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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La radicalisation : quelles perspectives cliniques ?

Article de Thierry Lamote, Olivier Douville

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 401, novembre-décembre 2022, pp. 28-60.

Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Société, Psychologie clinique, Prison, Psychothérapie, Prise en charge

Tenant compte du lien entre psychologie individuelle et psychologie sociale, ce dossier propose de définir les déterminations subjectives qui font d'une radicalisation une perspective irrésistible pour certains adolescents et jeunes adultes dans l'état actuel des liens sociaux et des contextes politiques. Des dispositifs institutionnels divers y seront également présentés.

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Stratégies, ruses et dissimulations dans les « quartiers d’évaluation de la radicalisation » (QER) – France

Article de Gilles Chantraine, David Scheer

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 46, n° 3, 2022/3, pp. 375-407.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Administration pénitentiaire, Détenu, Détention, Radicalisation, Religion, Intégrisme, Surveillant de prison, Contrôle, Stratégie, Observation, Évaluation, France

Les « quartiers d’évaluation de la radicalisation » (QER) constituent l’ossature autour de laquelle s’organise la prise en charge des détenus radicalisés dans les prisons françaises. Lors de sessions de 17 semaines, une douzaine de détenus y sont affectés à des fins d’évaluation, avant d’être orientés vers d’autres lieux de détention selon les préconisations qui en résultent. Cette contribution analyse les adaptations secondaires des détenus dans ce type d’unités, sur la base d’entretiens réalisés avec des détenus en cours d’évaluation. Dans un premier temps, nous détaillerons les tactiques quotidiennes d’adaptation au dispositif sécuritaire de l’unité, caractérisé par son haut degré de contrainte, son dispositif de surveillance renforcé, et l’intrication des activités de renseignements au fonctionnement quotidien du QER ; ces tactiques peuvent également prendre une tournure « stratégique », notamment lorsqu’il s’agit d’importer en détention des conflits géopolitiques extérieurs. Dans un second temps, nous examinerons les adaptations des détenus au processus d’évaluation proprement dit. Les refus de participer à l’évaluation sont aussi rares que les formes d’enrôlement enjoué, et ces adaptations se laissent davantage décrire comme des formes de « conformité tactique », au cours desquelles les détenus, dans un effort permanent d’autocontrôle, tentent d’éviter les faux pas, d’anticiper et de réagir à des questions et des observations dont ils font l’objet.

Stratégies, ruses et dissimulations dans les « quartiers d’évaluation de la radicalisation » (QER) – France

Sociologie et radicalisation : pour une approche « par le bas » des effets institutionnels de la lutte contre la radicalisation

Article de Gilles Chantraine, David Scheer, Clément Beunas

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 46, n° 3, 2022/3, pp. 273-287.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Administration pénitentiaire, Radicalisation, Religion, Intégrisme, Islam, Terrorisme, Détenu, Détention, Pratique religieuse, Prévention, Accompagnement, Belgique, France

À la suite des attentats djihadistes perpétrés durant la décennie 2010, la « lutte contre la radicalisation » s’est imposée comme une préoccupation majeure des États d’Europe de l’Ouest et d’Amérique du Nord, et a suscité le développement d’un vaste arsenal visant à endiguer ce phénomène. Au cœur de ces stratégies politiques, les administrations pénitentiaires occupent une place cruciale qui s’explique en partie par les critiques sévères qui leur ont été adressées quant à leur rôle supposé dans la radicalisation des détenus. Dans ce cadre général, ce numéro thématique de Déviance et Société vise à étudier ce que la lutte contre la radicalisation fait à la prison, et analyse, sur la base d’études de cas, les manières dont l’impératif de lutte contre la radicalisation a été décliné par les administrations pénitentiaires belges et françaises. Il relève, au-delà de leurs spécificités nationales, les multiples points de jonction, les paradoxes similaires et les tensions communes qui caractérisent la lutte contre la radicalisation en détention.

Sociologie et radicalisation : pour une approche « par le bas » des effets institutionnels de la lutte contre la radicalisation

Certitude et impunité : sur une photo d’Abou Ghraib

Article de Dorian Astor

Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 28-31.

Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Photographie, Islam, Sévice corporel, Prison, Loi, Christianisme, Totalitarisme

Cet extrait de La passion de l’incertitude (2020) est une libre méditation sur un cliché célèbre : en 2003, dans la prison d’Abou Ghraib (Irak), des soldats américains se prennent en photo tandis qu’ils torturent un Irakien, lequel se radicalisera par la suite pour devenir djihadiste. On y interroge la structure symbolique qui garantit à des individus ordinaires la certitude de l’impunité, et la possibilité que la figure paternelle de la Loi morale (État de droit ou Dieu de justice) autorise elle-même l’acte radicalement illégal et immoral de ses fils, sous ses yeux ou dans son dos.

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