PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 131, septembre 2023, pp. 132-139.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Périnatalité, Relation enfant-parents, Filiation, Attachement, Père, Psychologie clinique, Psychisme, Affectivité, Nourrisson, Psychologie du développement
Cet article s’inscrit dans le champ de la psychologie clinique périnatale. Il propose de penser les origines de la vie psychique et ses conditions d’éclosion à partir de la conceptualisation d’un processus nommé « infantalité », en miroir de celui de la parentalité élaboré par Racamier. Les relations précoces périnatales et leurs enjeux sont au cœur du propos, en tant que berceau de cette infantalité, du « devenir sujet », en convoquant les notions d’identification, de subjectivation et d’autonomisation/individuation du bébé.
Article de Michèle Andrée Savoie, Claud Bisaillon, Michel Alexandre Rioux
Paru dans la revue Devenir, vol. 35, n° 2, 2023, pp. 131-153.
Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Attachement, Relation enfant-parents, Mère, Jeune enfant
La présente étude a comme objectif d’évaluer les effets du programme Cercle de sécurité parental (COSP ; Cooper et al., 2009) sur l’attachement d’enfant d’âge préscolaire. Le programme COSP est considéré comme prometteur puisqu’il se concentre sur des cibles d’intervention ayant été identifiées essentielles et centrales pour le développement d’un lien d’attachement sécurisé, telles que la sensibilité et la fonction réflexive parentale. En fonction de l’intérêt initial des mères, 2 groupes de dyades mères-enfants ont été formés, soit 1 groupe dont les mères ont bénéficié de l’intervention (n = 12) et 1 groupe qui ne l’a pas reçu (n = 12). Les enfants du groupe expérimental et de contrôle ont été soumis à des mesures prétests et posttests. Les résultats ont révélé une amélioration significative des représentations quant à la perception du soutien maternel uniquement chez les enfants dont les mères ont bénéficié de l’intervention. Ainsi, cette étude suggère que la participation des mères au programme COSP ait un impact positif sur les attitudes et les comportements maternels soutenants et sensibles et pourrait contribuer par le fait même à davantage de sécurité d’attachement à plus long terme.
La présente étude a pour objectif d’examiner l’efficacité de l’intervention Cercle de sécurité parental (COSP) (Cooper, et al., 2009) qui vise à favoriser un attachement sécurisant chez les enfants d’âge préscolaire, notamment en stimulant le développement de la fonction réflexive parentale (FRP). Deux groupes de 12 mères ont été soumis à des mesures pré- et post-test, l’un d’eux ayant reçu l’intervention et l’autre non. Les résultats ont révélé une augmentation de la FRP chez les mères ayant reçu l’intervention alors qu’aucun effet n’a été observé chez les mères du groupe de contrôle, suggérant ainsi que l’augmentation est attribuable à l’intervention. Ces résultats confirment les bienfaits de l’intervention auprès d’une population à faible risque et appuient son utilisation au sein des services publics de première ligne et communautaires.
Cette étude avait pour objectif d’explorer les caractéristiques personnelles du parent qui impactent le sentiment de compétence parentale (SCP). Des questionnaires en ligne évaluant le SCP (QAECEP) et le style d’attachement du parent (RSQ), ainsi qu’un questionnaire sociodémographique, ont été proposés à 139 participants issus de la population générale (dont 60 pères). Les parents ayant un style d’attachement insécure rapportent un SCP plus faible que les parents sécures. L’âge des parents et le nombre d’enfants vivant au domicile sont corrélés positivement au SCP. Les parents ayant un style d’attachement insécure sont donc susceptibles de rencontrer plus de difficultés dans la perception de leur rôle parental. Cette étude révèle que, au-delà des caractéristiques personnelles du parent, d’autres variables influencent le SCP. Dans le cadre d’une prise en charge pour difficultés à assumer le rôle parental, il est nécessaire de considérer le style d’attachement du parent et les caractéristiques de l’enfant.
« Un bébé tout seul, ça n’existe pas. » Cette phrase célèbre de Winnicott concerne particulièrement l’action médico-sociale précoce et les CAMSP qui accueillent de très jeunes enfants avec leur famille. Si l’on considère la parentalité comme un processus maturatif qui permettra à un homme, une femme, de répondre aux besoins de leur enfant pour que celui-ci se développe le plus harmonieusement possible, les professionnels concernés se doivent d’accompagner les nouveaux parents dans une construction qui se révèle parfois difficile.
Dans ce numéro nous envisagerons des situations qui peuvent compliquer l’accès à la parentalité. Soit parce que l’enfant tant attendu se révèle "différent", "hors-norme", soit parce qu’il est adopté, soit parce que les parents eux-mêmes sont porteurs d’un handicap, soit parce que l’évolution de notre société multiplie des situations "particulières" : homoparentalité, monoparentalité, procréation médicalement assistée... Et parfois la parentalité déraille et l’enfant est maltraité... Nous chercherons à comprendre ce qui se joue dans ces diverses situations et nous réfléchirons aux moyens d’accompagner les enfants et les familles concernées.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 66, avril-juin 2015, pp. 6-131.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Théorie, Attachement, École maternelle, École primaire, Séparation, Enfant, Autonomie, Adolescent, Juge des enfants, Placement, Placement familial, Famille d'accueil, Protection de l'enfance, Répétition, Action éducative, Jeune enfant, Soin, Distance, Parentalité
Initialement élaborée par John Bowlby dans les années 1950, la théorie de l’attachement permet de mieux comprendre les enjeux des relations interpersonnelles et la place des adultes dans le développement de l’enfant. D’abord pensée pour le bébé et le jeune enfant, cette théorie a ensuite trouvé des applications précieuses pour analyser les difficultés de l’adolescence ou explorer le style de parentalité. En France, son émergence est récente mais ces dernières années elle a pris de l’ampleur et les professionnels de l’enfance de diverses origines – Aide sociale à l’enfance, Éducation nationale, services de psychiatrie-infanto-juvénile – y ont de plus en plus recours. Quels en sont les concepts-clés ? Les développements les plus récents ? Nous montrerons comment cette théorie évolue sans cesse et permet un regard nouveau sur certaines des problématiques actuelles, telles que les difficultés d’apprentissage à l’école, les situations de séparations parentales, l’adoption ou encore le placement...