PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 202, janvier 2021, pp. 22-30.
Mots clés : Adolescent, Enfant, Technologie numérique, Internet, Parents, Télévision, Risque, Sommeil, Rite, Famille
Face aux problèmes que peuvent constituer les écrans pour les enfants, les parents ont besoin de conseils adaptés et opérants, étayés sur des constats scientifiques rigoureux. Depuis 2008, les « balises 3-6-9-12 », calées sur les âges 3 ans, 6 ans, 9 ans et 12 ans, donnent des repères à partir desquels les différents types d’écrans et leurs usages possibles peuvent être proposés aux enfants sans risques. Elles soulignent aussi les aspects positifs des écrans dans un usage accompagné et encadré, « pour apprendre à s’en servir et apprendre à s’en passer ». Car limiter les temps d’écran ne suffit pas. Exactement comme la prise de nourriture fait l’objet de rituels sociaux, il nous faut apprendre aujourd’hui à sortir du numérique dérégulé en créant autour des écrans des rituels familiaux qui apprennent à l’enfant à attendre, à ne pas s’énerver et à partager.
Article de Lise Haddouk, Serge Tisseron, Barbara Fontar, et al.
Paru dans la revue Informations sociales, n° 202, janvier 2021, pp. 3-105.
Mots clés : Technologie numérique, Adolescent, Enfant, Téléphone, Internet, Réseau social, Parentalité, Informatique, Accompagnement, Parents, Risque, Travail social
L’omniprésence des écrans dans nos sociétés constitue une rupture anthropologique majeure, tant elle bouleverse le rapport à l’écrit, la transmission de la connaissance et au-delà, le rapport des individus aux institutions chargées de la transmission du savoir, notamment l’École ou les familles. En effet, avec la digitalisation des relations sociales comme de l’action publique, des phénomènes puissants concourent à un usage quasi permanent des écrans. Opportunité pour la société de la connaissance, les écrans peuvent également présenter des risques, en particulier pour le développement cognitif des jeunes enfants. Si la maîtrise des outils numériques est un atout et une compétence, qui peuvent se développer dès le plus jeune âge, elle est aussi un indicateur des inégalités numériques. Les transformations sociales liées à l’introduction des écrans au sein des familles ont des conséquences notables du point de vue de la responsabilité éducative des parents et de parentalité. Ces enjeux varient en fonction des tranches d’âge (petite enfance, adolescence, jeunesse...), de l’origine sociale et des compétences numériques (première partie). Pour les professionnels du secteur social et de l’Éducation populaire, l’accompagnement à la parentalité numérique représente un défi majeur qui les interroge dans leurs pratiques quotidiennes et leurs compétences (deuxième partie). Face à ces bouleversements sociaux, des projets innovants se développent afin d’améliorer l’accompagnement à la parentalité numérique (troisième partie).
Article de Laurence Croix, Nicolas Rabain, Sandrine Clergeau, et al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 79, 2018, pp. 6-141.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Parents, Parentalité, Famille, Sexe, Genre, Mère, Père, Gestation pour autrui, Parenté, Filiation, Autorité parentale, Homoparentalité, Adoption, Enfant, Adolescent, Conflit, Partenariat, Droits de l'enfant, Santé mentale, Périnatalité, Relation travailleur social-usager, Juge des enfants, Écoute, ASE, Mineur non accompagné, Mineur isolé étranger, Groupe de parole, Autisme, Thérapie familiale
Quoi de neuf du côté des parents ? Les parents d’aujourd’hui sont-ils différents de ceux d’hier ? Inversement, pourquoi seraient-ils les mêmes ? La parentalité est-elle un invariant anthropologique ou un état sans cesse remodelé et redéfini par les sociétés et les individus ? Dans un contexte de changement rapide de la société, impossible de penser que rien n’a changé de ce côté-là, et tellement vite d’ailleurs que tout le monde s’y perd. Nouvelles configurations familiales, nouveaux modèles théoriques, bienpensance, nous conduisent à des questionnements éthiques inouïs : Comment définir la famille ? Qui fait famille ? Comment travailler avec les parents des enfants et adolescents dont nous nous occupons ? Les nouvelles modalités du faire famille nous conduisent à des réaménagements notables. À qui s’adresser pour cet enfant qui a deux mamans et deux papas ? Ou pour cet adolescent accompagné par son beau-parent ?
Par ailleurs, après avoir traversé l’époque de la responsabilisation des parents, sommes-nous passés à l’ère de la déresponsabilisation ? Le modèle psychogénétique des troubles de l’enfant est-il toujours à l’oeuvre ? Autrement dit, considère-t-on toujours les parents coupables, ou au contraire préfère-t-on les penser acteurs des prises en charge de leurs enfants ? De tout cela vont dépendre nos manières de nous adresser à eux, de les considérer, de les associer, ou de les mettre à l’écart de nos institutions et de leurs enfants : à l’hôpital, dans les lieux de soins, à l’école, dans le milieu judiciaire (pénal ou civil), dans les lieux d’accueil petite enfance, dans le champ du handicap ou celui de la prévention et de la protection de l’enfance. Ce numéro mettra au travail ces questions, par un abord multidisciplinaire, en explorant également ce qui s’expérimente dans d’autres pays.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 72, 2016, pp. 4-133.
Mots clés : Habitat individuel, Intimité, Émotion, Enfant, Adolescent, Famille recomposée, Espace, Hospitalisation à domicile, Pédiatrie, Soins palliatifs, Compétence, Parents, Obligation scolaire, Adulte en difficulté, Précarité, Femme, Gens du voyage, Logement insalubre, MECS, Placement, Protection de l'enfance, Séparation, Subjectivité, Assistant familial, Famille d'accueil, Droit de visite, ASE, Autisme, Intervention à domicile, Puéricultrice, Observation
Quelles représentations l'enfant a-t-il de sa (ses) maisons ? Si la maison renvoie au concept de famille, les nouvelles configurations familiales (familles éclatées, recomposées, monoparentales...) les ont-elles modifiées ? Qu’en est-il pour les enfants qui vivent au quotidien hors de leur famille (séjours avec hébergement temporaire ou à moyen ou long terme). Idéalisation, chaos, envie de refuge ou de fuite : quelles perceptions en ont les enfants ? De plus en plus de professionnels (travailleurs sociaux éducatifs, psy, scolaire, judiciaire...) interviennent au domicile. Quels sont les bénéfices pour l'enfant de ce choix d'accompagnement ou de prise en charge ? Par ailleurs, le terme de « maison » qualifie aujourd’hui divers lieux d'accueil (Maison Verte/ouverte, transculturelle, Maison des adolescents, des parents... ? Quelles significations en émergent ?
Article de Festus BODY LAWSON, Louise DACQUI, Catherine COURRIER, et al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 59, pp. 113-123.
Mots clés : Enfant, Adoption, Attachement, Groupe de parole, Parents, Accompagnement social, Adolescent, CODA (CONSULTATION D'ORIENTATION ET DE CONSEIL A L'ADOPTION)
Le travail de la consultation d'orientation et de conseil à l'adoption (coca) de l'hôpital d'enfants de Nancy propose l'accompagnement des enfants adoptés et de leur famille de façon multidisciplinaire. Au côté de la dimension sociale, éducative et pédagogique, il est nécessaire, pour les cliniciens, de construire un cadre médical et psychologique qui soit thérapeutique et fiable. Après une évaluation psychologique et pédopsychiatrique, les consultations se structurent, selon la situation, sous la forme d'entretiens thérapeutiques individuels, de soutiens à la construction du lien parents/enfants et de la participation au groupe de parole, véritable médiation thérapeutique, destiné aux parents adoptifs après l'arrivée de l'enfant. Nous insistons sur l'épreuve de l'adolescence, après avoir fait le constat au fil du temps que notre dispositif original d'accompagnement des parents par le groupe de parole est devenu un véritable soubassement dans l'édifice psychothérapeutique.
C'est dans le cadre de sa pratique en psychiatrie infanto-juvénile que l'auteur se propose d'ouvrir des pistes de réflexion au sujet de l'exercice de l'autorité parentale. En s'appuyant sur des entretiens cliniques de recherche auprès de parents en difficulté et sur certains éléments bibliographiques, il montre que ce qui empêche d'assumer son autorité sur son enfant, c'est avant tout (mais pas seulement) une faille narcissique - que celle-ci provienne d'une inadaptation des premiers soins ou d'un traumatisme ultérieur. L'article s'intéresse enfin aux conséquences de la modernité (individualisme, infantilisme, immédiateté_) sur la subjectivité des enfants et des parents lorsque ces derniers inscrivent les premiers dans leur propre économie narcissique.