PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Dialogue, n° 237, septembre 2022, pp. 17-34.
Mots clés : Enfance-Famille, Traumatisme, Violence, Famille, Psychanalyse, Enfant, Symbolique
Le projet de cet article est de montrer, à partir d’une clinique issue de productions culturelles (littérature, cinéma), de quelle manière les menaces vécues dans l’enfance mobilisent des échos traumatiques à l’âge adulte qui se présentent essentiellement sur le mode de la reviviscence. Ces échos dans l’actuel ouvrent une possible expérience de reprise après coup de ces vécus traumatiques et autorisent une possible relance des processus de symbolisation qui se trouvent, selon des modalités et des registres divers en fonction du contexte, comme gelés. La mise en évidence des mouvements psychiques qui animent l’« écho traumatique des menaces » sera réalisée à partir d’une approche sensible des œuvres de création, éclairée par la compréhension de la complexité de la dynamique du traumatisme et de l’après-coup offerte par la psychanalyse.
Les abus sexuels sont toujours une grande souffrance psychique pour les victimes, plus spécifiquement les enfants. Violence et sexualité sont toujours liées même quand les abus sont opérés sans violence comme pour la plupart chez des enfants. Les adultes doivent savoir écouter les enfants en fonction de leur développement psychosexuel et de leurs besoins, en se souvenant qu’ils ont été eux-mêmes des enfants. Dans les abus, la tendresse nécessaire peut se transformer en un traumatisme et faire des ravages dans le développement affectif et sexuel de leur vie d’adulte.
De nombreux enfants sont confrontés à des violences intrafamiliales de forme, nature et origine différentes. Elles peuvent susciter des vécus émotionnels susceptibles de constituer des expériences traumatiques et avoir des effets délétères à long terme sur leur développement et leur vie psychique, particulièrement lorsqu’elles sont répétées et subies à un âge précoce. Inscrit principalement dans le référentiel de la métapsychologie psychanalytique, cet article propose une présentation de la clinique des troubles relationnels qui peuvent mettre en danger ou en échec l’offre de soins psychiques. À partir de cas cliniques issus de la pratique en hôpital de jour puis en réseau libéral de l’auteure, psychologue clinicienne et psychothérapeute, cet article propose des pistes d’aménagement du dispositif et du projet thérapeutique afin de soutenir la relance des processus et des fonctions psychiques demeurés en latence et le traitement élaboratif des expériences traumatiques.
Il y a plusieurs façons de décliner les liens entre l’enfant et la guerre : l’enfant dans la guerre, l’enfant de la guerre, l’enfant victime, l’enfant témoin, l’enfant guerrier...
Violences, attentats, catastrophes, tortures, viols, maltraitances... Ces événements qui suscitent l’effroi peuvent avoir des conséquences psychiques graves sur le plus long terme. Peut-on soigner le traumatisme ? Si nous posons la question, c’est parce que la réponse ne va pas de soi. Ce numéro de Rhizome présente un double intérêt au regard de la ligne éditoriale de la revue. D’une part, l’appréhension du traumatisme paraît être à l’articulation entre un événement et/ou un contexte social et une « empreinte » psychique. La souffrance psychosociale d’hier serait le traumatisme d’aujourd’hui. D’autre part, il existe une prévalence des psychotraumatismes plus élevée pour les personnes ayant l’expérience de la précarité et/ou de la migration. Que recouvre alors le « traumatisme » dans une perspective clinique ? La terminologie s’inscrit aujourd’hui dans le langage commun, suscitant de fortes attentes pour que les dispositifs de santé mentale prennent en charge les personnes exposées à des événements traumatiques.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 78, 2018, pp. 41-51.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant, Traumatisme, Narcissisme, Violence, Attachement, Psychothérapie
Cet article concerne les enfants et les jeunes entre 4 et 12 ans qui présentent des troubles importants de l’attachement, et un syndrome de violence pathologique extrême, liés à des expériences relationnelles précoces traumatiques vécues en contexte de maltraitance. Il a pour objectif d’apporter des éléments de compréhension de l’organisation psychopathologique du fonctionnement de ces enfants, de son origine et de ses manifestations dans le registre des relations. Il vise également à proposer quelques pistes de réflexion pour adapter les soins psychiques à la spécificité de leurs troubles. En effet, la prise en charge de ces enfants est très éprouvante pour les soignants, car les expressions comportementales de leurs troubles attaquent fortement le narcissisme des soignants, l’idéal du soi professionnel et la capacité des professionnels à les investir. Le référentiel principal de cet article est celui de la métapsychologie psychanalytique et l’approche de la clinique est psychodynamique.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 309-331.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Traumatisme, Enfant, Psychanalyse, Stress, Psychologie du développement, Violence, Famille, Symptôme, Relation enfant-parents
Après un rappel de l’approche psychanalytique de la notion de trauma et du concept de syndrome de stress post-traumatique (notamment chez l’enfant), les auteurs proposent le concept de trauma interpersonnel, en lien fréquent avec la question des violences intrafamiliales. Une recension des différents facteurs de risque est alors esquissée : l’âge de l’enfant, le tempérament de l’enfant, l’intensité de l’événement traumatique, le type d’interactions mère-enfant, le rôle et la place du père, et la violence intrafamiliale enfin. Une approche psychodynamique et neuroscientifique du trauma interpersonnel est présentée en guise de conclusion.
Article de Maurice Berger, Christian Leclerc, Bernard Guzniczak
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 66, avril 2016, pp. 6-14.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Violence, Enfant, Jeune enfant, Prise en charge, Traumatisme
Maurice Berger a été chef de service en pédopsychiatrie pendant trente-cinq ans au chu de Saint-Étienne et dans ce cadre il a créé deux hôpitaux de jour et une unité d’hospitalisation en temps complet dédiés, en grande partie, aux soins des enfants très violents. Il a donc eu deux activités, une activité de médecin, pour soigner ces troubles, et une activité de chercheur, pour essayer de comprendre les processus au fondement de la violence... et proposer des solutions à cette violence.