PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Nos travaux sur le fonctionnement de l’activité criminelle de proxénétisme sur mineures et les sessions de valorisation des résultats organisées dans leur prolongement ont mis en évidence plusieurs processus contribuant à entraver l’accompagnement des mineures en situation de prostitution. Ces processus sont notamment liés à des similitudes, si ce n’est un effet miroir, entre ce que les jeunes mettent en place et la réaction de celles et ceux qui tentent de leur proposer des mesures d’accompagnement.
La présentation de ces éléments et des blocages qui peuvent en résulter permettra d’ouvrir des pistes de réflexion quant aux moyens de les désamorcer. Il peut s’agir de la valorisation d’espaces collectifs et de l’identification d’une temporalité propre aux mineurs concernés, qui se révèle bien souvent difficile à concilier avec celle des professionnels à leur contact.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 141, 1er trimestre 2019, pp. 108-114.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, MECS, Autonomie, Éducateur spécialisé, Mémoire de formation professionnelle, Mineur, Placement, Jeune majeur, Fin de la prise en charge
« Elles sont lâchées comme ça », me dit Laura étudiante en formation d’éducatrice spécialisée, lors d’une séance d’accompagnement pour l’élaboration de son mémoire. Elle parle des jeunes filles qui sortent de placement qu’elle accompagne lors d’un stage en MECS (maison d’enfants à caractère social). On sent de l’émotion dans son propos, on sent l’envie de faire quelque chose. Elle tient certainement son sujet. Il lui restera à l’approfondir.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 21, automne 2018, 22 p..
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Abus sexuel, Mineur, Âge, Droit pénal, Justice des mineurs, Agression, Consentement
Les violences sexuelles commises par des mineurs sur d’autres mineurs occupent une place de plus en plus importante dans la sphère judiciaire. Or, il existe aujourd’hui un enjeu important sur son traitement pénal pour savoir s’il s’agit d’une infraction et distinguer le simple jeu sexuel de l’abus entre mineurs. En effet, le droit pénal ne permet pas de sanctionner un acte sexuel commis sans violence, contrainte, menace ou surprise, lorsqu’il est commis par un mineur. Le législateur ne retient pas les écarts d’âge entre mineurs pour fonder une contrainte dans les infractions sexuelles commises par des mineurs sur d’autres mineurs. L’article s’appuie sur un corpus de 22 affaires de violences sexuelles jugées au sein de deux tribunaux pour enfants français au cours de l’année 2010. Il examine les modalités d’application du droit pénal pour incriminer les agressions sexuelles commises par des mineurs. L’article montre que les juges ont recours à un ensemble d’éléments parmi lesquels prévaut la question des âges et écarts d’âge entre mineurs. Ainsi, se confirme le poids des relations inter-âges comme élément décisif de la qualification pénale.
Article de Dounia Bouzar, Linda Testouri, Pablo Madriaza, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 72, mai 2018, pp. 4-124.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Radicalisation, Jeune, Adolescent, Prévention, Mineur, Religion
Radicalisation ou radicalisations ? Que le mot soit mis au singulier ou au pluriel, il interroge. Un tour de la question, au niveau théorique, inciterait même à la plus grande prudence. Plutôt que de radicalisations – mot qui embrasse de nombreuses formes d’expressions politiques ou religieuses – il faudrait parler de phénomènes d’engagement et de radicalisations violentes. Mais aussi, ne pas se laisser obnubiler par l’actualité, parfois dramatique, mais bien examiner ce qui existe, ou ce qui est à inventer, dans l’action éducative. Avec un objectif évident : aider des jeunes en quête de sens à trouver, par la (ré)appropriation d’un véritable esprit critique, par un soutien, par un encadrement adapté et par une compréhension fine de leur problématique personnelle et sociale, une place dans, et non pas contre, la société dans laquelle ils vivent.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 17, automne 2016.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune en difficulté, Prison, Musique, Éducation artistique, Sens, Émotion, Mineur, Recherche-action, Quiévrechain
Cet article présente une recherche-action portant sur le Jeu d’Orchestre participatif élaboré par le centre Esagramma de Milan réalisé dans les prisons du Nord-Pas-de-Calais, en partenariat avec l’université de Lille 3 et la Direction pénitentiaire interrégionale. C’est l’expérience réalisée à l’Établissement pénitentiaire de Quiévrechain pour mineurs qui est ici exposée. Le point de vue proposé est de lier la pratique artistique à une découverte du paradigme du Sensible participant à l’émergence du sujet sensible. Ainsi, le processus d’écoute développé durant le déroulement de la pratique musicale et ses jeux d’orchestration, participe à reconnaître une vie sensible et malmenée. Ce véritable travail musical et sensible représente ainsi un réel chemin de rencontre avec soi mais aussi les autres riche d’émotions, de ressentis et de sens.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 68, décembre 2016, pp. 15-19.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Délinquance juvénile, Juge des enfants, Éducateur spécialisé, Mineur, Institution, Film
Salué par la critique et par la profession, le film La tête haute retrace le parcours judiciaire d’un mineur. Il méritait une analyse approfondie. La voici, sous la plume de Paul Choquet, étudiant en philosophie à l’université Paris 1.
Paru dans la revue Empan, n° 103, septembre 2016, pp. 11-21.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Prise en charge, Mineur, HISTOIRE, Protection de l'enfance, Liberté surveillée, Milieu ouvert, Maintien du lien
Longtemps, la prise en charge des mineurs de justice a été assimilée en France à des institutions d’enfermement, de relégation et d’éloignement. Cependant, dès la fin du XIXe siècle, la pratique judiciaire évolue et, timidement, avec la liberté surveillée, émerge une autre alternative de maintien du mineur dans son milieu. Le mouvement s’accélère après la Seconde Guerre mondiale, néanmoins le modèle de la rééducation reste l’internat. Sous l’influence de facteurs sociaux d’urbanisation croissante et sous l’impulsion législative de l’ordonnance du 23 décembre 1958 sur la protection de l’enfance en danger, désormais on ne traite pas séparément le mineur indépendamment de sa famille et de son milieu. Le modèle du milieu ouvert s’étend à l’ensemble de la protection judiciaire des mineurs et devient dominant à la fin des années 1970.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 67, juillet 2016, pp. 73-80.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Justice-Délinquance, Jeune, Mineur, Migration, Adolescent, Accompagnement, Prise en charge, PJJ, Grossesse, Centre d'action éducative, Parentalité précoce, Éducateur de justice
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 66, avril 2016, pp. 62-68.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Justice, Mineur, Adolescent, Délinquance, Prévention, École, Acteur scolaire, Belgique, France, Wallonie
Si l’on compare la fédération de Wallonie Bruxelles et la France ; une différence saute aux yeux : dans cette communauté fédérée de Belgique on ne parle pas de délinquants mais de mineurs ayant commis un fait qualifié infraction... Et derrière ces mots, une différence d’approche. Pourtant, la rencontre avec divers acteurs de la justice de ce pays, magistrat, conseiller ou coordonnateur pédagogique, permet aussi de trouver bien des ressemblances. Parmi elles, la réflexion engagée sur la nécessité qu’il y aurait à intervenir dans les familles bien avant l’adolescence.