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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Sociologie et radicalisation : pour une approche « par le bas » des effets institutionnels de la lutte contre la radicalisation

Article de Gilles Chantraine, David Scheer, Clément Beunas

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 46, n° 3, 2022/3, pp. 273-287.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Administration pénitentiaire, Radicalisation, Religion, Intégrisme, Islam, Terrorisme, Détenu, Détention, Pratique religieuse, Prévention, Accompagnement, Belgique, France

À la suite des attentats djihadistes perpétrés durant la décennie 2010, la « lutte contre la radicalisation » s’est imposée comme une préoccupation majeure des États d’Europe de l’Ouest et d’Amérique du Nord, et a suscité le développement d’un vaste arsenal visant à endiguer ce phénomène. Au cœur de ces stratégies politiques, les administrations pénitentiaires occupent une place cruciale qui s’explique en partie par les critiques sévères qui leur ont été adressées quant à leur rôle supposé dans la radicalisation des détenus. Dans ce cadre général, ce numéro thématique de Déviance et Société vise à étudier ce que la lutte contre la radicalisation fait à la prison, et analyse, sur la base d’études de cas, les manières dont l’impératif de lutte contre la radicalisation a été décliné par les administrations pénitentiaires belges et françaises. Il relève, au-delà de leurs spécificités nationales, les multiples points de jonction, les paradoxes similaires et les tensions communes qui caractérisent la lutte contre la radicalisation en détention.

Sociologie et radicalisation : pour une approche « par le bas » des effets institutionnels de la lutte contre la radicalisation

L’art et la violence : quels frayages ? Réflexions inspirées d’un projet pilote en prévention de la radicalisation violente chez les jeunes

Article de Elise Bourgeois Guérin, Joséphine Aldebert, Cécile Rousseau

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 18, 2022, pp. 87-102.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Radicalisation, Violence, Prévention, Prévention de la délinquance, Idéologie, Art, Art-thérapie, Créativité, Activité culturelle, Psychologie, Psychologie clinique

La montée de diverses formes de radicalisation violente interpelle à la fois les champs politique et psychosocial. Différents programmes de prévention voient le jour, lesquels s’inspirent notamment des facteurs de risque et de protection face à la radicalisation violente que la littérature sur le sujet identifie. Cet article se penche sur ces facteurs pour ensuite interroger l’éventuelle pertinence d’approches centrées sur l’art dans la prévention de la radicalisation violente. Pour ce faire, les questions soulevées par un projet pilote mené auprès de jeunes attirés par la radicalisation violente et misant sur leur engagement dans des activités artistiques servent d’amorce à la réflexion. Celle-ci mettra en lumière certains enjeux entourant le recours à l’art comme voie d’expression alternative à la violence, en s’attardant notamment aux conditions dans lesquelles ce recours peut être signifiant.

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Lutte contre la radicalisation des familles : la tentation sécuritaire du dispositif de protection de l’enfance

Article de Lionel Clariana

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 16, 2022-1, pp. 213-240.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Enfance en danger, Famille, Radicalisation, Religion, Prévention, Danger, Risque, Sécurité, Contrôle social, Norme sociale, Déviance

À un niveau interinstitutionnel, prévenir ou traiter la radicalisation islamiste violente des familles passe par l’association régulière du dispositif de protection de l’enfance à celui de répression. Conçus au départ pour traiter dans une perspective émancipatrice les situations de risque ou de danger pour un mineur, les outils « protection » peinent aujourd’hui à s’adapter aux spécificités de contrôle et de normalisation d’individus catégorisés à partir de leur pratique cultuelle, fût elle déviante, délinquante ou criminelle.
Pour remédier à cette difficulté, depuis 2014 et la lutte contre la « radicalisation », le législateur ne cesse d’adapter les mesures éducatives de protection à l’exceptionnalité des événements. Ce faisant, il opère un glissement des compétences des conseils départementaux, jusqu’alors chef de file en la matière, vers les services de l’État (PJJ, ARS, Éducation nationale). Il détourne ainsi les procédures de leur finalité première et assouplit à l’extrême le cadre des interventions pour les mettre au service exclusif du traitement de l’enfant dangereux avec sa famille.
Avec la « radicalisation », on assiste donc à une construction politico juridique strictement sécuritaire du champ de la protection en direction d’un public cible, moins soucieuse dans sa conception de l’intérêt et des besoins des individus que de la préservation d’un certain ordre social et public.

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Favoriser la flexibilité cognitive pour prévenir la radicalisation violente

Article de Sébatien Dupont, Guillaume Corduan

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 391, octobre 2021, pp. 73-78.

Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Psychologie cognitive, Prévention, Cognition

Face à l'évolution des réseaux sociaux qui bouleversent notre accès à l'information, comment prévenir la radicalisation violente d'une partie de la jeunesse ? Comment stimuler la pensée critique des jeunes générations, afin de diminuer leur suggestibilité face à des croyances extrêmes, éviter le passage à l'acte radical et empêcher la récidive ? Les auteurs se penchent ici sur les principaux mécanismes cognitifs qui font le soubassement de la radicalisation violente et du conspirationnisme et présentent quelques méthodes inspirées de' la psychologie cognitive pour mettre en place des actions de prévention.

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« Viva la muerte » ou « conjurer la peur »

Article de Francis Saint Dizier, Michel Vignes, Mohamed Ghaouti

Paru dans la revue Empan, n° 123, septembre 2021, pp. 111-119.

Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Adolescent, Violence, Jeune en difficulté, Projet individualisé, Vulnérabilité, Mort, Emprise, Prévention, Islam

Le RAP 31 est un dispositif de clinique indirecte concertée, financé par l’ARS, la Protection judiciaire de la jeunesse et le conseil départemental. Il vient en aide aux professionnels pour la lecture clinique, l’élaboration et la coordination de projets individuels concernant des adolescents à difficultés multiples. La grande majorité de ces jeunes présentent, si on se réfère à une abondante littérature, de nombreux signes de vulnérabilité pour la radicalisation violente et en particulier djihadiste. Malgré notre ignorance quant au pronostic, il apparaissait utile, au moins pour éviter des points aveugles dans notre propre pensée, de contribuer, par un témoignage, à la réflexion sur ce thème.

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Les signalements pour « risque de radicalisation » dans les établissements scolaires en France, nouvel outil de régulation de l’islam

Article de Claire Donnet

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 3, septembre 2020, pp. 420-452.

Mots clés : Ecole-Enseignement, Radicalisation, Éducation, Signalement, Prévention, Islam, Discours

Cet article, en s’appuyant sur l’étude des signalements pour « risque de radicalisation » au sein des établissements scolaires, interroge l’aspect normatif inhérent à la politique publique de prévention de la radicalisation et son impact normalisant sur les comportements des élèves. L’analyse des motifs de signalement, basée sur les perceptions subjectives des enseignants, met en lumière la construction différenciée du « risque » qui peut caractériser aussi bien la situation vécue par l’élève que l’élève lui-même. Nouvel outil de régulation de l’islam en milieu scolaire, les signalements des personnels éducatifs sont une injonction à la mise en conformité des comportements des élèves avec un cadre scolaire laïque de plus en plus sanctuarisé. Cependant, resitués au sein d’un suivi pédagogique quotidien, les signalements s’inscrivent dans un objectif plus vaste, celui d’une transformation des subjectivités adolescentes et enfantines.

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Plus jamais ça. Intervention dans les familles au prise avec les radicalisations violentes

Article de Delphine Rideau

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 97-107.

Mots clés : Travail social : Métiers, Intervention sociale, Parents, Adolescent, Radicalisation, Prévention, Résilience, Réseau Virage, Grand Est

L’auteure présente une expérience professionnelle construite en équipe interdisciplinaire et en réseau d’acteurs de santé publique et de cohésion sociale. Elle pose dans un premier temps la question du pluriel des radicalisations violentes et du risque contreproductif de n’en traiter qu’une, dans un contexte de plus en plus fort de polarisation sociale. Ce contexte de polarisation de la société n’épargne pas les familles et communautés au sens large et peut lui-même produire des radicalisations. Il n’épargne pas non plus les professionnels et institutions, et plus largement l’ensemble des acteurs de la société. Pour tenter de répondre à cette problématique, l’auteure soumet un dispositif de co-intervention entre familles et professionnels au regard extérieur, et l’interroge en tant que dispositif de résilience collective.

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L'intervention sociale face à l'impératif sécuritaire. Système de défiance et colonisation du monde vécu

Article de Bruno Michon

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 41-56.

Mots clés : Travail social : Métiers, Radicalisation, Travail social, Politique, Sécurité, Pratique professionnelle, Prévention, Confiance

L’auteur interroge les effets de la politique publique de lutte et de prévention contre la radicalisation dans le secteur de l’intervention sociale. Suite au discours d’Emmanuel Macron appelant à lutter contre le « séparatisme islamiste », l’auteur s’attache à comprendre les difficultés d’une politique faisant dialoguer grammaire sécuritaire et grammaire sociale. À partir d’une enquête de terrain de quatre ans s’appuyant sur la méthode de la participation observante et sur des entretiens semi-directifs, l’auteur propose une analyse du système de défiance généralisée générée par cette politique. La colonisation du travail social par la grammaire sécuritaire empêche les professionnels de l’intervention sociale d’accomplir leur mission. Pour conclure, l’auteur propose un changement de paradigme à partir du concept de « prévention des polarisations ».

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Pour une définition relationnelle des radicalités

Article de Romain Bertand

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 29-39.

Mots clés : Travail social : Métiers, Radicalisation, Définition, Anthropologie, Prévention, Signalement, Élève

Depuis 2001 et en particulier depuis 2012 en France, la notion de « radicalisation » a pris une grande place à la fois dans la recherche en sciences humaines et dans le débat public. Dans le même temps, les nombreuses tentatives de définition mettent en lumière ses failles et ses paradoxes au point qu’il est devenu difficile de travailler sur cette thématique sans en désavouer préalablement les termes. Le présent article propose de traiter la question de la définition de la « radicalisation » à partir des logiques de désignation des « radicalisés » par leur environnement. Sur la base de situations accompagnées par un dispositif de prévention de la radicalisation, il enjoint à comprendre la « radicalisation » comme un loci de l’expérience dans l’optique d’une anthropologie politique du sensible.

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Les croyances maudites : de la fulgurance à la perte de soi. Quand les ados payent le prix de la conversion au djihadisme

Article de Jean Paul Meloni

Paru dans la revue Forum, n° 155, septembre 2018, pp. 12-22.

Mots clés : Justice-Délinquance, Terrorisme, Radicalisation, Islam, Religion, Rite de passage, Prévention, Travail social, Adolescent, Prévention de la délinquance, Séparation, Identité

Cet article se propose d'étudier le phénomène du djihadisme sous l'angle des conversions que l'on dirait violentes ou interdites. Les rites de passage, qui scandent les parcours de jeunes, les entraînent vers l'effroi, vers l'inhumain. C'est pourtant là qu'ils construisent leur identité et, cependant, ils basculent progressivement vers le hors soi. Pour des travailleurs sociaux ce sont là des pratiques à risque qu'il convient de prévenir, pour sinon les éviter du moins, les réduire.

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