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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Et le silence fut : origines et filiation chez l’enfant adopté

Article de Mélissa Bocquillon

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 89-98.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Adoption, Secret, Roman familial, Héritage, Mémoire, Génération, Généalogie, Consultation, Dossier, Origine

Si le langage structure la pensée, le silence a une part fondatrice dans la plénitude de la parole ; le silence participe à la construction psychique du sujet mais il peut aussi devenir une entrave, un frein à l’identité narrative. Ainsi, le secret familial, l’amnésie, le silence, le non-dit, correspondent à l’énigme de la naissance de l’enfant adopté, à son histoire originelle. L’affiliation filiative à l’œuvre dans l’adoption peut se concevoir comme l’exigence d’un travail psychique nécessaire aux transmissions et aux héritages générationnels afin de permettre à chacun la construction de sa propre identité, l’élaboration de sa subjectivité et de son destin. Nous aborderons la question du silence dans sa dimension organisatrice mais aussi bouleversante – quelle part prend le silence dans le développement psychique de l’individu et son corollaire sur la transmission inter- et trans-générationnelle ? Si la parole est fondatrice et fait surgir le visible en le dévoilant, le silence se réduit-il à ce qui n’est pas ou ne peut pas être, pris dans les filets de la négation ? Nous étayerons notre propos à partir du contexte de l’adoption, plus particulièrement des consultations de dossier ; processus « révélateur », parfois réparateur sur les origines et l’histoire familiale.

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Silences

Article de Jean Louis Le Run, Karine Ronen, Hélène De Laage, et al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 96, avril-juin 2023, pp. 7-169.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Silence, Bruit, Communication, Secret, Déni, Enfant, Intimité, Isolement, Mutisme, Deuil, Puberté, Adolescent, École, Autisme, Adoption, Inceste, Psychisme

De nombreuses expressions incluant le mot silence jalonnent la langue française. Celles-ci résonnent dans des domaines divers tels que la musique, la loi, la religion, le scolaire, ou tout simplement au cœur de notre quotidien. « Silence, on tourne », « la loi du silence », « silence, s’il vous plaît », « rompre le silence ». « Le silence est d’or » ou encore « un silence de mort »…, ces deux expressions marquent les extrêmes des deux valences du silence : son côté positif, structurant et son côté néfaste, mortifère. Le silence n’est pas le vide, il est « une forme particulière de langage qui permet d’exprimer des choses inexprimables par les mots » (Lewis, 1977). Il y a des silences pleins, ceux qui vont donner tout leur sens aux propos qui les précèdent ou les suivent, des silences qui en disent long et des silences qui signent une fermeture. On distingue le silence imposé, le silence consenti et le silence voulu. Sauf circonstances particulières où le silence est requis, en démocratie l’adulte est libre de parler ou de se taire. L’enfant, lui, est sous la dépendance de ses parents ou des adultes qui s’occupent de lui, qui régulent plus ou moins sa parole et son silence. L’enfant apprend à les maîtriser : ne pas tout dire, savoir garder des choses pour soi, savoir taire ce qui peut blesser l’autre, savoir se taire pour écouter.​
Dans ce siècle de l’hyper-communication souvent futile, de la stimulation et du bruit permanent, quelle place pour le silence, la respiration ? Quels effets sur la construction psychique des enfants et des adolescents. On associe davantage le bruit à l’adolescence mais le tapage de celle-ci s’accompagne souvent d’un silence symétrique aux désirs de communiquer des parents… Comment considérer le silence de l’enfant ou de l’adolescent sommé de parler : à l’école, au collège, ou autre occurrence, au tribunal pour enfant ?​
Et le silence des adultes face aux questions de l’enfant ? Qu’en est-il du silence lorsqu’il fait partie de la symptomatologie, de la clinique ? Qu’en est-il également du silence dans le groupe thérapeutique ? Rester silencieux dans un groupe de parole… et pourquoi pas ?​
Dans les synthèses cliniques ou institutionnelles, quelquefois un ange ou un convoi d’anges passent, que signifie ce silence qui s’installe ? Quels conflits sous-jacents ? Comment dépasser ce symptôme institutionnel ?​​
« Accueillir, accepter, consentir ; écouter le silence et scruter l’invisible – tels sont les plus hauts actes de l’attention et de la conscience que doivent accomplir les vivants » (Sylvie Germain). Les vivants sont soignants, parents, enseignants, magistrats, éducateurs, intervenants du monde de l’enfance. Ce silence, nous ne le percevons pas tous avec le même filtre auditif. C’est pourquoi, dans ce numéro d’Enfance & psy, nous nous interrogeons sur les différentes formes de silence qui jalonnent la vie des enfants.

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Adopté, savoir ou ne pas savoir d’où l’on vient ?

Article de Jean Louis Le Run

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 93, 2022, pp. 89-100.

Mots clés : Enfance-Famille, Accompagnement de la personne et identité, Adoption, Origine, Histoire familiale, Enfant maltraité, Enfant, Adolescent, Adulte, Savoir, Secret, Inconscient, Mécanisme de défense, Refoulement

Savoir d’où l’on vient, qui nous a donné la vie, est une question centrale dans la construction de l’identité adoptive. Elle représente un axe dynamique conflictuel, un chemin à parcourir pour l’assomption de l’adoption que chacun aménagera à sa façon en fonction des informations reçues sur son histoire, de son contexte familial, de sa personnalité, de ses défenses, de ses rencontres, des étapes de son développement. Dialectique au rythme de laquelle s’égrèneront les symptômes, au fil d’un parcours identitaire particulier intriqué au tissage du lien. Des vignettes cliniques viennent illustrer diverses formes que peuvent prendre ce parcours d’élaboration et son accompagnement.

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Sortir de la crypte : deuil et secret dans une histoire d’adoption

Article de Sylvie Boivin

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 93, 2022, pp. 83-88.

Mots clés : Enfance-Famille, Accompagnement de la personne et identité, Secret, Origine, Adoption, Deuil

La question du secret des origines se pose classiquement dans les histoires d’adoption du côté des adultes concernant la transmission à l’enfant… Mais qu’en est-il quand le secret est gardé du côté de l’enfant ? Dans cet article, nous proposons une réflexion sur cette question au travers d’une situation clinique montrant comment un secret peut être structurant et garant de l’espace psychique d’un sujet mais aussi rendre captif l’enfant, et compliquer une problématique de deuil.

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Accompagner et transmettre : quels savoirs du côté des mères de naissance

Article de Chantal Prononce Poyol

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 93, 2022, pp. 15-32.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Abandon, Adoption, Périnatalité, Accompagnement, Mère, Secret

L’accompagnement psychologique des mères de naissance favorise le travail de la pensée là où les secrets, la honte et les mécanismes de défense font obstacle au savoir les concernant ; il soutient l’accueil protecteur et humanisant de l’enfant et facilite la transmission de son histoire de naissance.

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Savoir ou ne pas savoir ? Une question récurrente dans la clinique de l’adoption

Article de Chantal Prononce Poyol, Marion Milliex, Bernard Golse, Laurence Gendarmeet al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 93, 2022, 11-136.

Mots clés : Enfance-Famille, Accompagnement de la personne et identité, Adoption, Filiation, Abandon, Adoption internationale, Secret, Origine, Histoire familiale, Apprentissage, Handicap, Psychothérapie, Parents

Savoir, c’est faire entrer des représentations dans le champ cognitif, c’est acquérir une certaine maîtrise d’un domaine, c’est comprendre, c’est disposer de repères… c’est rassurant. Savoir renvoie à la transmission, mais aussi à la mémoire. Il y a le su et l’insu, le dit et le non-dit, le public, l’intime et les secrets.
Dans le champ de l’adoption, la question de « savoir ou ne pas savoir » est récurrente. On la retrouve dans la dynamique de l’agrément qui confronte le savoir des professionnels à la plus ou moins grande ignorance initiale des postulants, avec tout un travail de transmission qui s’opère des uns aux autres. Lorsqu’il s’agit d’un abandon dès la naissance ou plus tard se pose le problème de ce qui sera laissé à la connaissance de ceux qui prendront le relais et, par leur intermédiaire, à l’enfant. Et cette histoire généralement traumatique, qu’en sait l’enfant ? Quelle inscription dans sa psyché, dans son corps même ? Et que veut-il en savoir lui-même, tiraillé entre l’envie de savoir et la tentation de ne rien savoir de cette histoire blessante ? L’éventuel désir de ne pas savoir emportera-t-il avec lui d’autres pans cognitifs, compromettant les apprentissages ? Savoir qui sont les parents ayant donné la vie peut devenir une interrogation taraudante, particulièrement à l’adolescence. Certains voudront aller au pays qui les a vus naître ou prendront connaissance d’un courrier laissé à leur intention par la mère biologique. Les moyens de communication actuels, les réseaux sociaux ont transformé cette question. Ce numéro d’Enfances et psy permettra d’aborder en profondeur ces différents aspects à partir d’interventions de praticiens

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Les bêtises

Article de Jean Jacques VALENTIN, Daniel MARCELLI, Laurent OTT, Cécile CARRAet al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 63, pp. 4-116.

Mots clés : Enfant, Adolescent, Culpabilité, Regard, Inconscient, Âge, Régression, Transgression, Éducation, Soi, Parole, Passage à l'acte, Violence, École, Cour de récréation, Socialisation, Sociologie, Pédagogie, Liberté, Expérience, Psychologie du développement, Conte, Oralité, Autorité, Fratrie, Mensonge, Autorité parentale, Secret, Adoption, Narcissisme, Masochisme, Répétition, Abandon, Placement familial

Loin de marquer un défaut d'intelligence ou de jugement, les bêtises de l'enfant nécessitent de l'initiative, et un début de savoir, au moins de ce qui s'y révèle. Elles appréhendent la limite et en jouent. Jamais tout à fait cachées, si ce n'est à l'autre, à la partie de la personne qu'elles défient ou ignorent, elles en attendent alors compréhension ou rétorsion. À l'entrée dans l'adolescence qualifiée par le singulier « âge bête », la bêtise aurait-elle changé de sens ? Quand les bêtises chez l'enfant questionnent l'autre dont il vérifie les capacités de contenance, elles prennent chez l'adolescent, mais aussi dans le discours tenu sur lui par l'adulte, un sens singulier directement sexuel ou de mort (« tu ne vas pas faire une bêtise ? »), voire qui dénie la gravité d'un fait (« mon enfant a fait une bêtise »). Appréhender la bêtise dans la variété de ses sens et l'originalité de son acte, telle est la visée de ce numéro.

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Adoption : quel accompagnement ?

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 59, pp. 11-154.

Mots clés : Adoption, Adoption internationale, Secret, Origine, Psychologie, Enfant abandonné, Parole, Désir d'enfant, Accompagnement social, Grossesse, Soutien à la parentalité, Association, Groupe de parole

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De l'accompagnement psychologique des femmes aux missions du correspondant CNAOP : une expérience clinique singulière

Article de Chantal PRONONCE POYOL

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 59, pp. 20-30.

Mots clés : Adoption, Accouchement sous X, Accompagnement social, Femme, Secret, Abandon

L'accompagnement psychologique des mères de naissance demande une réflexion préalable sur le dispositif d'accueil de leur parole afin de ne pas renforcer leurs mécanismes de défense, de ne pas les confiner au secret, afin de déjouer les pièges que la clinique de l'abandon tend aux institutions et aux sujets. De la qualité de cet accueil va aussi dépendre l'inscription de l'enfant dans sa filiation adoptive.

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