PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Cinderella Bernard, Claire Sotto Jeauneau, Stéphanie Le Bouffos, et al.
Paru dans la revue Lien social, n° 1329, 13 décembre 2022 au 2 janvier 2023, pp. 4-29.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Séjour de rupture, Protection de l'enfance, Agrément, Lieu de vie, Adolescent, Pratique éducative, Maintien du lien, Famille, Juge des enfants, Placement, Interculturel, Voyage, Rencontre, Activité physique, Rite de passage, Psychiatrie infantile, Maturation, Service de suite, ONED, Les jardins de la source, ADSEA, OSER (Organisation des séjours éducatifs de rupture), Association Vivre ensemble Madesahel, Association Educateurs Voyageurs Passeurs de vie, Association Extra Balle, Côtes d'Armor, Espagne, Sénégal, Finistère, Puy de Dôme
La préparation de notre numéro spécial consacré aux séjours de rupture nous a procuré beaucoup d’émotions. D’abord par la qualité des contributions institutionnelles et théoriques. Mais aussi, en découvrant des témoignages émouvants et saisissants des acteurs de terrain. À l’heure où la protection de l’enfance prend l’eau, où elle ne défraye la chronique qu’à travers des reportages télé à scandale, où des enfants en danger sont encore plus en danger, faute de moyens, ce numéro agit comme une bouffée d’espoir, un anti-dépresseur et un puissant message de reconnaissance.
Loulou dont le séjour au Sénégal est décrit dans ce numéro écrit : « Merci de garder cet espoir pour chacun des jeunes que vous rencontrez, merci de donner un petit peu de vous à chacun de nous. Je ne trouve pas de mots pour ce que vous faites sûrement parce que c’est trop humain. »
Les professionnels épuisés, écœurés et désespérés qui n’ont parfois d’autre solutions, pour sauver leur peau, que de partir y trouveront le sens du travail social trop souvent perverti. D’autres y trouveront la raison de rester. Les séjours de rupture appartiennent-ils à ces « derniers de Mohicans » qui continuent à préserver et à faire vivre l’essence et la raison d’être de la protection de l’enfance ? Aux lecteurs d’en juger !
Les institutionnels
- Un maillon essentiel dans l’offre que nous proposons : interview de Cinderella Bernard
- Témoignage • Un programme centré sur la remobilisation par Claire Sotto-Jeauneau
- Loin des yeux, loin du juge ? par Stéphanie Le Bouffos
- Témoignage • Trouver en soi l’énergie du renouveau par Hervé Stephant
- « Nous donner rien que notre place, mais toute notre place » interview de Xavier Velly
- Témoignage • Se confronter à une autre culture par Grégoire Millet
La boîte à outils
- L’aventure comme ressource éducative par David Le Breton
- Témoignage • Vivre un rite initiatique par Thierry Trontin
- Le séjour de rupture comme levier thérapeutique par Mylène Stephan
- Témoignage • Prendre soin du retour par Caroline, Magali, Laurent avec les témoignages de Manuela et Laura
- Les jeunes face aux séjours de rupture : quels profils ? par Christophe Moreau
Le statut des pères a bien changé au cours des siècles et il demeure bien différent selon les civilisations et les cultures. Les pères assument des fonctions souvent complémentaires à celles des mères, qui ne sont pas immuables et qui évoluent. La littérature les a parfois trop blâmés, disqualifiés. Être père, transmettre ses valeurs et faire grandir ses enfants n’est pas si aisé, certains y excellent. Quels regards nouveaux pouvons-nous porter sur eux ? Ils sont maintenant très présents dès la naissance et la plus tendre enfance de leurs descendants. Ils assurent non seulement une fonction d’autorité, mais savent aussi prendre du plaisir à jouer, à partager des activités agréables, sportives, culturelles ou intellectuelles. Ils sont de plus en plus présents dans les institutions (prévention, soins, école, justice...). Nous en sommes sûrs, ils aiment voir grandir leurs petits.
Article de Laurence Croix, Nicolas Rabain, Sandrine Clergeau, et al.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 79, 2018, pp. 6-141.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Courants de pensée en sciences humaines, Parents, Parentalité, Famille, Sexe, Genre, Mère, Père, Gestation pour autrui, Parenté, Filiation, Autorité parentale, Homoparentalité, Adoption, Enfant, Adolescent, Conflit, Partenariat, Droits de l'enfant, Santé mentale, Périnatalité, Relation travailleur social-usager, Juge des enfants, Écoute, ASE, Mineur non accompagné, Mineur isolé étranger, Groupe de parole, Autisme, Thérapie familiale
Quoi de neuf du côté des parents ? Les parents d’aujourd’hui sont-ils différents de ceux d’hier ? Inversement, pourquoi seraient-ils les mêmes ? La parentalité est-elle un invariant anthropologique ou un état sans cesse remodelé et redéfini par les sociétés et les individus ? Dans un contexte de changement rapide de la société, impossible de penser que rien n’a changé de ce côté-là, et tellement vite d’ailleurs que tout le monde s’y perd. Nouvelles configurations familiales, nouveaux modèles théoriques, bienpensance, nous conduisent à des questionnements éthiques inouïs : Comment définir la famille ? Qui fait famille ? Comment travailler avec les parents des enfants et adolescents dont nous nous occupons ? Les nouvelles modalités du faire famille nous conduisent à des réaménagements notables. À qui s’adresser pour cet enfant qui a deux mamans et deux papas ? Ou pour cet adolescent accompagné par son beau-parent ?
Par ailleurs, après avoir traversé l’époque de la responsabilisation des parents, sommes-nous passés à l’ère de la déresponsabilisation ? Le modèle psychogénétique des troubles de l’enfant est-il toujours à l’oeuvre ? Autrement dit, considère-t-on toujours les parents coupables, ou au contraire préfère-t-on les penser acteurs des prises en charge de leurs enfants ? De tout cela vont dépendre nos manières de nous adresser à eux, de les considérer, de les associer, ou de les mettre à l’écart de nos institutions et de leurs enfants : à l’hôpital, dans les lieux de soins, à l’école, dans le milieu judiciaire (pénal ou civil), dans les lieux d’accueil petite enfance, dans le champ du handicap ou celui de la prévention et de la protection de l’enfance. Ce numéro mettra au travail ces questions, par un abord multidisciplinaire, en explorant également ce qui s’expérimente dans d’autres pays.
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes (la revue d'action juridique et sociale), n° 343, mars 2015, pp. 38-40.
Mots clés : Éducateur de justice, Relation éducative, Adolescent, Pratique professionnelle, Communication verbale, Juge des enfants, Activité, Jardinage
L'éducateur possède peu de moyens pour entrer en relation avec le jeune qui lui est confié par le juge. Il procède donc naturellement par l'intermédiaire du langage. On voit ainsi se décliner autant d'utilisations de la langue parlée ou écrite, qu'il y a d'éducateurs. L'un se présente comme le porte parole de la loi et du cadre pénal, l'autre joue de bons mots, un troisième use d'images et même de récits ou de contes. Ces derniers endossent alors d'ailleurs parfois le rôle d'un véritable « média éducatif », sorte d'espace transitionnel au sein duquel la rencontre devient parfois possible. [premières lignes]
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 66, avril-juin 2015, pp. 6-131.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Théorie, Attachement, École maternelle, École primaire, Séparation, Enfant, Autonomie, Adolescent, Juge des enfants, Placement, Placement familial, Famille d'accueil, Protection de l'enfance, Répétition, Action éducative, Jeune enfant, Soin, Distance, Parentalité
Initialement élaborée par John Bowlby dans les années 1950, la théorie de l’attachement permet de mieux comprendre les enjeux des relations interpersonnelles et la place des adultes dans le développement de l’enfant. D’abord pensée pour le bébé et le jeune enfant, cette théorie a ensuite trouvé des applications précieuses pour analyser les difficultés de l’adolescence ou explorer le style de parentalité. En France, son émergence est récente mais ces dernières années elle a pris de l’ampleur et les professionnels de l’enfance de diverses origines – Aide sociale à l’enfance, Éducation nationale, services de psychiatrie-infanto-juvénile – y ont de plus en plus recours. Quels en sont les concepts-clés ? Les développements les plus récents ? Nous montrerons comment cette théorie évolue sans cesse et permet un regard nouveau sur certaines des problématiques actuelles, telles que les difficultés d’apprentissage à l’école, les situations de séparations parentales, l’adoption ou encore le placement...
Mots clés : Développement cognitif, Enfant, Psychomotricité, [DEVELOPPEMENT DE LA PERSONNE], Adolescent, Passage à l'acte, Anxiété, Cadre thérapeutique, Transfert, Violence, Fille, Féminité, Corps, Foyer de l'enfance, Juge des enfants, Délinquance juvénile, Criminalité, Protection de l'enfance, Différenciation sexuelle, Institution, Thérapie
L'acte est le premier outil de communication du petit avec son environnement, par la tétée ou le sourire. Il est également au premier plan de bien des motifs de consultation comme l'hyperactivité de l'enfant, les scarifications et les tentatives de suicides à l'adolescence. L'acte est encore au coeur de pratiques qui mobilisent patient et thérapeutes, que ce soit en psychomotricité ou dans des thérapies médiatisées. Ce numéro se propose d'explorer cette clinique de l'acte, dans le développement du sujet, dans son excès et son empêchement, et dans sa valeur d'accès à la symbolisation.