PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 45, juillet 2024, pp. 37-49.
Mots clés : Lien social-Précarité, Dispositif d'insertion, Insertion professionnelle, Atelier et chantier d'insertion, Conditions de travail, Financement, Enquête, Association, Ile de France, 2022-2023
Au sein de l’insertion par l’activité économique, les chantiers d’insertion sont les dispositifs qui accompagnent les personnes les plus éloignées de l’emploi. La réussite de ce dispositif repose en grande partie sur le travail d’accompagnement des conseillers en insertion professionnelle et des encadrants techniques, dont l’intervention vise à lever les différents freins à l’emploi des salariés en insertion. Ce travail essentiel est toutefois fragilisé par le financement incertain de ces emplois qui apparaît comme une variable d’ajustement des financements publics, dans une logique globale de marchandisation de l’action sociale. Les conditions de travail de ces professionnels s’en trouvent dégradées, entre intensification du travail, responsabilité débordante et perte du sens au travail. L’analyse repose sur une enquête de terrain menée en Île – de – France entre 2022 et 2023 auprès de trois associations porteuses d’ateliers et chantiers d’insertion, qui a permis la réalisation d’une cinquantaine d’entretiens avec des responsables associatifs, des conseillers en insertion professionnelle, des encadrants techniques, des travailleurs bénévoles et des salariés en insertion.
Le dispositif « Premières Heures » parisien vise le retour à l’emploi des personnes sans abri, par l’intermédiaire de la reprise progressive d’une activité économique. De ce fait, le dispositif s’est construit à partir d’une distinction opérée entre « sans-abri » et « sans-domicile ». Alors que la première catégorie – visée par le dispositif – correspond à celle des personnes dormant dans un lieu non prévu pour l’habitation, la seconde concerne les individus déjà stabilisés en matière d’hébergement (soit hébergés dans un centre d’urgence ou de réinsertion sociale) et pouvant a priori intégrer directement le marché du travail ordinaire. Pourtant, l’analyse des débats interassociatifs et des pratiques de recrutement pour le dispositif invite à interroger cette différenciation entre les personnes à la rue qui seraient plus vulnérables et celles en hébergement social qui seraient plus stabilisées dans leur parcours.
Comment s’orienter dans l’accompagnement des « exclus » en tant que professionnel ? Comment les aider à se réinsérer, sans en faire des individus fabriqués à notre image, nous qui sommes – soi-disant – « insérés » ? Comment le psychologue peut-il articuler l’insertion subjective et normative ? Dans cet article, l’auteur tente de répondre à toutes ces questions, au cours d’une réflexion plus globale sur l’insertion.
Article de Etienne Pinte, Aurore Lambert, Brigitte Lestrade, Sarah Rozenblum
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2017, pp. 156-161.
Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Précarité, Revenu minimum, Classe sociale, Exclusion sociale, Migration, Accompagnement social, Territoire, Insertion professionnelle
Revue française des affaires sociales : Vous nous recevez aujourd’hui en tant que président du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (CNLE), dans le cadre d’un dossier de recherche de la Revue française des affaires sociales sur les minima sociaux. Pouvez-vous nous dire comment vous en êtes arrivé à vous intéresser à la lutte contre la pauvreté en France ? [...]
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 53, mars 2016, pp. 105-112.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Lien social-Précarité, Projet, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Adulte en difficulté, Traumatisme, Accompagnement social
L’accompagnement de publics fragilisés vers l’insertion socioprofessionnelle confronte les formateurs aux « expériences négatives » des participants. La méthode d’Activation du développement vocationnel et personnel préconise de ne pas les aborder. Cet article clarifie le concept « d’expérience négative », relève la contradiction de ce renoncement avec le but même de la méthode et invite à revoir la tâche prescrite aux praticiens de l’accompagnement.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 51, septembre 2015, pp. 77-88.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Lien social-Précarité, Action sociale, Jeune majeur, Jeune en difficulté, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Relation d'aide, Relation éducative, Suisse
Cet article se fonde sur une recherche menée en Suisse francophone sur la manière dont la catégorie des « jeunes adultes à l’aide sociale » est configurée sur les plans politique, institutionnel et au niveau de l’intervention sociale directe. Les résultats présentés restituent comment les professionnels caractérisent ce public, l’identifient et légitiment leurs interventions à son égard. Une typologie est proposée sur les différents rôles professionnels.