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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Le mal-logement au prisme du genre. Le genre, un facteur de vulnérabilité et un impensé dans les stratégies de lutte contre le mal-logement

Article de Pauline Mouton, Romane Gadé, Adèle Perrin Wolanski, Didier Vanoni

Paru dans la revue Recherche sociale, n° 241, janvier-mars 2022, pp. 2-97.

Mots clés : Territoire-Logement, Inégalité, Discrimination, Genre, Femme, LGBT, Logement, Logement social, Vulnérabilité, Politique, Politique sociale, Famille monoparentale, Propriété, Rupture, Séparation, Pension alimentaire, Violence conjugale, Vieillissement, Veuvage, SDF, Prostitution, Bidonville, Hébergement, Hébergement temporaire, Maternité, Mixité, Travail ménager, Isolement, Politique de la ville

Ce numéro de Recherche sociale trouve son origine dans le constat, partagé entre différents membres de l’équipe de FORS-Recherche sociale, selon lequel le thème des inégalités de genre face au logement restait, en France, relativement peu abordé dans les différentes publications sur les publics défavorisés, et rarement frontalement, alors même que d’autres pays s’en étaient déjà emparé […]. Forts du constat qu’il n’y avait pas (encore) d’acteurs clairement identifiés dans la prise en charge de la thématique du genre en référence au mal-logement, ni sur le plan de l’expertise, ni sur celui de l’interpellation dans le champ précis de la lutte contre l’exclusion, nous avons proposé à la Fondation Abbé-Pierre de se saisir de cette question et de nous confier la réalisation d’une enquête, pour son rapport annuel 2023.
Si le choix de cette thématique pour le rapport de la Fondation ne posait aucun problème sur le fond, il est apparu finalement que l’analyse du mal-logement « au prisme du genre » posaient deux difficultés, principalement. La première difficulté qu’il a fallu dépasser a été celle du sentiment de redite. En effet, depuis 1996, date de parution du premier rapport sur l’état du mal-logement en France, la question des inégalités homme/femme, des discriminations ou des spécificités de traitement liées au genre avait été régulièrement abordée que ce soit dans des chapitres concernant les SDF, les enfants, les isolés, les familles monoparentales et les séniors.
La seconde difficulté résidait dans l’idée que les hommes pouvaient aussi parfois apparaître discriminés dans leur accès au logement, comme cela peut être le cas pour les isolés sans domicile qui peuvent être ressentis comme moins prioritaires qu’une femme seule ou qu’une mère isolée, pour l’obtention d’un hébergement ou d’un logement, et demeurer sans solution. Le véritable clivage apparaissait alors moins celui du genre que celui du niveau des ressources.
Pour prévenir ce type d’oppositions et dépasser ces deux difficultés, l’approche qui a été choisie a été de rendre visibles les mécanismes qui fragilisent les femmes dans leurs rapports au logement. « Rendre visibles » car ce qu’a révélé notre enquête c’est bien que le fait de genre était une réalité qui demeurait fortement invisibilisée, particulièrement en ce qui concerne les conditions de logement mais aussi les discriminations vis-à-vis du logement (qui concerne les femmes mais aussi les personnes LGBTQ+).

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Seul(e) face au mal-logement

Article de Alice Best, Didier Vanoni

Paru dans la revue Recherche sociale, n° 231, juillet-septembre 2019, pp. 4-120.

Mots clés : Territoire-Logement, Logement, Logement social, Adulte en difficulté, Femme, Homme, Personne âgée, Immigré, Veuvage, Jeune, SDF, Famille monoparentale, Isolement, Rupture, Conditions de vie, Précarité, Non-recours, Politique, Innovation sociale

« Monorésidentialité » ? Monohabitants ? Ménages unipersonnels ? Isolés ? Personnes seules ? Ménages solos ? Différents termes et notions sont requis pour désigner une réalité démographique devenue aujourd’hui majoritaire, celle des ménages d’une seule personne. […] Ce phénomène n’est pas récent et apparaît comme l’une des composantes principales de l’évolution sur le long terme de la taille moyenne des ménages. La nouveauté réside cependant dans le fait qu’il gagne en ampleur et rend très problématique la distorsion croissante entre les besoins de « petits logements » et l’offre disponible. Cette distorsion peut être interprétée dans de nombreuses agglomérations comme l’une des causes principales du mal-logement. […]

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Précarités et marginalités en milieu rural

Article de Camille Hochedez, Madeleine Mialocq, Claude-Isabelle Brelot, et al.

Paru dans la revue Pour, n° 225, mai 2015, pp. 20-246.

Mots clés : Lien social-Précarité, Territoire-Logement, Précarité, Marginalité, Milieu rural, Agriculteur, Habitat, Gens du voyage, Famille monoparentale, FRANCE, EUROPE, AMERIQUE DU SUD

Ce numéro part d’un constat, celui de l’invisibilité des précarités en milieu rural par rapport à l’attention que l’on peut donner à celles présentes dans le cadre urbain, alors qu’elles sont aussi très nombreuses, et complexes.
Précarité et non pauvreté, car c’est une notion plus diffuse, non donnée par un seuil, et qui utilise aussi des critères non économiques. La précarité renvoie à un état d’instabilité, elle met en œuvre une difficulté à se projeter, tant au niveau financier, social que relationnel. Elle peut marcher de pair avec la marginalité, qui renvoie à l’isolement spatial et social. Dans les deux cas, ce sont des notions qui décrivent un état perçu comme défaillant par rapport à un bien-être global, tant économique que relationnel. Or là où certains vont subir des éléments de précarité, d’autres vont choisir ce qui se rapprocherait d’une frugalité, remettant en question les catégories données de l’extérieur, et le regard que porte la société sur les populations hors-norme.
L’enjeu de ce numéro est de sortir de leur invisibilité les situations de précarités et de marginalités rurales (en France, en Europe et en Amérique du Sud) et de mieux les comprendre (première partie), ainsi que d’éclairer en retour les différents niveaux de réponses observées relevant de politiques publiques, d’associations et d’individus (deuxième partie). [présentation de l'éditeur]

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