Article de Bernard Defrance
Paru dans la revue Empan, n° 105, mars 2017, pp. 14-20.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Pédagogie, Désir, Philosophie, Enseignement, Éducation, Derrida (Jacques)
À partir de ce qui, dans le célèbre texte du Banquet de Platon, traite des relations entre amour et éducation, l’auteur s’appuie sur son expérience de professeur de philosophie en lycée pour mesurer dans l’actualité du système éducatif le devenir de cette complémentarité. Citant au passage un entretien qu’il a eu à ce sujet avec Jacques Derrida à l’époque où celui-ci s’intéressait au renouveau possible de l’enseignement philosophique, il définit ce qui reste sans doute la seule articulation envisageable de l’exigence pédagogique et de l’Éros : « Le désir ne se commande pas, je dois décider d’aimer mes élèves, tous mes élèves. »
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Article de Florence Aubourdy
Paru dans la revue Empan, n° 104, décembre 2016, pp. 123-130.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Désir, Élève, École, Perversion, Pouvoir, Évaluation, Dossier, Violence
Dans un contexte de mutations et de crises, l’évaluation, nouvelle égérie technico-scientifique, dessine la figure de l’imposture scolaire actuelle par la fabrique d’un regard pervers et une logique d’« enfant-dossier ». Cette déshumanisation qui imprègne les pratiques pédagogiques génère une violence symbolique, physique et morale sur un nombre de plus en plus important d’élèves. Cette impasse du désir menace les structures symboliques et la construction même de la pensée.
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Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 6-108.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Ecole-Enseignement, Ennui, Nourrisson, Enfant, Adolescent, Désir, ELEVE SURDOUE, École
Une part de vérité habiterait-elle l’ennui, qu’il faille le tromper ? Par une organisation des loisirs et de l’école ou encore une occupation de l’adulte, au-delà de toute mesure. Car l’ennui génère de l’inquiétude : quelque chose ou quelqu’un, qui répondait, ne répond plus. C’est pourquoi, peut-être, l’ennui appelle prioritairement la figure de l’adolescent, aux prises avec un travail de deuil d’abord, puis de réappropriation lente de ses pensées. Imagine-t-on une vie sans l’ennui ? Sous l’étymologie réelle de l’ennui – in odio esse, être dans la haine –, perce une référence à la nuit, à l’insomnie, au désœuvrement, c’est-à-dire au désir d’autre chose. Mais ne peut-on s’ennuyer à mourir ?
D’un ennui dont l’indifférence à tout, le désintérêt, la dépression ou la mélancolie seraient les autres noms ? C’est alors qu’il conviendrait non seulement d’entendre l’ennui dans sa valeur de signe, mais d’en préciser – de l’ennui de l’enfant précoce à celui de l’enfant suicidaire – les caractéristiques annonciatrices au regard du trouble qui le sous-tend.
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