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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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La parentalité impensée et empêchée des jeunes mineur·es et majeur·es incarcéré·es : « une punition dans la punition »

Article de Yaëlle Amsellem Mainguy, Isabelle Lacroix

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 169-187.

Mots clés : Enfance-Famille, Enquête, Mineur, Norme sociale, Parentalité, Genre, Maintien du lien, Relation enfant-mère, Relation enfant-père, Délinquance juvénile, Prison, Récit de vie

Cet article questionne ce que l’entrée dans la parentalité précoce au regard des normes sociales révèle des frontières de la parentalité acceptable et de la norme procréative. À partir d’une enquête sociologique menée dans plusieurs prisons de France hexagonale auprès de jeunes incarcéré·es âgé·es de 14 à 24 ans, on verra comment, pour celles et ceux qui ont des enfants, leur parentalité est largement impensée par les institutions présentes en détention. Tandis que leur parcours de vie est marqué par une autonomie et une indépendance économique précoces, on montrera comment la prison tente de replacer les parents de ces jeunes femmes et jeunes hommes dans leur quotidien et les réassigne à leur statut d’« enfant de », en dépit de leur parentalité largement empêchée.

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Dispositif de soins en établissement pénitentiaire pour mineurs : entre enjeux et réalité

Article de Cécile Thomas

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 83, septembre 2019, pp. 40-49.

Mots clés : Enfance-Famille, Justice-Délinquance, Justice, Délinquance juvénile, Prison, Parole, Cadre thérapeutique, Adolescent

Dans une institution où la tendance naturelle serait le secret partagé entre les professionnels s’occupant des adolescents détenus, nous avons choisi de soutenir une position autre. En effet, les paroles des jeunes patients adressées dans l’espace intime du soin restent confidentielles. Cette opacité, dans un lieu où le panoptisme domine, est le garant du cadre thérapeutique que nous posons. Les enjeux sont forts ; que le sujet puisse rejouer les problématiques sous-jacentes au passage à l’acte sur la scène du langage, que cela favorise ses capacités de symbolisation et sa construction identitaire.

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« Je fais ma peine » : le passage des adolescents par la case prison

Article de Guillaume Monod

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 83, septembre 2019, pp. 30-39.

Mots clés : Enfance-Famille, Justice-Délinquance, Délinquance juvénile, Détention, Prison

L’épreuve de la prison fait découvrir aux adolescents incarcérés un monde complexe et ambigu, où l’ennui côtoie la violence, où les adultes ont pour missions de les aider à sortir de la délinquance, sans en avoir les moyens suffisants. Le choc de la détention a bien souvent pour effet de remobiliser des affects et des réflexions qui étaient neutralisés par l’engrenage de la délinquance. C’est pourquoi les mouvements psychiques consécutifs à l’enfermement sont complexes et imprévisibles, et toujours soumis à l’influence lointaine mais décisive des familles.

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Psychothérapie des familles camerounaises confrontées à la sorcellerie : intervention systémique auprès de la famille d’un enfant délinquant

Article de Léonard Nguimfack

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 3, septembre 2016, pp. 293-305.

Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Approche systémique, Délinquance juvénile, Sorcellerie, Discours, Culture, Cameroun

L’évocation de la sorcellerie par la famille comme cause de son malheur (les comportements délinquants chez l’enfant par exemple) ne saurait être considérée par un thérapeute appelé à travailler sur les interactions familiales comme un non-sens. Elle fait partie du matériel psychique avec lequel les membres de cette famille vivent et fonctionnent, matériel psychique qui oriente leurs pensées (cognitions), leurs comportements et leurs émotions. L’évocation de la sorcellerie n’est d’ailleurs qu’une demande de secours, d’aide et non un déni du problème ; c’est une plainte qui cherche réparation. Le thérapeute familial devra travailler avec la famille et modifier sa perception de la réalité (le danger et l’angoisse d’ensorcellement), usant des mises en question de cette perception et d’autres stratagèmes thérapeutiques possibles, afin d’amener la famille à faire l’expérience d’une réalité nouvelle (la vie sans angoisse d’ensorcellement).

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