PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Les meurtriers de Charlie Hebdo et des clients de la supérette casher sont, nous dit-on avec étonnement, « des enfants de la République ».
Ils sont allés à l'école laïque et par définition, ils ont appris à « respecter nos valeurs ». Mais un doute s'insinue : l'école n'a-t-elle pas oublié les enseignements de Jules Ferry ? L'école de la IIIème République avait su « civiliser » les petits sauvages, formater les enfants des paysans « émigrés » à la ville, pour le travail industriel, le respect de l'ordre établi, l'abandon de leurs patois et la revanche contre l'Allemagne.
Les réactions des élèves lors de « la minute de silence » sont d'abord minimisées, puis les témoignages des enseignants de tous degrés révèlent la gravité du phénomène. L'influence des réseaux sociaux apparaît sans commune mesure avec celle de l'école. Les adolescents et même les enfants commentent avec passion les rumeurs, adoptent les théories du complot. [présentation de l'éditeur]
Le Liban, pays de dix-huit communautés religieuses officiellement reconnues par l’État, a subi, à partir de 1975, une terrible et sanglante guerre civile qui a duré une quinzaine d’années. Ces communautés religieuses s’entre-déchirent jusqu’à présent pour créer un Liban à leur image. La liberté de l’enseignement approuvée par la constitution permet à chaque communauté religieuse d’avoir ses propres institutions scolaires et son propre projet d’éducation. De ce fait, l’éducation à la citoyenneté impose des épreuves à tous les Libanais ainsi qu’aux différentes écoles. En effet, le Libanais appartient d’abord à sa communauté religieuse, puis à sa famille politique et enfin au Liban. Comment peut-on donc arrêter un programme pour éduquer les nouvelles générations à une citoyenneté nationale et non communautaire ?
Article de Marcel DRULHE, Martine PAGES, Pierre ROQUES, Denis TURREL
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 90, juin 2013, 135 p..
Mots clés : Laïcité, Concept, Pratique professionnelle, Travail social, Hôpital, École, Institution, Établissement social et médicosocial, Culture, Religion, Liberté, Égalité, Citoyenneté
" Une laïcité d'exclusion est le meilleur ennemi de l'égalité. " Au nom de la laïcité (en particulier de la neutralité de l'Etat et de son devoir à protéger l'autonomie individuelle), les pouvoirs publics ne peuvent pas se décharger de la construction de la fraternité et de l'animation du lien social. L'objectif du dossier de ce numéro n'est pas de rallumer ou de souffler sur les braises d'une nouvelle " guerre de la laïcité ". Il est de contribuer, modestement et en toute sérénité, à penser cette revendication de laïcité, généralisée dans notre société, à prendre la mesure du fait religieux contemporain mais aussi à appréhender les solutions que les professionnels de l'éducatif et du médico-social trouvent pour faire face aux situations où la laïcité est concrètement interrogée. Comment rendre la laïcité porteuse d'émancipation et d'égalité dans l'entreprise, dans la banlieue, dans les services publics, dans les services éducatifs et partout où le vivre ensemble suppose fraternité ? Comment s'y prendre pour être garant du respect des croyances des personnes accueillies tout en leur donnant les moyens de leur émancipation ? N'est-ce pas là l'un des défis du travail social aujourd'hui ?