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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Des trajectoires professionnelles qui ramènent au milieu social d’origine : une analyse de la contre-mobilité en France en 2015

Article de Marta Veljkovic

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-2, avril-juin 2021, pp. 209-251.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Emploi, Parcours professionnel, Reproduction sociale, Classe sociale, Sociologie, Genre

Un demi-siècle après l’introduction du concept de « contre-mobilité » par Roger Girod, cet article se propose de renouveler son intérêt pour la sociologie de la stratification sociale. En s’appuyant sur l’enquête « Formation et Qualification Professionnelle » de l’Insee (1970, 1993, 2003, 2014-2015), cette étude confirme, tout d’abord, la persistance du phénomène de « contre-mobilité » dans le contexte français. Les données révèlent ainsi que, en 2015, environ un homme mobile sur quatre et une femme mobile sur cinq, par leur mobilité de carrière, retournent de fait à leur position sociale d’origine, après s’en être seulement temporairement éloignés lors du premier emploi. Pour la plupart moins éduqués et moins souvent issus de familles homogames que les individus n’ayant jamais quitté leur milieu social d’origine, les individus contre-mobiles et leurs familles semblent ainsi présenter des caractéristiques sociales différentes de celles des individus immobiles issus du même milieu social qu’eux. Ces résultats invitent à analyser les voies et les temporalités différenciées de la reproduction sociale en fonction des fractions de classe qu’elles séparent et des inégalités de genre qu’elles contribuent à exacerber.

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Les acteurs noirs et le monde du théâtre : conventions de représentation et stratification de l’emploi (baie de San Francisco, 1985-2015)

Article de Celia Bense Ferreira Alves

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 61, n° 3, juillet-septembre 2020, pp. 373-404.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Emploi, Théâtre, Négociation, Origine, Ethnie, Art, Sociologie, Etats Unis d'Amérique

Cet article décrit le processus par lequel les relations entre race et marché de l’emploi théâtral évoluent. À partir d’une enquête sur le monde du théâtre de la baie de San Francisco et en se concentrant sur les acteurs noirs, leur emploi et leur carrière, il montre que le changement répond à une dynamique complexe liée au mécanisme de négociation des conventions de représentation phénotypique. Celui-ci est contraint par un facteur structurel, la stratification théâtrale. La négociation a lieu dans des arènes, les spectacles. Elle implique deux groupes défendant des intérêts distincts et qui, de par la division du travail de production spectaculaire, entretiennent un rapport fortement asymétrique à la négociation. Deux catégories analytiques en rendent compte : les organisateurs et les modeleurs. Les organisateurs sont ceux qui préparent, structurent et définissent les limites de la négociation des conventions de représentation phénotypique. Dans cet espace, les modeleurs façonnent ces conventions en utilisant leur corps et leur technique. Il n’y a renouvellement des conventions que lorsque le résultat de la négociation est validé au sommet de la hiérarchie théâtrale, principalement occupé par des organisateurs blancs.

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L'approche par les capabilités au travail : usages et limites d'une économie politique en terre sociologique

Article de Samuel Julhe

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 57-2, avril-juin 2016, pp. 321-352.

Mots clés : Travail-Emploi, Courants de pensée en sciences humaines, Travail, Emploi, Sociologie, Capacité d'adaptation, Sciences humaines et sociales, Sen (Amartya)

Issue des travaux d’Amartya Sen, l’« approche par les capabilités » est aujourd’hui largement diffusée et mobilisée internationalement dans le domaine des sciences sociales, inspirant plusieurs centaines de contributions. Néanmoins, en dehors de quelques auteurs très identifiés, la sociologie francophone semble assez peu s’intéresser aux éventuels apports de l’œuvre senienne. Partant de l’analyse d’un corpus méthodiquement construit de textes académiques, cet article souhaite réaliser une mise en perspective des intérêts épistémologiques et empiriques de ce programme de recherche. Après une présentation de l’appareillage conceptuel produit par A. Sen, ainsi que des commentaires et controverses qu’il a pu soulever, tant du point de vue épistémologique que méthodologique, est observée la manière dont les chercheurs en sciences sociales mobilisent l’approche par les capabilités sur la thématique du travail et de l’emploi, thématique constituant l’un des points d’entrée de cette approche dans l’espace intellectuel francophone. Sont ainsi questionnées les façons dont les auteurs tentent, avec plus ou moins de succès, de dépasser ou de contourner certaines des limites de cette approche, et surtout de l’opérationnaliser à des fins de recherche empirique. Trois points fondamentaux, touchant aux notions de raisonnement contrefactuel, d’agency et de conversion, sont discutés spécifiquement car susceptibles de venir approfondir un questionnement sociologique relatif aux mondes du travail. À travers cette analyse de l’approche senienne, ce sont finalement les conditions de réception et d’usage des travaux de philosophie politique d’un économiste par des sociologues qui sont interrogées.

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Repenser les inégalités entre générations

Article de Camille PEUGNY, Cécile VAN DE VELDE

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 54, n° 4, octobre-décembre 2013, pp. 641-664.

Mots clés : Sociologie, Inégalité, Génération, Jeune, Conflit, Marché du travail, Emploi

Par une mise en perspective de ses apports et de ses limites actuelles, cette introduction tente d'ouvrir la voie à un renouvellement de la sociologie des inégalités entre générations. Une première partie revient sur l'émergence et l'évolution du concept même de « génération » en sociologie tout au long du XXe siècle : avant d'être approchée par le prisme des « inégalités », la génération a prioritairement été définie comme élément moteur du changement social et culturel, investie sous l'angle de la « conscience » dans les travaux de Mannheim, puis sous celui des « valeurs » dans les travaux des années 1950 et 1960. La seconde partie met en perspective la montée du thème des inégalités entre générations, portée par le grand retournement des années 1970 qui affecte durablement les conditions dans lesquelles les jeunes entrent sur le marché du travail. Au-delà de ces difficultés croissantes dans le champ économique, les jeunes générations semblent tenues à l'écart des positions dominantes et des leviers du changement social, ce qui nourrit les discours autour de l'existence d'une « génération sacrifiée ». Tout en soulignant l'importance des acquis de ces travaux, une troisième partie en révèle quelques limites et appelle à l'ouverture de nouveaux fronts de recherches : penser l'articulation entre plusieurs générations pour sortir de l'opposition entre deux générations, celle des premiers-nés du baby-boom, et celle née dans les années 1960 ; penser ensemble inégalités inter- et intragénérationnelles ; articuler inégalités sociales et solidarités familiales entre générations ; poser la question d'une éventuelle conscience de génération et de ses manifestations politiques. Cette introduction se termine par une présentation des articles du numéro spécial qui, sur chacun de ces fronts de recherche, soumettent de nouveaux éléments au débat scientifique.

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De l'origine des inégalités dans les arts

Article de Laurent JEANPIERRE

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 53, n° 1, janvier-mars 2012, pp. 95-115.

Mots clés : Art, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Objet de recherche, Théorie, Création, Classe sociale, Emploi, Inégalité, CAPITAL SOCIAL, MENGER (PIERRE MICHEL)

Talent, création, créativité, génie : ces phénomènes rares ont traditionnellement représenté des énigmes pour les sciences sociales. Le lexique du don, de l'inspiration et de la singularité attaché à l'art a même longtemps servi de repoussoir pour la sociologie, qu'elle se définisse avant tout comme science des forces collectives ou bien qu'elle épouse, au contraire, une axiomatique de l'intérêt. Pierre-Michel Menger a construit une orientation scientifique qui prend à contre-pied ces lieux communs de la discipline. Il a fait le pari que l'étude des univers artistiques permettrait de renouveler les sciences sociales (et l'économie), et qu'elle livrerait peut-être des enseignements nouveaux - moins accessibles par d'autres terrains - sur les sociétés et les individus. Avec Le travail créateur, les étapes décisives de ce pari sont désormais regroupées (Menger, 2009). L'ouvrage rassemble en effet, à travers treize chapitres, des articles publiés entre 1989 et 2004, retravaillés pour certains, ainsi qu'un essai inédit de plus de cent trente pages qui, à lui seul, aurait pu constituer un petit livre...

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Réponse à Laurent Jeanpierre

Article de Pierre Michel MENGER

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 53, n° 1, janvier-mars 2012, pp. 117-126.

Mots clés : Art, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Objet de recherche, Théorie, Création, Classe sociale, Emploi, Inégalité, CAPITAL SOCIAL, JEANPIERRE (LAURENT)

Dans l'examen critique ample et précis auquel il soumet mon Travail créateur, Laurent Jeanpierre m'invite à préciser certains points, demande plus de preuves empiriques sur d'autres, et discute la valeur opératoire de certains des concepts que j'ai mis en avant pour explorer la dynamique des inégalités dans les mondes de création.

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Des dynamiques générationnelles sexuées : l'accès aux professions très qualifiées pendant la transformation postcommuniste en Hongrie

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 52, n° 4, octobre-décembre 2011, pp. 657-689.

Mots clés : Catégorie socioprofessionnelle, Emploi, Statistiques, Classe sociale, Diplôme, Qualification professionnelle, Différenciation sexuelle, Changement, Inégalité, Évolution, Sociologie, HONGRIE

Cet article étudie l'accès des cohortes d'hommes et de femmes aux professions très qualifiées en Hongrie sur la période 1980-2010. Nous nous appuyons pour cela sur les recensements de population, sur les « Enquêtes sur les forces de travail » européennes et sur des enquêtes statistiques de stratification sociale. Nous discutons la thèse de Fodor d'une « réévaluation des ressources » détenues par les femmes après 1989 en confrontant l'accès aux diplômes et aux professions qualifiées des cohortes successives d'hommes et de femmes. Les cohortes de femmes nées dans les années 1950 accèdent massivement aux diplômes et aux professions qualifiées tandis que, parmi les hommes, la cohorte née dans la décennie précédente avait mieux réussi. Nous évaluons alors la portée des changements survenus à partir de 1989 pour les inégalités entre cohortes.

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