, à partir, en particulier, de l’exemple italien des « années de plomb » (années 1970-1980) ainsi que, plus largement, sur les violences des « extrêmes »…
Article de Francis Saint Dizier, Michel Vignes, Mohamed Ghaouti
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 111-119.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Adolescent, Violence, Jeune en difficulté, Projet individualisé, Vulnérabilité, Mort, Emprise, Prévention, Islam
Le RAP 31 est un dispositif de clinique indirecte concertée, financé par l’ARS, la Protection judiciaire de la jeunesse et le conseil départemental. Il vient en aide aux professionnels pour la lecture clinique, l’élaboration et la coordination de projets individuels concernant des adolescents à difficultés multiples. La grande majorité de ces jeunes présentent, si on se réfère à une abondante littérature, de nombreux signes de vulnérabilité pour la radicalisation violente et en particulier djihadiste. Malgré notre ignorance quant au pronostic, il apparaissait utile, au moins pour éviter des points aveugles dans notre propre pensée, de contribuer, par un témoignage, à la réflexion sur ce thème.
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 94-101.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Violence, Islam, Récit de vie, Délinquance, Implication personnelle, Sociologie, Passage à l'acte, Terrorisme
Certaines attaques commises sous le sceau du djihadisme ont été le fait de personnes inscrites durablement dans la délinquance et dont l’engagement radical a pu apparaître comme une « réponse » à des situations d’impasse biographique. Quelle est la place de l’engagement radical et de la violence dans ces trajectoires ? Quelles sont les spécificités de ces trajectoires par rapports à ceux qui sortent de la délinquance ? Cet entretien avec le sociologue Fabien Truong aborde ces questions à travers ses recherches.
Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 68-76.
Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Violence, Accompagnement, Jeune, Travail social
Accompagner des jeunes soutenant une idéologie radicale revêt à la fois de l’impossible qui se niche dans la fonction et dans les affres d’un discours clos et destructeur. La réflexion proposée ici positionne dans la fonction d’accompagnement des éléments constitutifs d’une pensée à la condition qu’ils soient soutenus simultanément par l’accompagnant et l’institution.
Article de Sabine Prokhoris, Jeanne Favret Saada, Fabio Landa, et al.
Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 240, mars 2020, pp. 9-117.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Psychanalyste, Langage, Mensonge, Violence, Littérature, Poésie, Bisexualité, Épistémologie, Bientraitance, Radicalisation, Adolescent
Ivan Klima a créé une formule : « la langue simiesque où quelqu'un fait semblant de parler et quelqu'un fait semblant d'écouter ». Walter Benjamin disait que ce que nous lisons le matin est le produit du viol des mots pendant la nuit. Karl Kraus, implacable défenseur de la langue, qui a été assisté dans ses conférences par des auteurs comme Canetti, Musil, Benjamin, a fondé une revue pour défendre la langue et les mots. Chaque génération est confrontée à la possibilité de la fin des mots et au retour de la force brute sans médiation. De toute évidence, la nôtre n'échappe pas à cette perspective. Les attaques aux mots et, en fin de compte, la hargne contre la possibilité de penser sont bien présentes. Avec les nouveaux outils de communication de masse, les prétendus réseaux sociaux (ou toiles d'araignées) semblent confirmer le sombre diagnostic de Heidegger : le logos est devenu prosa et maintenant reden (blablabla). Tuer les mots par le mensonge, l'hypocrisie, la froideur, l'indifférence, les fake news, les différentes « narratives », le négationnisme, le révisionnisme, etc., c’est aujourd'hui monnaie courante. Où sommes-nous, nous psychanalystes ? En voie de perdre notre raison même d'exister ? Sommes-nous en mesure de d'évaluer l'étendue de la détresse une fois que chaque mot dit tout et son contraire ? Ce numéro aurait la vocation – en suivant très humblement Viderman, comme des naufragés dans une île perdue – de lancer une bouteille à la mer.