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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Familles homoparentales adoptives en Europe : défis parentaux et construction identitaire des enfants

Article de Roberto Messina

Paru dans la revue La Revue internationale de l'éducation familiale, n° 51, 2023/1, pp. 167-202.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Homoparentalité, Enfant, Intégration, Identité, Lien social, Belgique, France, Espagne

L’adoption homoparentale est légale dans plusieurs pays européens. Pourtant, l’expérience de vie de ces nouvelles familles reste peu explorée dans la littérature scientifique. Cette recherche a pour objectif d’analyser les expériences de la première génération de familles adoptives homoparentales résidant en Europe. Nous avons donné la parole à 62 parents adoptifs (gays, lesbiennes) et à 44 enfants adoptés (entre 3 et 18 ans) vivant en Belgique, en France et en Espagne. Avec chaque famille, nous avons conduit des entretiens semi-structurés, qui ont été retranscrits et analysés selon une approche qualitative inductive. Le présent article porte sur l’analyse de deux aspects : les défis rencontrés par les homoparents et le questionnement identitaire vécu par les enfants au sein de ces familles. Le tableau qui ressort des résultats est clair : si l’égalité de ces familles est inscrite dans la loi, de nombreux défis et barrières institutionnelles continuent à affecter leurs expériences de vie, tant pendant le parcours d’adoption qu’au quotidien. L’ensemble de ces résultats ouvre des réflexions quant à l’impact du « stress minoritaire » sur la vie de ces nouvelles familles et permet de lancer des pistes pour faciliter leur intégration dans notre société.

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Faire famille par don d’enfant ou par don d’ovocytes en situation transculturelle

Article de Isam Idris

Paru dans la revue Dialogue, n° 240, juin 2023, pp. 127-138.

Mots clés : Enfance-Famille, Don, Don d'ovule, Culture, Enfant, Parentalité, Migration, Adoption, Procréation médicalement assistée, Représentation sociale

À partir du cadre de consultation d’évaluation préalable à la prise en charge dans la consultation transculturelle, l’auteur aborde deux situations d’accompagnement culturellement éclairé à la parentalité par don traditionnel d’enfant et par adoption dans la première situation et par don à la fois légal et légitime d’ovocytes dans la seconde. Les représentations culturelles de la parentalité chez les deux familles migrantes se trouvent dynamisées par la loi du pays d’accueil et les techniques de procréation médicalement assistée pour donner lieu à des métissages et à de nouvelles manières de faire famille en situation migratoire. L’étrangeté des représentations et des pratiques culturelles de la parentalité implique un décentrage clinique évitant leur interprétation par des troubles psychiques ou leur réduction à des croyances n’ayant pas ou peu de poids face à la science.

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Silences

Article de Jean Louis Le Run, Karine Ronen, Hélène De Laage, et al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 7-169.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Bruit, Communication, Secret, Déni, Enfant, Intimité, Isolement, Mutisme, Deuil, Puberté, Adolescent, École, Autisme, Adoption, Inceste, Psychisme

De nombreuses expressions incluant le mot silence jalonnent la langue française. Celles-ci résonnent dans des domaines divers tels que la musique, la loi, la religion, le scolaire, ou tout simplement au cœur de notre quotidien. « Silence, on tourne », « la loi du silence », « silence, s’il vous plaît », « rompre le silence ». « Le silence est d’or » ou encore « un silence de mort »…, ces deux expressions marquent les extrêmes des deux valences du silence : son côté positif, structurant et son côté néfaste, mortifère. Le silence n’est pas le vide, il est « une forme particulière de langage qui permet d’exprimer des choses inexprimables par les mots » (Lewis, 1977). Il y a des silences pleins, ceux qui vont donner tout leur sens aux propos qui les précèdent ou les suivent, des silences qui en disent long et des silences qui signent une fermeture. On distingue le silence imposé, le silence consenti et le silence voulu. Sauf circonstances particulières où le silence est requis, en démocratie l’adulte est libre de parler ou de se taire. L’enfant, lui, est sous la dépendance de ses parents ou des adultes qui s’occupent de lui, qui régulent plus ou moins sa parole et son silence. L’enfant apprend à les maîtriser : ne pas tout dire, savoir garder des choses pour soi, savoir taire ce qui peut blesser l’autre, savoir se taire pour écouter.​
Dans ce siècle de l’hyper-communication souvent futile, de la stimulation et du bruit permanent, quelle place pour le silence, la respiration ? Quels effets sur la construction psychique des enfants et des adolescents. On associe davantage le bruit à l’adolescence mais le tapage de celle-ci s’accompagne souvent d’un silence symétrique aux désirs de communiquer des parents… Comment considérer le silence de l’enfant ou de l’adolescent sommé de parler : à l’école, au collège, ou autre occurrence, au tribunal pour enfant ?​
Et le silence des adultes face aux questions de l’enfant ? Qu’en est-il du silence lorsqu’il fait partie de la symptomatologie, de la clinique ? Qu’en est-il également du silence dans le groupe thérapeutique ? Rester silencieux dans un groupe de parole… et pourquoi pas ?​
Dans les synthèses cliniques ou institutionnelles, quelquefois un ange ou un convoi d’anges passent, que signifie ce silence qui s’installe ? Quels conflits sous-jacents ? Comment dépasser ce symptôme institutionnel ?​​
« Accueillir, accepter, consentir ; écouter le silence et scruter l’invisible – tels sont les plus hauts actes de l’attention et de la conscience que doivent accomplir les vivants » (Sylvie Germain). Les vivants sont soignants, parents, enseignants, magistrats, éducateurs, intervenants du monde de l’enfance. Ce silence, nous ne le percevons pas tous avec le même filtre auditif. C’est pourquoi, dans ce numéro d’Enfance & psy, nous nous interrogeons sur les différentes formes de silence qui jalonnent la vie des enfants.

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Séparations

Article de Didier Lauru, Anne Sylvie Pelloux, Cécile Turkel, Laure Chandellieret al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 94, novembre 2022, pp. 4-154.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Séparation, Maternité, Parentalité, Prématurité, Conflit, Couple, Violence conjugale, Emprise, Adoption, Adolescent, Mineur non accompagné, Traumatisme, Deuil, Rite, Amour, Autisme, Thérapie, Médiation, Danse, Psychiatrie infantile, Psychodrame, Psychothérapie, Dynamique de groupe, Famille, Enfant, Addiction, Cancer

Les séparations sont des motifs fréquents de consultation : dislocations familiales, décès d’un proche, rupture amoureuse, abandon, éloignements, migrations, placements. Fondatrices dans la construction psychique, mobilisatrices dans les processus psychothérapeutiques ou les fins de traitements, les séparations comportent aussi une dimension constitutive de la subjectivité et de l’identité. Ce numéro cherchera à mettre en perspective différents points de vue psychologique, sociologique, philosophique, social, culturel, éducatif, pédagogique, et à comprendre les facteurs de protection et de vulnérabilité chez le bébé, l’enfant et l’adolescent confrontés aux séparations.

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Homoparentalité : des familles comme les autres ?

Article de Jérôme Courduriès, Daniel Coum, Caroline Mecary, et al.

Paru dans la revue L'Ecole des parents, n° 644, juillet 2022, pp. 31-60.

Mots clés : Enfance-Famille, Homoparentalité, Enfant, Procréation médicalement assistée, Autorité parentale, Droit de la famille, Gestation pour autrui, Relation enfant-parents, Témoignage, Adoption

Plus de 30 000 enfants vivent au sein d’une famille homoparentale, selon un récent rapport du HCFEA : un chiffre sans doute sous-estimé, et qui devrait augmenter avec la loi de bioéthique de 2021 autorisant la PMA aux couples de femmes. Ces familles, majoritairement féminines, sont plus urbaines, plus diplômées que les familles hétérosexuelles, même si leur profil évolue au fil du temps. Comment les couples de même sexe décident-ils de devenir parents ? À quels défis sont-ils confrontés ? Cette nouvelle configuration familiale marque-t-elle un bouleversement anthropologique majeur ? Comment accompagner ces familles, en tant que professionnel, en faisant abstraction de ses peurs et de ses représentations ? Comment les enfants vivent-ils cette situation ? Et comment notre droit s’adapte-t-il ? Ce dossier de L’école des parents tente de déconstruire, avec l’aide de psychologues, de juristes et d’anthropologues, les points de vue simplistes qui diabolisent ou banalisent à l’excès ces familles.

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Adopté, savoir ou ne pas savoir d’où l’on vient ?

Article de Jean Louis Le Run

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 93, 2022, pp. 89-100.

Mots clés : Enfance-Famille, Accompagnement de la personne et identité, Adoption, Origine, Histoire familiale, Enfant maltraité, Enfant, Adolescent, Adulte, Savoir, Secret, Inconscient, Mécanisme de défense, Refoulement

Savoir d’où l’on vient, qui nous a donné la vie, est une question centrale dans la construction de l’identité adoptive. Elle représente un axe dynamique conflictuel, un chemin à parcourir pour l’assomption de l’adoption que chacun aménagera à sa façon en fonction des informations reçues sur son histoire, de son contexte familial, de sa personnalité, de ses défenses, de ses rencontres, des étapes de son développement. Dialectique au rythme de laquelle s’égrèneront les symptômes, au fil d’un parcours identitaire particulier intriqué au tissage du lien. Des vignettes cliniques viennent illustrer diverses formes que peuvent prendre ce parcours d’élaboration et son accompagnement.

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Instituer la famille. Entre parenté et parentalité

Article de Benoît Hachet, Victoria Chantseva, Gaëlle Meslay, et al.et al.

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 139-140, 2ème et 3ème trimestres 2021, pp. 3-108.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Parenté, Institution, Filiation, Gestation pour autrui, Procréation médicalement assistée, Adoption internationale, Famille recomposée, Homoparentalité, Paternité, Mariage, Droit, Psychanalyse, Adoption, Jeune enfant, Enfant

Introduction, Myriam Chatot, Marie-Caroline Compans, Marine Quennehen, Zoé Yadan
Temps avec les enfants et temps sans les enfants. L’expérience parentale de la résidence alternée paritaire, Benoît Hachet
Rendre « propre » son enfant selon son « rythme » individuel. Contraintes temporelles contradictoires d’un apprentissage d’hygiène. Victoria Chantseva
Les familles homoparentales sous contrôle. Des contraintes juridiques et administratives dans l’établissement de la filiation, Gaëlle Meslay
Devenir parent à travers les frontières nationales et raciales. Emparentement et institution du lien parental dans l’adoption internationale,
Solène Brun
La figure paternelle en psychanalyse. Un effacement institutionnel au profit d’une implication relationnelle ? Emmanuel Gratton
Les trois temps des pluriparentalités en France. Une analyse de travaux empiriques contemporains, Agnès Martial
La parenté d’intention en droit français. Nouvelle figure du système de filiation ? Marie Mesnil

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Besoins de l'enfant, besoins de l'ado

Article de Jean Pierre Pourtois, Huguette Desmet, Nadège Séverac, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 76, janvier 2020, pp. 17-101.

Mots clés : Enfant, Besoin, Mineur, Protection de l'enfance, Centre maternel, Droits de l'enfant, Adoption, Prise en charge, Enfant des rues

Faut-il le rappeler, un jeune en difficulté, un mineur sous main de justice, ou en danger, c’est d’abord et avant tout un enfant ou un adolescent… avec des besoins propres à son âge, en interaction permanente avec sa ou ses problématique(s) spécifique(s). Aussi, comment identifier et définir les besoins des mineurs bénéficiaires d’une mesure de protection, comment élaborer une compensation personnalisée, au regard des effets cumulatifs d’une vulnérabilité particulière ? Quelles réponses apporter pour arriver à une prise en compte de ces besoins ? De quels moyens dispose-t-on ? Comment penser les temporalités, les articulations, les outils et les modalités de prise en charge ? Et, au-delà, tenter de comprendre comment les institutions peuvent soutenir les professionnel·le·s à être en cohérence avec l’article 1 de la loi relative à la protection de l’enfant de 2016 qui pose, notamment, cette notion des besoins fondamentaux.

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De l’exil du berceau de langage à l’adoption de la langue maternelle : Anton, l'enfant au trésor

Article de Geneviève Avenard, Adeline Hazan

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 76, janvier 2020, pp. 60-72.

Mots clés : Enfant, Adoption, Langue maternelle, Langue, Abandon, Récit de vie, Apprentissage, Identité culturelle

Connaître ses origines, un besoin fondamental ? Quand Fabienne Raybaud rencontre Anton pour la première fois, il a 13 ans. L’adolescent a été adopté en Russie à l’âge de 10 ans. Ses parents sont inquiets car ses résultats scolaires sont en baisse significative, notamment en anglais, langue qu’il refuse d’apprendre. L’adolescent exprime que ce problème ne lui appartient pas ; il veut chercher en lui « le trésor de la langue », ajoutant : « J’ai perdu le russe en moi. » L’adoption a exilé Anton d’une langue première, l’apprentissage d’une langue étrangère vient agresser chez lui ses assises narcissiques fragiles et rappeler la question de l’abandon.

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"Je n'ai pas réussi à le garder". Mouvements transférentiels et contre-transférentiels au coeur de deux thérapies d'enfants adoptés

Article de Camille Guyomard

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 1, janvier-juin 2019, pp. 37-52.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Thérapie, Filiation, Thérapeute, Transfert, Psychanalyse, Parents, Enfant, Roman familial

Quels sont les enjeux inconscients d’une thérapie d’enfant adopté ? Une histoire d’adoption et les vécus potentiellement traumatiques dont elle a été marquée, autant pour les parents adoptifs que pour l’enfant adopté, constituent‑ils un obstacle à une thérapie d’enfant de type psychanalytique ? Le cadre de la situation analytique et les mouvements régressifs et pulsionnels qu’il convoque constituent‑ils un insupportable tel que le passage à l’acte et l’interruption brutale des séances seraient alors la seule tentative d’élaboration possible ? En illustrant nos propos d’éléments cliniques issus de deux thérapies d’enfants adoptés et en se référant aux outils théoriques psychanalytiques, nous tenterons d’interroger la spécificité de ces traumas liés à des ruptures dans la filiation. Enfin, dans leur questionnement si essentiel sur l’abandon, le roman familial et l’énigme des origines, que nous enseignent ces jeunes patients adoptés sur nos pratiques de thérapeute d’enfant ?

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