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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Ce que le rural fait au travail social

Article de Agnès Roche

Paru dans la revue Vie sociale, n° 22, novembre 2018, pp. 33-46.

Mots clés : Lien social-Précarité, Milieu rural, Non-recours, Précarité, Pauvreté, Logement, Violence, Alimentation, Santé, Mobilité géographique, Accès aux soins, Accès aux droits, Méthode de travail social, Reproduction sociale

Lorsqu’on évoque les milieux populaires, on les imagine assez systématiquement dans les quartiers déshérités des grandes villes. Cet élément contribue sans aucun doute à l’invisibilité sociale des classes populaires rurales. La recherche présentée a été réalisée auprès de populations agricoles et non agricoles. Elle analyse les problématiques auxquelles elles sont confrontées, les difficultés vécues par ces usagers des services sociaux. Et, à travers les multiples figures de « petites gens » rencontrées, se dessinent des destins sociaux inscrits dans un processus de reproduction. Dans ce contexte, la spécificité du travail social peut être caractérisée par trois missions principales : faire accéder aux droits, représenter l’État social, avoir un rôle de veilleur social. Ces spécificités, mais aussi l’approche de ces histoires de vie par le concept de reproduction sociale, interrogent le contenu des formations en travail social, ainsi que la formation continue des professionnels en milieu rural.

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"On a une étiquette après quand on vient là" : le travail de la honte dans l'accès aux droits

Article de Hervé Levilain

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 35-45.

Mots clés : Lien social-Précarité, Action sociale, Honte, Pauvreté, Accès aux droits, Stigmatisation, Non-recours

Prenant appui sur une recherche sur l’accès aux droits sociaux, l’article veut interroger les formes de politisation de la honte se développant en France, dans le cadre de l’action publique contre la pauvreté et pour l’inclusion. D’un côté, il montre qu’en faisant de la honte un des facteurs explicatifs du « non-recours », celle-ci en fait le lieu d’une action possible et participe ainsi de sa politisation. Mais, de l’autre, il souligne l’ambivalence d’une action publique qui accorde moins de place au travail symbolique de dépassement de la honte et de restauration du sens de la justice attaché à des droits sociaux universels, qu’à la simplification des procédures matérielles. Il montre aussi que cette action publique se déploie dans le contexte plus général d’un renforcement du soupçon et des contrôles pesant sur les bénéficiaires de prestations sociales, au risque de renforcer les obstacles matériels et symboliques à l’accès aux droits. Au final, il dégage l’image d’une honte prégnante qui, autant qu’elle est travaillée par les dispositifs d’accès aux droits, vient travailler les manières de penser la justice des droits sociaux.

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Le travail social, la pauvreté et l'exclusion en Espagne

Article de Ana Isabel Lima Fernandez

Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 262, septembre 2016, pp. 34-42.

Mots clés : Lien social-Précarité, Chômage, Pauvreté, Exclusion sociale, Protection sociale, Service social, Budget, Accès aux droits, Travailleur social, Pratique professionnelle, Organisation professionnelle, Éthique, Espagne

L’inégalité en Espagne s’est énormément accrue avec l’application des mesures d’austérité lors de la crise qui a produit une augmentation de la pauvreté et de l’exclusion sociale. La redistribution des richesses à travers les politiques des systèmes de protection sociale est indispensable, les services sociaux sont un système essentiel pour la lutte contre la pauvreté. Ceux-ci sont débordés par l’augmentation de la demande et, malgré cela, ils ont subi des coupes budgétaires et une modification des normes d’accès. Les travailleurs sociaux sont les professionnels de référence de ce système, cette situation les amène à travailler avec une qualité amoindrie, des journées de travail rallongées sans rétribution supplémentaire en échange. Cependant, ils ont canalisé leur indignation à travers des collectifs sociaux où sont présentes les organisations professionnelles. De cette place, ils ont pu faire pression pour modifier les politiques sociales, pour la défense des droits et la dignité des personnes avec qui ils travaillent, en leur procurant participation et accompagnement pour obtenir leurs droits sociaux.