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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Reproduction des ordres genrés dans les programmes de formations professionnelles des personnes réfugiées nigérianes au Cameroun

Article de Jean Emile Mba, Janyck Beaulieu, Axel Pueugue Simo

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusives, n° 98-99, février-avril 2024, pp. 321-340.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Ecole-Enseignement, Inégalité, Genre, Éducation, Formation professionnelle, ONG, Reproduction sociale, Représentation sociale, Stéréotype, Valeur sociale, Cameroun

En croisant le thème de l’humanitaire à celui de l’éducation, cet article propose une analyse centrée sur la reproduction des ordres genrés au sein des programmes de formation professionnelle proposés par les organisations humanitaires aux personnes réfugiées nigérianes du camp de Minawao au Cameroun. Ces ordres se matérialisent tant par des assignations des jeunes gens dans les filières dites traditionnellement féminines ou masculines que par des exclusions éducatives auxquelles ils sont confrontés. On peut donc légitimement se demander comment des organisations humanitaires, qui pourtant prônent l’égalité sociale et de genre, reproduisent des ordres genrés dans les programmes qu’elles mettent en œuvre ? À la lumière du gender mainstreaming, de la théorie de l’intersectionnalité et du concept d’autonomie, combinés à une démarche statistique et ethnographique, cette recherche tente d’explorer les contradictions d’un secteur qui tend à reproduire des problématiques qu’il cherche pourtant à adresser.

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Scolarisation et genre : perspectives Nord et Sud

Article de Marie France Lange, Ernestine Narame, Farinaz Fassa, et al.

Paru dans la revue Education et sociétés, n° 49, 2023/1, pp. 5-147.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Ecole-Enseignement, Scolarisation, Genre, École, Fille, Éducation, ASE, Élève, Mixité, Inégalité, Égalité des chances, Discrimination, France, Suisse, Rwanda, Niger, Bénin, Québec, Sénégal

Ce dossier questionne la scolarisation au regard de la problématique du genre. Les inégalités entre filles et garçons sont interrogées par l’étude des formes qu’elles prennent, les origines et modalités de leurs constructions, les moyens de lutte mis en œuvre. Prendre en compte les recherches portées par la sociologie de l’éducation et de la formation dans les pays dits du Nord ou ceux du Sud et l’apport des travaux menés dans ces derniers peut favoriser la mise en œuvre d’approches heuristiques mais peu connues. Les méthodologies et orientations théoriques sont variées en raison de terrains différents (Bénin, France, Niger, Québec, Rwanda, Sénégal et Suisse), mais aussi de thématiques et d’approches singulières, reposant souvent sur des matériaux empiriques originaux.
La perspective internationale stimule un regard neuf sur des environnements sociaux, politiques et culturels divers et des organisations scolaires aux histoires particulières. Les inégalités constatées interrogent le système de genre en vigueur, qui socialise chaque enfant à devenir femme ou homme en influant sur sa destinée scolaire au-delà du rôle de l’école. Les articles invitent à découvrir des terrains peu connus des sociologues de l’éducation travaillant au Nord et à mettre en perspective les résultats de recherches situées dans des environnements contrastés, mais qui finalement signalent les mêmes types de discriminations et les mêmes difficultés à transformer les relations de genre. Là où les filles affichent de meilleurs résultats que les garçons, les écarts se déplacent sur le plan des filières suivies et des moindres réussites professionnelles. Au Nord, les femmes obtiennent de plus en plus de droits, même si certains peuvent être remis en cause du fait des mouvements masculinistes. Au Sud, le fossé entre les réussites scolaires des filles et leurs droits familiaux, politiques, sociaux ou économiques a été peu comblé. Si l’expansion de l’éducation des filles augmente, les options sociales et professionnelles des femmes ne modifient pas fondamentalement les relations de genre et de pouvoir.

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