PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Sans prétendre à l’exhaustivité, ce dossier souhaite examiner les expressions que peut prendre l’angoisse, cet « état d’affect » quasi-consubstantiel de l’âme humaine, dans leur interdépendance avec les transformations de la société et de sa conscience. Il repose sur un double questionnement : le premier, contenu dans son titre même, vise à examiner les variations autant que les permanences des formes de l’angoisse au fil des générations. Certains sociologues affirment que « la société est en nous »², mais qu’en est-il dans la clinique ? Que nous indique notre écoute analytique quotidienne ? Les formations de l’inconscient sont-elles poreuses au socius ? À cette question, les articles apportent une réponse nuancée. Certaines manifestations de l’angoisse, notamment chez l’enfant, restent stables, alors qu’elles se modifient de façons bruyantes chez l’adolescent et le jeune adulte. La seconde interrogation, indissociable de la précédente, approfondit la façon – ou les façons – dont les produits du socius, idéologiques, scientifiques, spirituels, cognitifs, culturels ou autres, par nature évolutifs, influencent les manifestations de l’angoisse. Quelle incidence qualitative ont-ils sur l’angoisse, son expression physiologique ou sa douleur ? Parviennent-ils à la structurer ? À la contenir ? L’apaisent-ils ou l’embrasent-ils ?
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 72, décembre 2020, pp. 79-93.
Mots clés : Médicament, Hyperactivité, Psychothérapie, Politique, Rentabilité, Psychopathologie, Politique sanitaire
L’hyperactivité met en exergue les impasses des approches biomédicales des troubles mentaux et ouvre sur la nécessité de pratiques alternatives qui font leur preuve au quotidien dans l’accueil de la souffrance de l’enfant et de ses parents. Or, il existe en France une tradition psychanalytique et clinique qui nourrit encore la psychiatrie et la psychopathologie française, les dispositifs institutionnels, ainsi que la formation universitaire et professionnelle. Encore faut-il que ces espaces de travail ne soient pas mis à mal par un lobbying fardé de pseudo-scientificité, et que le principe de libre choix de la méthode de soin en vigueur soit respecté.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 17, n° 2, octobre-décembre 2016, pp. 148-191.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Empathie, Traumatisme, Psychanalyse, Psychothérapie, Psychopathologie, Ethnopsychiatrie, Contre-transfert, Prostitution, Éthique, Ethnopsychanalyse
" Ce dossier est une porte d'entrée dans ce qui relèverait d'une "psychopathologie légale", à savoir cette zone limite de la psychopathologie dont l'objet est d'étudier les sujets présentant des traits psychopathologiques et pour qui l'inquiétude d'un passage à l'acte premier ou réitiéré devient première sur l'accompagnement psychologique. Ici quelques cas abordés relevant de pathologies emblématiques : les questions de sadisme et de perversion réinterrogées, la schizophrénie paranoïde, la pédophilie et le champ de la psychose avec l'hypothèse de définition du moment psychotique. "
Paru dans la revue Le Journal des psychologues (le mensuel des professionnels), n° 308, juin 2013, pp. 56-62.
Mots clés : Évaluation, État dangereux, Expertise psychologique, Expertise psychiatrique, Personnalité, Passage à l'acte, Trouble de la personnalité, Psychopathologie, Psychothérapie, Prise en charge, Perversion, Narcissisme, Violence, Couple, Injonction thérapeutique, Récidive
" Les préoccupations politique et médiatique concernant l'insécurité n'ont cessé de croître. La mise en avant de la notion de dangerosité et sa judiciarisation se révèlent à travers de nombreux textes de loi promulgués au cours de ces dernières années. Aussi l'expert, psychiatre ou psychologue, est souvent sommé de déterminer qui est dangereux et qui ne l'est pas, qui va le devenir ou pas, et aussi qui est malade et qui est responsable de ses actes. Au croisement du travail clinique et de la pratique expertale, Roland Coutanceau, dans cet entretien, nous invite à différencier le champ des troubles de la personnalité de celui de la psychose, tout en précisant les modalités d'accompagnement possible pour les patients dits "dangereux"."