PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Lien social, n° 1341, 6 au 26 juin 2023, p. 10.
Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Jeune, Précarité, La Réunion
Faussement paradisiaque, l’île de La Réunion souffre du mal-logement. Or la question ne figure jamais au programme des visites officielles, notamment celle d’Élisabeth Borne, accompagnée de quatre ministres dont celui du Logement, du 11 au 13 mai derniers. Pourtant, le sujet devient de plus en plus tendu, particulièrement chez les jeunes.
Article de Philippe Zymek, Dorie Bruyas, Victor Baysang Michelin, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers du développement social urbain, n° 75, janvier-juin 2022, pp. 34-43.
Mots clés : Territoire-Logement, Politique de la ville, Quartier prioritaire, Exclusion numérique, Accompagnement, Technologie numérique, Insertion professionnelle, Jeune
Dossier composé de sept articles :
- Bienvenue dans le monde du numérique ! Des opportunités d’emploi pour tous…
- Les métiers du web sont-ils vraiment une opportunité pour les jeunes des quartiers prioritaires ?
- La filière du reconditionnement informatique et numérique : un gisement d’emplois pour les territoires
- Attirer davantage de femmes des quartiers populaires vers les métiers du numérique : un challenge
- ADÉQUATION : un clic, une offre, une candidature
- Identifier et valoriser les compétences numériques : un pari gagnant pour l’accès à l’emploi
- Le numérique au service de l’inclusion professionnelle : des propositions pour l’avenir
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 26, automne 2021.
Mots clés : Territoire-Logement, Jeunesse-Adolescence, Jeune, Milieu urbain, Eau, Crise, Jeu, Politique, Habilitation, Expérimentation, Banlieue
Cet article a pour objet les « geysers » de la canicule de juillet 2015. Ces phénomènes causés par l’ouverture « sauvage » des bouches d’incendie dans des villes de la banlieue parisienne ont été traités par les pouvoirs publics comme des sortes d’émeutes. Le texte rend compte également d’une expérimentation conduite pendant l’été 2016 rendant légale et sans risque l’ouverture des bouches d’incendie. Ce texte est l’occasion d’une réflexion sur l’habilitation des jeunes comme acteurs politiques, rendue en partie possible par l’emploi d’un cadre théorique articulant les concepts d’expérimentation, de maîtrise d’usage et de ville récréative.
Face aux inerties gouvernementales dans la lutte contre le dérèglement climatique, les jeunes multiplient les actions de désobéissance civile. Refus de la politique ou nouvelle forme de l’engagement citoyen ?
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 25, printemps 2021.
Mots clés : Territoire-Logement, Jeune, Quartier, Politique de la ville, Commune, Laïcité, Équipement sportif, Contrôle social, Classe d'âge
Dans un contexte sociétal fait de politiques publiques gouvernementales vigilantes face au risque de radicalisation, cet article s’interroge sur la nature et les modalités de l’action publique municipale auprès des "jeunes" et des "moins jeunes" dans les quartiers comme groupes cibles particuliers. Sont abordés l’émergence et le traitement de la catégorie informelle des "jeunes-vieux" dans le cadre spécifique de services municipaux jeunesse et sports alors même que les missions traditionnelles de ces services n’ont pas forcément vocation à les prendre en charge. La problématique s’étend à la fois sur la redéfinition des frontières de l’action de ces services et sur les modalités d’encadrement de jeunesses perçues comme indésirables, tout en permettant de discuter de la pertinence des mesures entreprises. Des formes de contrôle social des "jeunes-vieux" qui dérangent et qui font peur dans les quartiers sont rendues possibles, car la démarche n’est pas incompatible avec les attentes immédiates de ce public en matière de loisirs. Dans ce cadre, l’effectivité des politiques sociosportives étudiées est questionnée.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 25, printemps 2021.
Mots clés : Territoire-Logement, Quartier, Jeune, Classe d'âge, Interaction, Relation, Groupe d'appartenance, Respect, Garçon, Fille
Cet article s’intéresse aux rapports inter-âges au sein des quartiers populaires, et plus particulièrement à la catégorisation et à l’organisation des rapports entre jeunes en "grand·e·s"/"petit·e·s". Notre analyse s’appuie sur l’exploitation de données recueillies dans un quartier populaire, Les Tarterêts, dans le cadre d’une recherche participative menée par le collectif Pop-Part, mobilisant un recueil de données ethnographiques et d’entretiens. Après avoir défini les caractéristiques d’un·e "grand·e", notre article propose une cartographie des différentes catégories observées et décrites par les jeunes. Il met ainsi en lumière que le système "grand·e·s"/"petit·e·s" repose sur des liens privilégiés impliquant une disponibilité et une réciprocité qui permettent la mise en place d’une "administration du respect". Il fait le constat que ces relations sont fondées sur plusieurs règles tacites : les liens privilégiés n’existent pas entre des catégories groupales et des catégories de sexe opposé ; une fille ou un groupe de filles ne peut pas nouer des liens privilégiés avec un groupe de garçons ; les filles ne peuvent pas constituer une ressource élective collective.
Paru dans la revue Recherche sociale, n° 231, juillet-septembre 2019, pp. 4-120.
Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Logement social, Adulte en difficulté, Femme, Homme, Personne âgée, Immigré, Veuvage, Jeune, SDF, Famille monoparentale, Isolement, Rupture, Conditions de vie, Précarité, Non-recours, Politique, Innovation sociale
« Monorésidentialité » ? Monohabitants ? Ménages unipersonnels ? Isolés ? Personnes seules ? Ménages solos ? Différents termes et notions sont requis pour désigner une réalité démographique devenue aujourd’hui majoritaire, celle des ménages d’une seule personne. […] Ce phénomène n’est pas récent et apparaît comme l’une des composantes principales de l’évolution sur le long terme de la taille moyenne des ménages. La nouveauté réside cependant dans le fait qu’il gagne en ampleur et rend très problématique la distorsion croissante entre les besoins de « petits logements » et l’offre disponible. Cette distorsion peut être interprétée dans de nombreuses agglomérations comme l’une des causes principales du mal-logement. […]
Article de Ariane Alberghini, Juliette Baronnet, Alice Best, et al.
Paru dans la revue Recherche sociale, n° 223, juillet-septembre 2017, pp. 4-130.
Mots clés : Territoire-Logement, FJT, Jeune, Jeune en difficulté, Jeune travailleur, Accueil, Mixité sociale, Équipe, Équipe éducative, Travailleur social, Accompagnement, Contrat, Travail social individualisé, Action collective, Autonomie, Logement, Insertion professionnelle, Implication personnelle, Participation, Activité, Conseil de la vie sociale, Environnement, Territoire, Partenariat
Dans un contexte de fortes pressions sur le secteur de l’hébergement et du logement, le modèle spécifique des FJT est aujourd’hui régulièrement bousculé et la tentation est grande de le réduire à sa fonction « logement ». Dans le même temps, les FJT doivent faire face aux transformations de la jeunesse et aux difficultés auxquels celle-ci se trouve confrontée : l’allongement du temps de la jeunesse est concomitant d’une insertion professionnelle plus longue et moins directe, de décohabitations parentales plus tardives et moins définitives, de difficultés financières qui mettent à mal les capacités des jeunes à prendre leur indépendance et renforcent leurs incertitudes quant aux choix professionnels et familiaux. Dans ce contexte de profonds bouleversements des schémas habituels, « les repères classiques de l’entrée dans la vie adulte (études, insertion professionnelle, mise en couple, fondation d’une famille, accès à la propriété…) ne sont plus les signes avérés d’une stabilité et d’une réussite sociale » .
Ces constats ne sont pas nouveaux mais ils continuent d’interroger fortement les FJT dans leur fonctionnement et leur vocation, avec la nécessité de s’adapter quasi continuellement à des situations et des parcours pour le moins instables.
C’est pourquoi la CNAF, financeur de la prestation socio-éducative des FJT, a souhaité à travers cette étude mieux rendre compte de leur spécificité et in fine de leur plus-value en matière d’accompagnement des jeunes vers l’autonomie. Cela nécessitait d’une part, de mieux qualifier l’accompagnement proposé au sein des FJT qui souffre aujourd’hui d’un manque de lisibilité. D’autre part, cela demandait de mesurer l’adéquation de cet accompagnement aux besoins des jeunes logés, en appréhendant leurs parcours antérieurs, leurs difficultés et leurs ressources, leurs besoins et leurs attentes au regard du logement, mais aussi plus largement de l’emploi, de la vie sociale et familiale.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 2, juin 2017, pp. 273-304.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Jeune, Éducation populaire, Quartier, Politique de la ville, Enquête, Sociologie, Citoyenneté, Usager, Démocratie participative, Police, Élu local, Enfant de migrant, Discrimination, Précarité
Cet article est fondé sur les apports d’une enquête sociologique menée dans un quartier parisien intégré à la géographie prioritaire de la Politique de la ville. Les opérations d’éducation à la citoyenneté mises en œuvre dans ce contexte révèlent que celui-ci constitue à la fois, pour la jeunesse locale, une force de reconnaissance et une force de dénégation de « sa » diversité. Les interactions à l’œuvre lors de ces opérations entre participants et publics associatifs, élus et policiers sont observées. Ces observations montrent que la présente contradiction est liée à la coexistence de la diversité en tant qu’ensemble de caractéristiques et de pratiques sociales différenciées confirmées et renforcées par les associations – la « diversité sociale » – et de la diversité comme thématique politique mobilisée et mise en forme par les autorités locales – la « diversité politique ». Sur la base du lieu de résidence et de la couleur de peau, la « diversité politique » assigne ces jeunes des classes populaires à une unité « négative ».
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 17, automne 2016.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Jeune, Police, Bande, Quartier, Commerce, Jeune en difficulté, Paris
Partant du constat de la dégradation de l’image de la police chez une partie des habitants des quartiers populaires en milieu urbain, cet article s’interroge sur la représentation que peuvent avoir les jeunes des forces de police. Il s’agit de restituer un travail d’observation des rapports jeunes/police en privilégiant la rencontre de jeunes identifiés comme appartenant à des bandes qui circulent dans le quartier de Châtelet-les-Halles. Si la grande majorité des jeunes se rendent aux Halles pour consommer et se divertir, nous avons cependant noté l’existence, sur ce terrain d’enquête, de trois groupes de jeunes rencontrant des difficultés avec les forces de police. L’observation empirique de ces trois groupes nous a montré qu’il existait des tensions entre la police opérant sur le secteur et un certain nombre de jeunes étiquetés comme « déviants » par les constructions politico-médiatiques. Mais, le niveau d’intensité de violence entre la police et ces trois groupes diffère selon que l’on appartienne à une bande issue des banlieues, que l’on soit émigré « antillais » survivant à travers de petits trafics ou, enfin, que l’on soit un jeune en situation de grande vulnérabilité sociale. Le contexte de « scène sensible » - à savoir le quartier touristique et commercial situé au centre de la capitale - y est, semble-t-il, pour beaucoup.