PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Martine Court, Gwénaëlle Mainsant, Camille Masclet, et al.
Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 249, septembre 2023, pp. 5-99.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Sexualité, Socialisation, Relation enfant-parents, Éducation, Norme sociale, Homosexualité, Consentement, Famille, Identité sexuelle
L'intention de ce numéro est de faire dialoguer deux domaines de la sociologie rarement travaillés ensemble, celui de la sexualité et celui de la socialisation. Un premier objectif est d'étudier la façon dont la sexualité "s'apprend" tout au long de l'existence à travers différentes expériences socialisatrices. Alors que les comportements sexuels sont classiquement analysés sous l'angle de la conformation à des normes ou de la construction identitaire, les textes réunis dans ce dossier montrent que ces comportements sont aussi le produit de schèmes d'action et de perception (de techniques du corps, de goûts, de dégoûts, etc.) intériorisés par les individus au cours de leur histoire, et ils donnent à voir les processus à l'oeuvre dans cette intériorisation.
Un second objectif est d'explorer la socialisation par la sexualité. Il s'agit ici d'examiner comment la sexualité peut constituer un cadre socialisant à des pratiques et des visions du monde qui la dépassent, autrement dit comment les expériences vécues en matière de sexualité peuvent avoir des effets socialisateurs au-delà de la sexualité. Par-delà la diversité de leurs terrains et de leurs objets, les textes présentés envisagent tous la socialisation comme une question empirique et s'attachent à montrer les agents et les pratiques à l'oeuvre dans ce processus.
Tous s'intéressent également à la façon dont la socialisation - à ou par la sexualité - contribue à la reproduction, à la transformation ou à la subversion des rapports de domination, en matière de sexualité (entre hétérosexualité et sexualités minoritaires), de genre ou de classe.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 38, octobre 2022, pp. 145-160.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Handicap, Affectivité, Sexualité, Dignité, Intimité, Accompagnement social, Pratique professionnelle, Consentement, Éthique, Déontologie, Droit, Parentalité
Considérer par principe que la prise en compte du désir d’amour, du désir sexuel, du désir d’enfant, est un élément essentiel de la reconnaissance de la dignité des personnes implique, loin des simples déclarations d’intentions ou de principes, une remise à plat des notions de vulnérabilité, d’autonomie effective, d’éducation, d’intimité et interroge donc la notion d’accompagnement dans ce qu’elle a de plus subtil.
Entre aspirations, désirs, possibilités et restrictions, entre droits individuels et obligations communes, entre passions et consentement, comment les professionnels peuvent-ils répondre à ces injonctions, jusqu’où et avec quels moyens ?
Article de Virginie Calteau Péronnet, Grégory Goasmat, Jacques Saliba, et al.
Paru dans la revue Tiers, n° 32, juin 2022, pp. 5-142.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Consentement, Médiation familiale, Parentalité, Famille, Responsabilité, Représentation sociale, Fin de la prise en charge, Contrainte, Adolescent, Relation d'aide, Éthique, Médecine, Conflit de loyauté, Conflit, Empowerment, Décision, Emprise, Liberté
Article de Isabelle Gravillon, Arnaud Alessandrin, Anne Lamy, et al.
Paru dans la revue L'Ecole des parents, hors-série n° 2, avril 2022, pp. 7-66.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adolescent, Genre, Sexualité, Identité sexuelle, Relation enfant-parents, Homosexualité, Pornographie, Abus sexuel, Image de soi, Rencontre, Réseau social, Affectivité, Éducation familiale, Enquête, Consentement, Violence
Trans, inter, queer, humano, binaires… Les adolescents ont fait éclater les normes de genre sur le plan identitaire, et dans leurs relations amoureuses et sexuelles, brouillant les pistes aux yeux des adultes décontenancés, au premier rang desquels leurs parents. Comment se repérer dans ce foisonnement de sigles, de comportements, de styles, de postures et comment l’expliquer, d’un point de vue sociologique, psychique ? Pourquoi un nombre croissant d’enfants déclarent, très jeunes, appartenir à un autre sexe que le leur ? Ce phénomène est-il l’apanage des régions urbaines et des catégories socioprofessionnelles supérieures ? Comment expliquer que, à l’inverse, d’autres jeunes s’enferment dans une vision très stéréotypée de la sexualité ?
Ce hors-série dresse un état des lieux des nouveaux rapports amoureux des jeunes, pour aider leurs parents et les professionnels à y voir plus clair et à mieux les accompagner.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 150, 2e trimestre 2021, pp. 13-79.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Genre, Éducation spécialisée, Féminisme, Femme, Homme, Mixité, Égalité, Jeune, Sexualité, Tabou, Patriarcat, Transmission, Moniteur éducateur, MECS, Identité sexuelle, Pornographie, Sadisme, Consentement, Abus sexuel, Éducateur spécialisé, Handicap mental, Médiation, Sport, Errance, Couple
Dans une période où les projecteurs ont été braqués sur les rapports hommes-femmes sous l’angle des violences faites aux femmes – du viol au meurtre en passant par la relation d’emprise – et où l’on s’interroge sur les effets de la fréquentation, à un âge de plus en plus précoce, de sites pornographiques, on constate la difficulté des équipes éducatives à aborder ces questions en dehors des moments de passages à l’acte plus ou moins « bruyants ». Il ne suffit pas de les condamner ni de les interdire : quel rôle peuvent alors jouer les éducateurs pour aider les jeunes à vivre dans une société où la mixité est la règle ? Et si l’on considère que ces questions relèvent de l’action éducative, comment s’y prendre ? Quant aux institutions, quelle place et quels rôles accordent-elles aux femmes ? Ont-elles le souci de proposer une image de la coexistence pacifique et égalitaire des genres ?
Paru dans la revue Vie sociale, n° 33, 2021, pp. 79-97.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Vulnérabilité, Éthique, Philosophie, Consentement, Légitimité, Contrainte, Aristote, Kant (Emmanuel), Mill (John Stuart)
Cet article explore la question du consentement des personnes vulnérables et de la démarche éthique qui vise à favoriser son expression libre et éclairée. En présentant quelques considérations étymologiques et en se basant sur la pensée philosophique d’Aristote, de Kant et de Mill, il cherche à proposer un cadre conceptuel aux institutions désireuses de penser leurs pratiques.
Par cet étayage, il souhaite montrer que le consentement n’est que l’avers d’une pièce constituée d’un revers prenant la forme de l’assentiment. Consentir est une décision, assentir est l’implication personnelle sur le chemin singulier menant à celle-ci. Les deux doivent donc être abordés ensemble, ce qui peut être soutenu par la pensée aristotélicienne (l’acte en tant que tel), par la pensée kantienne (l’acte en tant qu’expression de la volonté), et enfin au travers des jalons de Mill au sujet de ce qui constitue la légitimité d’une contrainte.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 33, 2021, pp. 47-59.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Individu, Vulnérabilité, Confiance, Coopération, Autorité, Consentement
La réflexion sur « le processus du consentement » dans le contexte des situations de vulnérabilité suscitant aide, éducation ou soin nous conduit à identifier la « question de la confiance » comme étant centrale pour initier le mouvement qui le rend possible et permettre la construction partagée de l’espace potentiel dans lequel il peut s’actualiser. Elle invite à concevoir des « dispositifs de bienveillance » qui, à défaut de pouvoir décréter la confiance, peuvent toutefois en confirmer, et parfois restaurer, la possibilité, et définir un cadre et des aménagements partagés pour une alliance ne créant pas du consentement mais l’autorisant.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 33, 2021, pp. 13-27.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Consentement, Respect, Contrainte, Liberté, Intimité, Politique, Société, Évolution
Il est accordé une grande importance au consentement. Métamorphosé avec le temps, le sens de ce mot relève autant de la sphère de l’intime que du champ social et politique et recouvre plusieurs dimensions essentielles. Mais la notion complexe de consentement et le difficile consensus d’action se traduisent par des liens étroits qui unissent consentement et contrainte. Il n’y a pas de liberté sans contrainte. La contrainte renvoie à une diversité d’espaces et de processus. Elle peut être un mécanisme ou un levier intéressant si le cadre dans lequel elle intervient est clair et si les enjeux sont dits aux personnes.
Paru dans la revue Empan, n° 119, septembre 2020, pp. 122-125.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Abus sexuel, Vie institutionnelle, Pouvoir, Mineur, Sexualité, Spiritualité, Consentement, Manipulation mentale, Religion, Handicap, Institution
Prêtres, écrivains, cinéastes, acteurs, sportifs, chaque semaine amène une nouvelle révélation d’abus sexuels sur des femmes et sur des enfants mineurs, garçons ou filles. Les communautés de L’Arche sont confrontées à cette révélation concernant non seulement le prêtre référent des origines, le père Thomas Philippe, mais aussi le fondateur, Jean Vanier. Engagé dans L’Arche en pays toulousain, l’auteur partage ses interrogations sur ces événements et se demande comment l’institution peut y faire face.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 33, 2021, pp. 61-77.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Malade, Consentement, Relation soignant-soigné, Information, Dignité, Autonomie, Preuve, Confiance
On loue à juste titre la grandeur du consentement qui érige le patient en sujet de droit et non plus uniquement en corps à soigner et qui semble rééquilibrer la relation entre le patient et le médecin en introduisant des droits fondamentaux. Cette célébration masque les failles qui dénaturent voire vicient le consentement, depuis la délivrance de l’information jusqu’au recueil du consentement. Ces écueils vont, d’une part, de son instrumentalisation en justice, tant par les établissements de santé que par les patients, au risque, pire, d’autre part, de renoncer aux soins, ou, à l’inverse, de consentir et d’éprouver du ressentiment. Or, il s’agit de hisser le consentement au-dessus d’une simple obligation procédurale, afin de ne pas sacrifier la protection sur l’autel de l’autonomie, d’en faire le pivot de l’alliance thérapeutique et de lui restituer ainsi son lien ombilical avec la dignité humaine.