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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Relations entre vivants et morts au sein d'une famille endeuillée : quelles transformations le système opère-t-il après la mort ?

Article de Laura Perichon, Charlotte Cisterne, Isabelle Duret

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 42, n° 1, janvier 2021, pp. 59-77.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Deuil, Culture, Mort, Approche systémique, Thérapie, Accompagnement, Famille, Psychologie, Jeu de société, Émotion

Afin de mieux comprendre et accompagner les familles endeuillées, la combinaison de deux courants théoriques du deuil - l'un ethnopsychologique, l'autre systémique - est exposée, invitant ainsi à penser l'existence et la transformation des relations entre vivants et morts suite à un décès. L'analyse d'une situation familiale rencontrée dans le cadre d'une recherche illustrera comment l'inclusion de la représentation et du lien avec le défunt dans l'accompagnement de familles endeuillées peut avoir une portée thérapeutique significative. Dans le cas présenté, le défunt est mobilisé comme agent du dispositif thérapeutique à l'aide d'un objet flottant (Dixyst), conduisant à une transformation conjointe du statut du défunt et du système familial.

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La fratrie face à une perte parentale : lieu de création et de transformation des émotions

Article de Adélie Lorrain, Isabelle Duret

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 1, mars 2018, pp. 31-47.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Fratrie, Perte, Deuil, Mort, Parents, Émotion, Mythe, Rite, Sécurité, Souffrance psychique, Transmission, Groupe d'appartenance

L’objet de cet article est de mettre en évidence le pouvoir créateur du sous-système fraternel à partir d’une étude portant sur le deuil parental. Au travers de situations cliniques de quatre fratries non consultantes ayant accepté de nous rencontrer pour témoigner dans l’après-coup de leur expérience, nous mettrons en lumière la façon dont ces fratries ont pu rebondir et se réorganiser d’un point de vue mythique et rituel suite à une perte parentale. Nous présentons ici le pouvoir créatif de ces fratries et leur capacité à transformer les émotions sans nécessairement les verbaliser.

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Que deviennent les enfants nés du viol et leur mère vingt ans après le génocide au Rwanda ?

Article de Assumpta Muhayisa, Alexandre Dachet, Ignatiana Mukarusangra, Isabelle Duret

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 2, juin 2016, pp. 151-170.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Devenir, Mère, Viol, Traumatisme, Interaction, Filiation, Honte, Transmission, Histoire familiale, Thérapie familiale, Approche systémique, Identité, Stigmatisation, Précarité

De nombreuses femmes se sont retrouvées mères d’enfants nés d’un viol qu’elles avaient subi pendant le génocide de 1994. Ces rescapées du génocide ont été violées, torturées et parfois laissées pour mortes par les génocidaires. Elles se sont retrouvées avec des enfants qu’elles n’avaient pas désirés et dont l’existence même leur a souvent valu d’être rejetées par leur famille et mises au ban de la communauté. Les enfants considérés comme les enfants des bourreaux n’ont pas pu bénéficier d’une famille accueillante et aimante. Leurs mères n’ont pu bénéficier pour les élever ni d’un tissu affectif soutenant ni de l’aide financière octroyée pour les enfants rescapés du génocide. Nous sommes parties à leur rencontre pour voir ce qu’étaient devenues ces familles stigmatisées, précarisées affectivement et paupérisées matériellement vingt ans après les massacres. L’objectif de l’étude était de relever les fragilités et les ressources psychiques et relationnelles dont disposent ces familles, afin de dégager les moyens et les conditions d’un dispositif systémique susceptible d’aider ces enfants nés du viol et leurs mères à se relever et à se reconstruire.

De l'intérêt du blason fraternel pour mieux exploiter les ressources de la fratrie dans les thérapies familiales avec des adolescents

Article de Alexandre Dachet, Isabelle Duret

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 36, n° 3, septembre 2015, pp. 303-319.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Thérapie familiale, Adolescent, Fratrie, Addiction, Drogue, Cannabis, Questionnaire, Famille, Relation familiale, Interaction

Si l’on considère désormais qu’inviter la fratrie constitue une ressource en thérapie familiale systémique, ce n’est pas pour autant que les thérapeutes l’incluent systématiquement dans les thérapies, même lorsque le patient identifié est un adolescent. Une recherche portant sur des adolescents consommateurs de cannabis ayant suivi une thérapie familiale multidimensionnelle (MDFT) au CHU Brugmann à Bruxelles a permis d’explorer la place de la fratrie dans le processus thérapeutique. A l’aide de questionnaires semi-directifs adressés aux adolescents, aux membres de la famille et à leurs thérapeutes, complétés par une passation du blason fraternel, les auteurs ont étudié la façon dont la fratrie d’adolescents, consommateurs de cannabis, avait été mobilisée dans la thérapie familiale multidimensionnelle (MDFT) dont ils avaient bénéficié. Les résultats suggèrent que, même dans les cas où les thérapeutes n’ont pas rencontré les frères et sœurs, les fratries sont pointées comme ayant joué un rôle significatif dans le traitement, par les parents et les adolescents. Ceci nous invite à reconsidérer la façon dont nous impliquons la fratrie lorsqu’il s’agit de mettre en place un dispositif d’aide aux adolescents en souffrance et à leur famille.

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