PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Esprit, n° 490, octobre 2022, pp. 77-87.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social : Métiers, Travail social, Valeur, Morale, Société, Libéralisme, Autonomie, Travail social individualisé, Méthode de travail social
Que peut encore signifier, dans un contexte de valorisation de l’autonomie personnelle, le travail social ? Il s’agit d’augmenter le pouvoir d’agir de l’individu, à l’instar d’un coach ou d’un « tuteur de résilience », en favorisant certaines opportunités et en renforçant son estime de soi.
Article de Nicolas Duvoux, Fabienne Brugère, Guillaume Le Blanc
Paru dans la revue Esprit, n° 490, octobre 2022, pp. 71-77.
Mots clés : Travail social : Métiers, Action sociale : histoire et perspectives, Travail social, Profession, Solidarité, Valeur sociale, Intervention sociale, Précarité, Libéralisme, Care
Le travail social souffre d’une perte de sens, du fait de l’apparition de nouveaux acteurs, des injonctions bureaucratiques et des exigences des publics. Mais il apprend également à aller chercher ces derniers et à travailler de manière collective, assurant aux personnes un socle à partir duquel elles peuvent construire leur vie.
Paru dans la revue Esprit, n° 490, octobre 2022, pp. 47-54.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social : Métiers, Travail social, Travailleur social, Libéralisme, Profession, Care, Concept
Comment instituer une éthique du care dans le travail social ? Il faut rompre avec l’assignation néolibérale à la responsabilité individuelle pour réparer les capacités des personnes, en prenant en considération leurs vulnérabilités singulières.
Paru dans la revue Esprit, n° 490, octobre 2022, pp. 33-36.
Mots clés : Travail social : Métiers, Action sociale : histoire et perspectives, Travail social, Image, Libéralisme, Participation, Usager, Culture professionnelle
La crise sanitaire a amplifié diverses tendances qui lui préexistaient : précarité et pauvreté de la population, perte de sens des travailleurs sociaux et remise en cause de la solidarité publique. Dans ce contexte, que peut encore le travail social ?
Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 23-39.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Association, Compétition, Management, Marché public, Établissement social et médicosocial, Représentation sociale, Économie politique, Subvention, Contrainte, Risque, Libéralisme
Les associations du secteur social et médico-social se trouvent de plus en plus plongées dans un contexte nouveau marqué par une mise en concurrence croissante. Cette évolution résulte d’un ensemble de facteurs qui ont influencé l’histoire de l’action sanitaire et sociale. Celle-ci s’est accélérée avec la conversion de l’appareil d’État au nouveau management public inspiré par l’idéologie néolibérale. Si cette introduction de la concurrence est parfois considérée comme une source de progrès, on montre que les spécificités des activités du secteur social et médico-social s’écartent sur de nombreux points des conditions nécessaires pour l’existence de marchés efficients. Plus généralement, l’extension sans limites de l’espace marchand soulève des réserves fortes et peut légitimement inquiéter. La définition démocratique de zones où il vaut mieux que le marché soit tenu à l’écart est un enjeu politique. Le secteur social devrait en faire partie.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 41-56.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, Approche historique, Solidarité, Socialisme, Libéralisme, Engagement
Cet article a pour objet d’analyser les variations de sens de la solidarité au prisme des politiques sociales et de se questionner sur la forme qu’elle est susceptible de prendre aujourd’hui.
En effet, l’étude de la trajectoire politique de la notion de solidarité offre un point de vue pertinent sur les transformations du modèle social français, modèle qu’elle n’a cessé d’imprégner. À l’origine, la solidarité se veut être une troisième voie entre socialisme et libéralisme : c’est cette troisième voie que les gouvernants de la IIIe République ont tenté de tracer avec l’élaboration des premières lois d’assistance et d’assurance. Confronté à la crise économique de 1929, ce modèle social s’est renouvelé durant la Seconde Guerre mondiale pour aboutir à la mise en place de l’État social, dont la forme est également un compromis, cette fois-ci entre socialisme humaniste et néolibéralisme. Ce nouveau modèle se heurte aujourd’hui au contexte économique, ce qui amène la notion de solidarité à être redéfinie par le législateur.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 3 & 4, décembre 2017, pp. 14-25.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Association, Action sociale, État, Libéralisme, Solidarité, Rôle social, Démocratie
La réalité économique est complexe et le problème se pose d'agencer les ressources (marchandes, redistributives et réciprocitaires) afin de promouvoir la justice sociale et la soutenabilité écologique. L'hybridation des différentes formes et logiques économiques devient nécessaire pour ne pas placer la solidarité en situation de dépendance par rapport à la croissance marchande, mais au contraire afin de remettre l'économie à sa place, celle d'un moyen pour atteindre des finalités humaines. Les associations peuvent jouer un rôle majeur afin de faire évoluer le cadre institutionnel à l'intérieur duquel prennent forme les faits économiques; ce qui exige de mettre en échec la remise en cause contemporaine des dynamiques démocratiques.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 1 & 2, juin 2017, pp. 49-67.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, Évolution, Économie politique, Libéralisme, Individualisation, Précarité, Histoire sociale, État, Amérique du Sud
Sur la base d’une analyse des stratégies de lutte contre la pauvreté mises en place en Amérique latine, cet article propose une approche critique du cadre sociohistorique dans lequel ont été conçus les programmes de Transferts monétaires conditionnels, ou Conditional CashTransfers (CCT), et de ce qu’ils représentent du point de vue des référentiels d’action publique. Car l’évolution récente – façonnée sous l’influence de la crise économique des années 1990-2000 – redéfinit le rôle des politiques et les modèles d’intervention sociale. En formulant l’hypothèse d’une « gouvernementalité » (notion de Michel Foucault) en phase avec les enjeux de la « nouvelle question sociale », on cherche à l’examiner à la lumière des défis auxquels se trouvent confrontées les formes de l’État social. Notamment dans un contexte d’« institutionnalisation de la précarité » dans lequel les mutations en cours, le travail du care et la protection sociale sous conditionnalité, semblent offrir un contrepoint au débat sur le paradigme de l’« activation », émergent en Europe occidentale.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 77ème année, n° 1 & 2, juin 2017, pp. 10-24.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Économie politique, État, Rôle social, Précarité, Libéralisme, Ordre social, Changement social
À l’ambition d’un État social succède maintenant, depuis une trentaine d’années, un État de droit qui délègue systématiquement au Droit la charge de résoudre les problèmes sociaux. C’est particulièrement le cas dans le domaine des protections sociales, où cette évolution est la plus significative. Aussi, en raison de la grave crise sociale que cette tendance annonce et de la montée inéluctable de l’exclusion sociale que cela provoque déjà, il importe de situer et de comprendre historiquement ce qui est à l’origine de cette transformation sociale; puisque l’enjeu de la nouvelle politique de ciblage des populations les plus pauvres, non seulement entraîne de façon surprenante un accès inégal aux protections fondamentales de l’Etat social, mais aussi dévoile une nouvelle dualisation sociale dangereuse pour l’avenir de la démocratie. Sous prétexte de stimuler l’économie, nous assistons en fait, d’un côté, aux pires régressions sociales, et de l’autre, à la montée en puissance des multinationales.