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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Aux frontières de l’humanitaire

Article de Christian Laval, Davide Ziveri, Évelyne Josse, et al.

Paru dans la revue Rhizome, n° 73, pp. 3-19.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Lien social-Précarité, Santé mentale, Action humanitaire, Réfugié, Psychosociologie

Ce numéro nous invite à penser que la santé mentale est une problématique autant personnelle que collective. Nous pouvons agir sur soi, sur la relation à l’autre, sur les structures collectives, mais pas sur l’autre. Ce qui tend à devenir une évidence pour les personnes qui présentent des troubles de santé mentale grâce à des mobilisations et des initiatives de plus en plus nombreuses des personnes concernées le devient aussi dans l’action dite « sociale » ou « humanitaire ». Il faut alors composer avec des groupes sociaux et communautaires hétérogènes. Mais ces communautés existent moins dans la différence entre soi et l’autre que dans l’inscription d’un sujet dans son environnement social ou culturel. Faisons le pari que le fait d’être à l’écoute des revendications communautaires est moins une manière de marquer une frontière entre des communautés, que d’entendre la possibilité pour la personne de s’inscrire, de faire avec, voire de s’émanciper de ses groupes sociaux d’appartenance. Et si le soutien psychosocial n’était pas une version euphémisée de la « clinique », mais bel et bien une écologie de l’intervention, où le social et le psychique ne sont pas des catégories préétablies, mais un couple dynamique et singulier ; pour que les frontières, notamment entre le social et le psychique, puissent se dire, se discuter et se transformer ?

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Parole(s) et savoir(s) des personnes directement concernées : l’exemple du programme expérimental « Un chez-soi d’abord »

Article de Christian Laval

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 73-84.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Lien social-Précarité, Santé mentale, SDF, Logement, Savoir, Expérience, Parole, Vulnérabilité, Empowerment, Rétablissement, Un chez soi d'abord

Le contexte expérimental du « Chez-soi d’abord » démultiplié par l’option « rétablissement » a été au carrefour de confrontation de différents savoirs (scientifiques, professionnels, expérientiels). L’évaluation de ce programme expérimental montre que les personnes directement concernées par un parcours de rue et des troubles mentaux sévères ne dissocient pas leurs vécus ayant trait à des situations vulnérables de ceux qui se caractériseraient par des capacités d’agir. En mettant particulièrement la focale sur la parole et sur les savoirs de ces personnes, comment la recherche, immergée dans cet environnement de savoirs multiples, peut-elle se situer ? La perspective ici tenue converge vers le fait que la voix des gens enquêtés est insubstituable en ce qui concerne notamment les choses qui comptent le plus pour elles (entendre des voix, « faire avec » une agoraphobie, traverser des épisodes anxieux ou dépressifs, avoir des ennuis administratifs, solder ses dettes avec la justice, etc.) et la manière dont elles font face à ces épreuves et trouvent les moyens de les dépasser ou sont en partie défaites par elles. In fine, notre posture de recherche a consisté à mieux comprendre comment la parole et les savoirs des personnes concernées rendent visible et documentent une situation de « relance personnelle » où vulnérabilité(s) et capabilité(s) sont inextricablement entrelacées.

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