Article de Thérèse Scali, Salvatore d' Amore
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 2, juin 2016, pp. 187-204.
Mots clés : Enfance-Famille, Intervention psychosociologique, Homoparentalité, Planning familial, Approche systémique, Besoin, Animation, Information, Émotion, École, Élève, Distance, Valeur, Subjectivité, Représentation sociale, Morale, Belgique
Depuis 2006, en Belgique, le cadre législatif permet aux couples homosexuels l’accès à la parentalité. Ainsi, les intervenants psychosociaux sont aujourd’hui face à une réalité qui les interpelle et qui leur demande d’intervenir : travail clinique, psychoéducation, sensibilisation dans les écoles, conférences, formations … En utilisant la méthode des focus groupes, la présente recherche a investigué les attitudes des intervenants psychosociaux dans les plannings familiaux face à la thématique de l’homoparentalité. Les résultats ont mis en évidence trois dimensions : la réalité de terrain des intervenants avec les défis auxquels ils sont confrontés, leurs expériences et leurs ressentis, leurs questionnements et leurs besoins. Ces résultats pourront aider à promouvoir la santé et la qualité de vie des personnes homosexuelles en favorisant la compréhension des réactions des professionnels hétérosexuels auxquels ils sont confrontés.
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Article de Angela Macciocchi
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 2, juin 2016, pp. 205-215.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfance-Famille, Immigration, Famille, Thérapie familiale, Thérapie de couple, Approche systémique, Culture, Environnement social, Différence
Le terme migration est étendu aux nouvelles familles de la société occidentale pour souligner métaphoriquement la condition de mutation profonde de leur organisation et de leur fonctionnement. La question de la prise en compte de la dimension culturelle de la famille n’est donc plus confinée aux familles qui « viennent d’ailleurs ». La rencontre avec les familles qui ont fait l’expérience de l’émigration/immigration, mais aussi avec les nouveaux couples et les nouvelles familles, peut parfois nous laisser sans repères. Arriver à tolérer l’incertitude, la confusion mais aussi, parfois, la non-acceptation, serait le premier pas pour essayer de cheminer de façon authentique et sans jugement avec les familles.
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Article de Assumpta Muhayisa, Alexandre Dachet, Ignatiana Mukarusangra, Isabelle Duret
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 2, juin 2016, pp. 151-170.
Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Devenir, Mère, Viol, Traumatisme, Interaction, Filiation, Honte, Transmission, Histoire familiale, Thérapie familiale, Approche systémique, Identité, Stigmatisation, Précarité
De nombreuses femmes se sont retrouvées mères d’enfants nés d’un viol qu’elles avaient subi pendant le génocide de 1994. Ces rescapées du génocide ont été violées, torturées et parfois laissées pour mortes par les génocidaires. Elles se sont retrouvées avec des enfants qu’elles n’avaient pas désirés et dont l’existence même leur a souvent valu d’être rejetées par leur famille et mises au ban de la communauté. Les enfants considérés comme les enfants des bourreaux n’ont pas pu bénéficier d’une famille accueillante et aimante. Leurs mères n’ont pu bénéficier pour les élever ni d’un tissu affectif soutenant ni de l’aide financière octroyée pour les enfants rescapés du génocide. Nous sommes parties à leur rencontre pour voir ce qu’étaient devenues ces familles stigmatisées, précarisées affectivement et paupérisées matériellement vingt ans après les massacres. L’objectif de l’étude était de relever les fragilités et les ressources psychiques et relationnelles dont disposent ces familles, afin de dégager les moyens et les conditions d’un dispositif systémique susceptible d’aider ces enfants nés du viol et leurs mères à se relever et à se reconstruire.