Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 14

Votre recherche : *

Théoriser l’État au masculin : un réexamen de la promotion de l’idée de service public en France (1870-1940) au prisme du genre

Article de Charles Bosvieux Onyekwelu

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 63, tome 3-4, juillet-décembre 2022, pp. 447-470.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Service public, Genre, Approche historique, Femme, Théorie, État, Travail des femmes

En partant d’un résultat « négatif » de recherche (la quasi-impossibilité, dans le cadre d’une enquête prosopographique sur les promoteurs de l’idée de service public en France entre 1870 et 1940, de trouver des femmes), cet article se demande comment la question du genre peut constituer l’envers d’une enquête au sens de son impensé. En mettant l’absence des femmes en relation avec leur montée en puissance au sein de l’administration et avec leur présence dans les coulisses d’un appareil d’État étroitement masculin, il documente tant l’invisibilisation inconsciente que les barrières ouvertement mises en place pour empêcher les femmes d’accéder aux sommets administratifs où se négocient les contours de l’idée de service public. Il montre ainsi ce que la « masculinité » des débats en question doit à leur juridicité et à leur publicité, ces deux éléments contribuant à dessiner un espace théorique réservé de facto aux hommes.

Accès à la version en ligne

Auto-perception des femmes après une mastectomie, à Yaoundé

Article de Jodyne Jordane Nawa Nkengne, Rose Danielle Ngoumou

Paru dans la revue Empan, n° 128, décembre 2022, pp. 144-150.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Femme, Maladie, Image du corps, Patriarcat, Image de soi, Estime de soi, Féminité, Fécondité, Cancer, Représentation sociale, Honte, Sein, Sexualité, État dépressif, Rejet, Couple, Cameroun

Comme un dogme, le physique souhaitable pour une femme est toujours dicté par une société patriarcale et mondialisée. La définition de sa beauté implique son estime d’elle-même. Dans l’imaginaire social africain, une femme belle a des rondeurs et une poitrine ferme, signe de bonne vie, de féminité et de fécondité. Les femmes victimes de cancer du sein ayant subi une mastectomie voient les critères d’évaluation de leur beauté et féminité se réduire. Elles font l’expérience de la disqualification sociale, avec un impact très significatif sur leur santé mentale et leur sexualité.

Accès à la version en ligne

Ecriture inclusive non genrée. Comment la mettre en oeuvre tout en restant accessible

Article de Pascale Brunet

Paru dans la revue La Nouvelle revue - Education et société inclusive, vol. 2022/1, n° 93, janvier-juin 2022, pp. 245-257.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Linguistique, Vocabulaire, Écriture, Égalité, Femme, Homme, Féminisme, Stéréotype, Norme, Symbole, Accessibilité, Inclusion

Née de la montée du féminisme et de la revendication de l’égalité femme/homme, l’écriture inclusive vise à supprimer la règle qui veut que le masculin l’emporte sur le féminin. Sa mise en œuvre utilisant le point médian lance le débat au sein de la société et déchaîne les passions sur Twitter. Ce qui explique pourquoi le terme « écriture inclusive » est associé, voire trop souvent réduit, à l’utilisation du point médian et cristallise aujourd’hui les débats autour de l’écriture inclusive.
Deux circulaires, l’une le 2 novembre 2017 du Premier ministre Édouard Philippe, l’autre le 5 mai 2021 du ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, précisent son utilisation pour les textes officiels et au sein de l’Éducation nationale.
L’utilisation du point médian pour faire apparaître simultanément les formes féminines et masculines d’un mot pose de multiples problèmes : pas de norme définissant le symbole à utiliser, difficulté de compréhension pour les personnes en situation de handicap ou les mauvais lecteurs (personnes de langue étrangère et autres), mauvaise prise en charge par les aides supplétives.
L’accord en genre des noms de fonctions, grades, métiers et titres est un préalable indispensable. Les formulations avec double flexion, l’alternance, l’utilisation de termes épicènes, les formes englobantes voire la reformulation sont des réponses efficaces à cette contrainte d’écriture.

Accès à la version en ligne

Les matriarcats, mythe ou réalité

Article de Martine Fournier

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 347, mai 2022, pp. 19-23.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Matriarcat, Société, Femme, Pouvoir, Approche historique

Moquée ou redoutée, l’existence de matriarcats a longtemps été déniée. Mais plutôt que d’y voir un équivalent introuvable des patriarcats, ne faudrait-il admettre que des formes sociales ont donné de grands pouvoirs aux femmes ?

Accès à la version en ligne

Représentations du féminin et processus identificatoires à partir du conte Hansel et Gretel

Article de Valérie Collart, Véronique Lopez Minotti

Paru dans la revue Dialogue, n° 235, mars 2022, pp. 35-50.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Conte, Transmission, Identification, Femme, Identité, Représentation sociale, Approche historique, Stéréotype

Pouvant être lu à différents niveaux, le conte a une valeur universelle, atemporelle et, paradoxalement, il est un vecteur de transmission sociale ancré dans son temps. À travers l’étude du conte Hansel et Gretel, les auteures de cet article y font part de leurs réflexions sur les fonctions et rôles du conte, dans ses différentes dimensions intra, inter et transpsychiques. Les figures féminines négatives qui y sont présentées et le processus d’identification en contre de Gretel rendent compte de sa construction identitaire, mais également des représentations sociale et historique du féminin transmises à travers le temps.

Accès à la version en ligne

À la croisée des chemins. Entre routes de pouvoir et sentiers cliniques

Article de Yann Zoldan, Cécile Rousseau

Paru dans la revue L'Autre, vol. 21, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 307-317.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Femme, Militantisme, Féminisme, Identité, Etats Unis d'Amérique

Cet article invite le lecteur à croiser les chemins de la psychanalyse et des rapports de pouvoir à l’œuvre dans la société. A travers l’exemple actuel de la théorie de l’intersectionnalité issue des luttes féministes noires américaines, nous interrogeons l’intérêt de cette rencontre pour la prise en charge clinique. Le défi théorique émerge des défis sociétaux auxquels se confronte notre clinique : sociétés multiculturelles, interrogations autour du genre, etc. Ces enjeux de société bousculent les dynamiques de pouvoir et nécessitent de penser la place des privilèges et des discriminations dans nos pratiques cliniques.

Accès à la version en ligne

"Le soin n'est pas que médical"

Article de Brigitte Bègue, Pascale Molinier

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3154, 3 avril 2020, pp. 28-29.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Souffrance psychique, Travail social, Aide soignant, Infirmier, Adulte en difficulté, Femme, Relation soignant-soigné

Accès à la version en ligne

Femmes, Hommes d'aujourd'hui : apport de la psychanalyse

Article de Olivier Douville, Norbert Bon, Jean Pierre Lebrun, et al.

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 370, septembre 2019, pp. 12-47.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Femme, Homme, Psychanalyse, Norme, Patriarcat, Sexualité, Féminisme, Hystérie, Enfant

En 1994 se tenait à Montpellier, organisé par Le Journal des psychologues, le XIIe Forum professionnel sur le thème : « Femmes et hommes. Des origines aux relations d’aujourd’hui » (Hommes et perspectives, 1994). Mon intervention s’intitulait « La guerre des sexes, vers une accalmie ? » Elle semblait en effet s’annoncer : après la promotion des lois Neuwirth sur la contraception et la loi Veil sur l’avortement, le  MLF s’était rallié à la candidature de François Mitterand sous le slogan unificateur de la « force tranquille ».

Accès à la version en ligne

La parole des femmes victimes de violences dans les discours de déconstruction féministes

Article de Rebecca Bendjama

Paru dans la revue Forum, n° 157, mai 2019, pp. 33-45.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Débat, Violence, Presse, Femme, Violence conjugale, Féminisme, Parole, Expertise

Ma contribution porte sur la place de la parole des femmes victimes de violences dans un corpus d'articles féministes proposant de mettre en question des éléments de représentations tenus pour évidents sur le thème de la violence. A partir de ma recherche de doctorat en cours sur les discours de déconstruction dans la presse féministe, je m'intéresse aux manières dont la parole des femmes victimes de violences est relayée dans ce contexte. Mon analyse logico-discursive montre que si ces femmes sont au cœur des articles, ces derniers ne rapportent que modérément leur parole de manière explicite.

Accès à la version en ligne

Demande d'asile des femmes étrangères : la femme est-elle l'égal des hommes ?

Article de Claire Mestre

Paru dans la revue L'Autre, vol. 20, n° 1, janvier-mars 2019, pp. 41-50.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Crime sexuel, Inégalité, Violence, Exil, Femme, Droit d'asile, Maltraitance, Pouvoir, Statut social

De la pensée de Françoise Héritier sont nés des concepts permettant de comprendre ce qui traverse toutes les violences faites aux femmes, de la violence domestique à la violence culturelle et sociale. « La valence différentielle des sexes » (1996) éclaire de façon abrupte l’inégalité des femmes face aux hommes. Mais avant ce concept, celui de « butoir de la pensée » (Ibid.).
Son œuvre nourrit le combat de ceux et celles qui luttent contre l’inégalité homme/femme, mais elle a également alimenté des débats contradictoires avec ceux et celles qui ont fait du féminisme une philosophie, une pensée et des pratiques en lutte, une politique. Le butoir de la pensée a été interprété comme « le différent qui fonde la pensée »1, ce à partir de quoi l’humanité se pense. S’il lui est reproché de ne pas avoir historicisé sa pensée, on peut dire que la valence différentielle des sexes fait histoire en cheminant dans la pensée de ceux-celles qui observent comment la hiérarchie des sexes est la charpente de domaines très différents.

Accès à la version en ligne