Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 3 sur un total de 3

Votre recherche : *

Silences

Article de Jean Louis Le Run, Karine Ronen, Hélène De Laage, et al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 7-169.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Bruit, Communication, Secret, Déni, Enfant, Intimité, Isolement, Mutisme, Deuil, Puberté, Adolescent, École, Autisme, Adoption, Inceste, Psychisme

De nombreuses expressions incluant le mot silence jalonnent la langue française. Celles-ci résonnent dans des domaines divers tels que la musique, la loi, la religion, le scolaire, ou tout simplement au cœur de notre quotidien. « Silence, on tourne », « la loi du silence », « silence, s’il vous plaît », « rompre le silence ». « Le silence est d’or » ou encore « un silence de mort »…, ces deux expressions marquent les extrêmes des deux valences du silence : son côté positif, structurant et son côté néfaste, mortifère. Le silence n’est pas le vide, il est « une forme particulière de langage qui permet d’exprimer des choses inexprimables par les mots » (Lewis, 1977). Il y a des silences pleins, ceux qui vont donner tout leur sens aux propos qui les précèdent ou les suivent, des silences qui en disent long et des silences qui signent une fermeture. On distingue le silence imposé, le silence consenti et le silence voulu. Sauf circonstances particulières où le silence est requis, en démocratie l’adulte est libre de parler ou de se taire. L’enfant, lui, est sous la dépendance de ses parents ou des adultes qui s’occupent de lui, qui régulent plus ou moins sa parole et son silence. L’enfant apprend à les maîtriser : ne pas tout dire, savoir garder des choses pour soi, savoir taire ce qui peut blesser l’autre, savoir se taire pour écouter.​
Dans ce siècle de l’hyper-communication souvent futile, de la stimulation et du bruit permanent, quelle place pour le silence, la respiration ? Quels effets sur la construction psychique des enfants et des adolescents. On associe davantage le bruit à l’adolescence mais le tapage de celle-ci s’accompagne souvent d’un silence symétrique aux désirs de communiquer des parents… Comment considérer le silence de l’enfant ou de l’adolescent sommé de parler : à l’école, au collège, ou autre occurrence, au tribunal pour enfant ?​
Et le silence des adultes face aux questions de l’enfant ? Qu’en est-il du silence lorsqu’il fait partie de la symptomatologie, de la clinique ? Qu’en est-il également du silence dans le groupe thérapeutique ? Rester silencieux dans un groupe de parole… et pourquoi pas ?​
Dans les synthèses cliniques ou institutionnelles, quelquefois un ange ou un convoi d’anges passent, que signifie ce silence qui s’installe ? Quels conflits sous-jacents ? Comment dépasser ce symptôme institutionnel ?​​
« Accueillir, accepter, consentir ; écouter le silence et scruter l’invisible – tels sont les plus hauts actes de l’attention et de la conscience que doivent accomplir les vivants » (Sylvie Germain). Les vivants sont soignants, parents, enseignants, magistrats, éducateurs, intervenants du monde de l’enfance. Ce silence, nous ne le percevons pas tous avec le même filtre auditif. C’est pourquoi, dans ce numéro d’Enfance & psy, nous nous interrogeons sur les différentes formes de silence qui jalonnent la vie des enfants.

Accès à la version en ligne

Maltraitance intrafamiliale et enrôlement "volontaire" d’enfant soldat

Article de Théodore Onguéné Ndongo

Paru dans la revue Dialogue, n° 235, mars 2022, pp. 171-189.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Maltraitance, Enfant maltraité, Enfant, Armée, Relation enfant-parents, Souffrance psychique, Décision, Deuil, Intimité, Congo

L’enrôlement d’enfants dans les groupes armés est une triste réalité. Présents dans plusieurs conflits armés et guerres, ces derniers peuvent être enrôlés de force, mais il faut prendre en compte le phénomène avéré d’enrôlement volontaire. Les raisons de cet enrôlement volontaire sont nombreuses. Cet article se propose d’examiner la place que tient la maltraitance intra-familiale dans l’émergence et la pérennisation de ce phénomène. Il porte sur une étude de cas d’un enfant soldat rencontré lors d’une recherche en République démocratique du Congo. Ce travail montre que l’enrôlement volontaire puise en partie sa source dans la souffrance du lien familial meurtri dans un tel contexte. Ceci se manifeste dans les questions de bonne distance, de partage de l’intimité et la construction de la figure de l’enfant intrus.

Accès à la version en ligne

La construction d'une posture clinicienne à travers l'accueil et l'élaboration d'un éprouvé socialement impensé : le deuil périnatal

Article de Daphné Gaspari

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 197-209.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement, Approche clinique, Biographie, Définition, Deuil, Enfant, Grossesse, Intimité, Maternité, Mort, Mort-né, Parentalité, Pathologie périnatale, Périnatalité, Posture professionnelle, Représentation sociale, Tabou, Témoignage, Traumatisme, Société, Violence institutionnelle

Cet article propose, par le biais d’une écriture clinique articulant le registre du vécu et celui de la réflexivité, de montrer l’importance de la posture clinique dans l’accueil et l’accompagnement de sujets confrontés à une situation difficilement pensable au niveau social, celle de la perte d’un enfant au cours d’une grossesse. L’invisibilité des enfants nés sans vie, la difficile considération du deuil périnatal, la prégnance des normes et représentations sociales qui entourent la naissance sont autant d’éléments à réinterroger pour accroître la capacité des professionnels et de l’entourage dans l’accompagnement de parents endeuillés. L’auteure montre également comment un événement biographique particulièrement impactant peut être un point de contact essentiel avec la nécessité d’une approche clinique permettant d’élaborer à partir de son propre vécu.

Accès à la version en ligne