PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 410, mai-juin 2024, pp. 71-75.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Schizophrénie, Ennui, Souffrance psychique, Absence
Si pour certains se confronter au « vide » est une épreuve particulièrement douloureuse, voire insurmontable, d’autres vont tout mettre en œuvre pour combler ce gouffre sans bords. Tout le travail du schizophrène consistera alors à « exploiter » au mieux ce vide afin de lui donner un bord suffisamment sécurisant. À partir du cas de Thibaud, l’auteur rend compte, d’un point de vue théorique et clinique, des notions de « vide » et de « trop-plein » dans la schizophrénie.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 64-4, octobre-décembre 2023, pp. 691-723.
Mots clés : Justice-Délinquance, Care, Prison, Genre, Sécurité, Surveillant de prison, Nuit, Administration pénitentiaire, Ennui, Soin, Réinsertion sociale
L’un des enjeux principaux de la journée de travail du surveillant pénitentiaire consiste à déléguer le travail de réinsertion et de prise en charge de la vulnérabilité des personnes détenues à d’autres professionnels. La nuit, la prison se vide de ses différents intervenants et ce « sale boulot » s’impose aux seuls surveillants. Cette généralisation d’un « sale boulot » qui n’est plus délégable fait apparaitre une polarisation des attitudes de surveillance. La première, l’attitude statutaire, consiste à refuser le travail de réinsertion au profit d’une préservation de soi et de son sommeil. À l’opposé de ce désengagement professionnel, je distingue deux types de missionnariat. Le premier, le missionnariat sécuritaire, s’élabore contre l’idée d’une population pénale vulnérable et met en avant l’idée d’une dangerosité des personnes détenues qui profiteraient de la nuit pour s’épanouir dans l’illégalité. Le second, le missionnariat du soin, consiste à l’inverse à s’approprier le travail de réinsertion et de prise en charge de la vulnérabilité nocturne au profit d’un anoblissement moral de la mission professionnelle de surveillance. N’étant pas véritablement formés à la mission de réinsertion, les surveillants puisent dans des socialisations préalables pour parvenir à produire une réponse à la fragilité nocturne des personnes détenues et se situer préférentiellement dans l’une de ces trois attitudes. Je m’efforce d’analyser certaines des régularités observables entre passés sociaux des surveillants et attitudes de surveillance adoptées pendant la nuit.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 197-201.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Épidémie, Crise, Désir, Attention, Estime de soi, Soin, Habitude, Ennui, Confinement
Pour retrouver le chemin d’un désir d’avenir, rien ne semble plus nécessaire que la considération (attention, prévenance, estime, soin) de ce que les hommes et les femmes vivent en ces temps d’incertitude.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3157, 24 avril 2020, pp. 12-13.
Mots clés : Lien social-Précarité, Épidémie, Crise, Enfermement, Personne âgée, Isolement, Ennui, EHPAD, Souffrance psychique, Anxiété, Adaptation, Rencontre, Famille
Voilà plus d'un mois que la France est confinée pour des raisons de la pandémie du coronavirus. Un mois durant lequel bon nombre de personnes restent chez elles, parfois de leur famille et de leurs amis. Des restrictions sociales qui peuvent être parfois mal supportées par les personnes âgées.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3157, 24 avril 2020, pp. 6-7.
Mots clés : Santé-Santé publique, Grand âge-Vieillissement, Épidémie, EHPAD, Personne âgée, Accompagnement, Psychologue, Kinésithérapie, Fin de vie, Ennui, Isolement
Le syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui (bore-out) s’avère provoquer des problèmes de santé physique et psychique comparables à ceux qu’on observe lors du burn-out : syndrome d’épuisement professionnel dû à un excès de travail, mais la honte en plus. L’ennui est la perte de motivation, la lassitude, faute de travail ou parce que le travail ne correspond pas aux compétences du salarié et qu’il n’y trouve plus de satisfaction.
Paru dans la revue Migrations société, vol. 29, n° 168, avril-juin 2017, pp. 119-135.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Temps, Centre d'accueil pour demandeurs d'asile, Ennui, Isolement, Anxiété, Activité, Vie quotidienne, Sport, Travail, Illégalité, Bénévolat, Apprentissage, Langue
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 72, 2016, pp. 134-140.
Mots clés : Adolescent, Ennui, Outil, Informatique
Une enquête ethnographique menée auprès d’adolescents a montré que, contre toute attente, l’ennui n’épargnait pas les moments passés devant les écrans. Ceux-ci semblent ouvrir une troisième possibilité, entre distanciation passive et engagement : celle de témoigner de son ennui, sans s’en détourner pour autant. Avec les outils numériques, c’est la gamme d’expressions de l’ennui qui s’est élargie, en offrant de nouvelles ressources a minima, au degré zéro de la symbolisation, ainsi que de nouveaux modes de lecture, signes d’une prédominance du « vécu » sur le « penser » propre à la psyché adolescente.
Chaque année, 110 000 élèves quittent le système scolaire sans diplôme de fin d’études secondaires. Comment en sont-ils arrivés à tourner le dos à cette institution, dont on leur serine qu’elle est la clé de leur insertion professionnelle ?
Sociologues, pédopsychiatres et chercheurs en sciences de l’éducation analysent ici les causes de ce désamour, qui laisse parents et enseignants démunis et envenime leurs relations. Comment en repérer les symptômes, pendant qu’il est encore temps, et quelle attitude adopter ? Quels dispositifs pédagogiques mettre en place pour réconcilier les jeunes avec l’école ?
Dans de nombreux collèges et lycées, des initiatives montrent que l’on peut apprendre autrement, et agir de concert avec les parents. Il est grand temps de les mutualiser, pour ne plus abandonner un élève sur sept au bord de la route. Un numéro engagé, qui donne la parole aux experts, aux acteurs de terrain et aux parents.
Article de Hartmunt Rosa, Thomas Coutrot, Claire Degueil, et al.
Paru dans la revue Projet, n° 355, décembre 2016, pp. 6-89.
Mots clés : Activité, Rythme, Travail, Fatigue, Ennui, Temps, Stress, Technologie
L'inventivité humaine ne cesse de nous faire gagner du temps. Pourtant, nous n'avons jamais été aussi débordés. L'impression de vivre intensément peut être grisante. Mais après quoi court-on au juste ? Nos liens sociaux, notre démocratie et notre environnement peuvent-ils supporter notre boulimie ?