Article de Alice Titia Rizzi, Nora Bouaziz, Sophie Maley, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 5-47.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Interculturel, Ethnopsychanalyse, Enfant de migrant, Mutisme, Dessin, Culture, Anthropologie, COTE D'IVOIRE
ROBINSON, Les silences du cartographe. Monographie d’un enfant présentant un mutisme secondaire dans une famille migrante originaire de Côte d’Ivoire. À travers la monographie d’un enfant de parents migrants qui présente un mutisme secondaire, les auteurs proposent un regard original sur la prise en charge de ces enfants dits « singuliers ». Des théories étiologiques – culturelles, biomédicales ou psychopathologiques – donnent du sens à la singularité de ces enfants. La consultation transculturelle est un espace où ces différentes dimensions se tissent dans la co-construction d’un sens partagé permettant de mieux accueillir la singularité de ces enfants « venus d’ailleurs ». Dans une situation groupale, il est difficile pour tout enfant de prendre la parole. Le dispositif transculturel offre alors à l’enfant la possibilité de s’exprimer avec l’aide d’un cothérapeute qui l’accompagne dans le jeu, notamment le dessin. Objet médiateur, le dessin nous donne à voir l’évolution de la construction imaginaire de l’enfant alors qu’il se nourrit des paroles dites en séances. Ainsi, cette prise en charge a permis d’accompagner Robinson dans sa découverte du monde, comme le montrent ses dessins de cartes.
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Article de Marie Rajablat, Vésiane de Truchis Ramière
Paru dans la revue Empan, n° 102, juin 2016, pp. 85-91.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Hospitalisation, Parentalité, Psychiatrie infantile, Relation enfant-parents, Maintien du lien, Adolescent
L’unité Esquirol est une unité d’hospitalisation à temps complet pour enfants et adolescents. Notre travail inclut une juste et nécessaire proximité avec les familles. Pour ces jeunes patients, famille rime avec famille d’origine, famille recomposée, décomposée, adoption, famille d’accueil, services sociaux, etc. Alors comment transformer l’accueil de ces jeunes et leurs parents en une rencontre nouvelle et créatrice où chacun a une place et où la proximité des êtres devient moins insoutenable ?
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Article de Khadija Maach Del Lucchese
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 69, janvier-mars 2016, pp. 108-119.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychopathologie, Pathologie, Parents, Stigmatisation, Isolement, Groupe
Les enfants qui grandissent auprès d’un parent souffrant de troubles psychiques chroniques et complexes sont particulièrement vulnérables. Ils sont amenés à grandir avec un fort sentiment de solitude et d’incompréhension devant la pathologie de leurs parents.
La participation d’enfants partageant une problématique parentale commune à un groupe de parole a montré ses bénéfices comme en témoigne l’exemple français auprès d’enfants de parents alcoolodépendants. Des pratiques similaires menées au Royaume-Uni et en Belgique auprès d’enfants de parents malades psychiques ont montré à quel point le groupe de parole s’avère étayant pour ces enfants. Cet article présente brièvement un aperçu de ces expériences ainsi qu’une réflexion sur les besoins spécifiques de ces enfants, afin de soutenir l’idée qu’un accompagnement de type groupal est à développer auprès de cette population.
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Article de Annaïg Gilet, Maryline Quiniou, Myriam Tripon
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 129, janvier-mars 2016, pp. 99-107.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital psychiatrique, Enfant, Milieu urbain, Accompagnement, Thérapie, Sport
Cela a émergé au cours d’une prise en charge individuelle avec un jeune patient psychotique. Nous le recevions deux heures par semaines, deux heures autour d’une médiation centrée sur des activités manuelles. Il est rapidement apparu que ce dispositif ne fonctionnait pas, ce jeune passait son temps à courir autour du patio, monter et descendre inlassablement les escaliers, et il était difficile de contenir son agitation. Son discours était chaotique, il se sentait menacé. L’intérieur paraissait enfermant, angoissant. Les semaines se succédaient, et le même scénario se répétait sans cesse.
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Article de Céline Mouloubou, Louis Forgeard, Anne Villand, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 595-608.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychotrope, Enfant, Psychiatrie infantile, Contre-transfert, Représentation sociale, Psychiatre
Cet article a pour objet l’analyse des facteurs spécifiques impliqués dans la prescription des psychotropes pour enfants. Notre travail s’est construit à partir d’une étude qualitative auprès de neuf soignants de trois centres de jour pour enfants. Cette étude porte sur leurs représentations de la prescription du psychotrope aux enfants. Un invariant est ressorti de cette étude : le principe selon lequel la chimiothérapie ne doit être utilisée qu’en dernier recours. Cette idée peut être rattachée à des fantasmes angoissants de maltraitance de l’enfant et de condamnation à un avenir asilaire, qui constituent plutôt un obstacle à la prescription. Pour autant, la violence que renvoie dans certains cas la symptomatologie de l’enfant et le contre-transfert qu’il suscite chez le soignant motivent l’usage de la prescription, bien plus que tout rattachement théorique. La question de la prescription vient donc à la fois révéler la contre-violence du soignant tout en la mettant à distance.
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