Article de Laura Perichon, Charlotte Cisterne, Isabelle Duret
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 1, janvier 2021, pp. 59-77.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Deuil, Culture, Mort, Approche systémique, Thérapie, Accompagnement, Famille, Psychologie, Jeu de société, Émotion
Afin de mieux comprendre et accompagner les familles endeuillées, la combinaison de deux courants théoriques du deuil - l'un ethnopsychologique, l'autre systémique - est exposée, invitant ainsi à penser l'existence et la transformation des relations entre vivants et morts suite à un décès. L'analyse d'une situation familiale rencontrée dans le cadre d'une recherche illustrera comment l'inclusion de la représentation et du lien avec le défunt dans l'accompagnement de familles endeuillées peut avoir une portée thérapeutique significative. Dans le cas présenté, le défunt est mobilisé comme agent du dispositif thérapeutique à l'aide d'un objet flottant (Dixyst), conduisant à une transformation conjointe du statut du défunt et du système familial.
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Article de Marie Jeanne Schon
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 4, décembre 2018, pp. 391-402.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Deuil, Enfant, Mort, Groupe de parole, Approche systémique, Thérapie familiale, Famille, Fratrie, Thérapie de groupe, Objet, Médiation, Accompagnement
Les objets flottants s’avèrent utiles dans de nombreuses circonstances de rencontre, spécialement lorsque les familles ont du mal à s’exprimer. Marie Jeanne Schon anime un groupe de familles ayant perdu un enfant, groupe fondé à l’initiative de parents il y a longtemps, et dans ce cadre elle a mis dans sa musette de thérapeute, un stock de boutons qui, attribués aux membres de la famille, deviennent une sculpture familiale par la magie du passage du réel au métaphorique. Lors des 11e Journées de Thérapie familiale elle présentait son outil. Aujourd’hui, elle en donne une application dans une famille éprouvée par la perte d’un enfant.
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Article de Geneviève Platteau
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 3, septembre 2018, pp. 315-330.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant de migrant, Accompagnement, Thérapie familiale, Approche systémique, Père, Image mentale, Deuil, Séparation, Absence, Relation enfant-père, Symbolique, Ambivalence, Imaginaire, Maroc, Belgique
De nombreuses familles de migrants, principalement des familles monoparentales marocaines, consultent à l’hôpital des enfants à Bruxelles dans le service de pédopsychiatrie de l’Hôpital universitaire des enfants Reine-Fabiola (HUDERF) pour des troubles du comportement, de l’attention, des problèmes psychosomatiques. Ces familles viennent sans le père qui a souvent « disparu » et reste « absent-présent », ou « absent ». Le but de ces entretiens est d’aider l’enfant à se représenter ce père, par le langage analogique, et au moyen d’objets flottants, à se situer par rapport à sa double appartenance ; ce travail se fait en présence de la mère et de la fratrie, partenaires précieux. Il est intéressant de découvrir que les représentations réelles et imaginaires diffèrent ; celles-ci permettent la symbolisation de la place du père, l’élaboration d’un deuil éventuel, la découverte de l’ambivalence, la construction de nouveaux liens dans un contexte plus sécure.
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