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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 13

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Où va la pédopsychiatrie ?

Article de Dominique Besnard, Carine Maraquin, Jean Pierre Martin

Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 156, 4e trimestre 2022, pp. 9-75.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Psychiatrie infantile, Approche historique, Santé mentale, Enfant, Dépistage, Diagnostic, Autisme, Trouble du comportement, Équipe pluridisciplinaire, Réseau, Institution, Désinstitutionnalisation, Scolarisation, Soin, Souffrance psychique, Parole, Écoute, Famille, Réunion de synthèse, Crise

Alors que la pédopsychiatrie est confrontée à une très forte hausse de demandes, que les troubles chez les enfants et adolescents ont notablement augmenté depuis une dizaine d'années, l'intolérable manque de moyens matériels mais surtout humains pour prendre en charge la souffrance infantile se fait de plus en plus criant. Trop souvent dans l'impossibilité de répondre aux sollicitations des familles en détresse, les professionnels eux-mêmes sont traversés de questionnements, de doutes, de désarroi.
La pédopsychiatrie, cette médecine qui s'enorgueillait jusqu'alors de se consacrer à l'accueil et l'attention de chaque enfant et de sa famille, sans craindre le temps nécessaire au soin psychique, en revendiquant les approches collectives des équipes, en travaillant en réseaux avec les autres lieux d'accueil de l'enfant et les professionnels, se voit contrainte aujourd'hui d'abandonner sa spécificité. Où va la pédopsychiatrie?? Comment exercer une relation soignante authentique? Comment les autres professionnels de l’enfance, ou les familles, perçoivent-ils les enjeux de ce qui se joue actuellement pour ce secteur ?

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La santé mentale

Article de Jean-Pierre Martin, Daniel Terral, et al.

Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 151, 3e trimestre 2021, pp. 9-79.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Psychiatrie, Psychiatrie infantile, Schizophrénie, Radicalisation, Écoute, Accueil, Immigration, Exil, Errance, Approche historique, Approche clinique, Psychothérapie institutionnelle, Malade, Souffrance psychique, Soin, Éthique, Infirmier, Inconscient, Parole, Atelier

La "santé mentale" est devenue le langage des institutions internationales pour parler de la psychiatrie, dans le fil des directives édictées par le Livre vert de la santé mentale positive produit par les instances européennes. Elle est désormais rabattue sur l'outil gestionnaire d'une "clinique du cerveau" et de la psychiatrie sécuritaire.
Des actions et des pratiques de résistance à cette tendance sont ici mises en discussion. De quelle santé mentale s'agit-il ? De quelle psychiatrie démocratique ? Ce numéro interroge la place de la psychiatrie dans la société : avec quelle éducation, quelle socialisation, quel sujet social, quels besoins collectifs pour vivre ensemble sans précarisation ni exclusion ? Les textes qui suivent proposent des réponses, pistes explorées et fécondes, réaffirmant les principes qui ont guidé les grands mouvements désaliénistes du XXe siècle, et une praxis de résistance à inventer aujourd'hui.

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Les effets du langage technocratique

Article de Nahima Laieb, Gaëlle Légo

Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 147, 3e trimestre 2020, pp. 11-79.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Langage, Bureaucratie, Éducation spécialisée, Vocabulaire, Anthropologie, Soin, Behaviorisme, Symptôme, Inconscient, Éthique, Image de soi, Résistance, Parole, Technologie numérique, Souffrance, Usure professionnelle, Autisme, Certification, Subjectivité

Depuis plus d’une décennie, les effets du fonctionnement néolibéral, marqués par des logiques gestionnaires majeures, entament fortement les organisations du travail, nos façons de penser et de vivre. Souvent à l’insu des professionnels eux-mêmes, des glissements sémantiques se sont opérés du monde de l’industrie vers le langage « ordinaire », affectant ainsi notre rapport au monde. Cette manière de penser les choses peut aller jusqu’à dénaturer le sens de nos métiers, et conduire à réifier l’enjeu d’une rencontre.
Dans quelle mesure cette novlangue a-t-elle infiltré nos univers, y compris le travail social ? Michel Foucault, dans son dernier enseignement, parlait d’un déplacement du pouvoir : de la pratique disciplinaire, ou du contrôle des corps, nous sommes passés à l’exercice du biopouvoir au profit d’une gestion des populations.
Ce dossier recueille des analyses, des témoignages et des expériences sur la façon de subvertir ce discours en pouvant parfois manier la langue de l’Autre, sans en être dupe.
Comment continuer à exister, à agir ? Est-il possible de résister ?

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Filiations à venir…

Article de Jean Luc Marchal

Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 146, 2e trimestre 2020, pp. 20-27.

Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Travailleur social, Transmission, Temps, Filiation, Parole, Médiation, Rêve, Plaisir, Lien social, Jeu

Quels seraient les éléments indispensables et fondamentaux qui devraient sans relâche être mis en œuvre et travaillés afin de mener à bien, ou tout du moins le mieux possible, ce que nous pensons essentiel et au cœur de toute formation pour futurs travailleurs sociaux ? Dans la veine d’un travail de recherche mené autour de la question de la transmission « au sujet » et de la transformation « du sujet » dans le processus de formation, C’est la question qui a d’une certaine façon conclu cet écrit.

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Former au travail social, plaidoyer pour une formation qui ne soit pas formatage

Article de Muriel Sacchelli

Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 146, 2e trimestre 2020, pp. 13-19.

Mots clés : Travail social : Formation, Formation de formateur, Travail social, Éthique, Parole, Capitalisme, Rentabilité, Pouvoir, Approche clinique, Conditionnement, Dignité

À l’heure où l’hégémonie néolibérale a étendu son empire aux champs du travail social et de la formation à ses métiers – rentabilité, quantification, objectivation et transparence étant les critères à l’aune desquels tout doit être évalué –, prendre la mesure des conséquences de cette domination constitue un enjeu éthique. En effet, le modèle capitaliste tend à forclore ce qui relève de la singularité, seul registre susceptible de subvertir son projet de promouvoir l’existence d’êtres volontairement soumis, car acculturés et délestés de leur faculté de penser, afin de lui fournir une main-d’œuvre corvéable. Ce faisant, il promeut une réelle déshumanisation.
Soutenir les dimensions de la clinique, de la parole et du sens dans la formation au travail social face à des modèles réduisant l’humain à un individu bio-psychosocial, somme de comportements reconditionnables, demeure l’unique rempart contre ce procès, maintenant chez les éducateurs en formation comme chez ceux qu’ils accompagnent capacité de penser et humanité.

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La supervision : témoignage, questionnement et perspective

Article de Ludovic Gadbin

Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 144, 4e trimestre 2019, pp. 87-94.

Mots clés : Travail social : Établissements, Supervision, Analyse critique, Respect, Parole, Transfert, Équipe

Dans cet article, nous présentons le dispositif de la supervision tel que nous le pratiquons, ainsi que quelques-uns de ses effets. Le cadre de notre dispositif s’appuie sur les principes suivants : stabilité du groupe, absence de jugement, de décision collective et de lien hiérarchique entre les participants, respect de la liberté de propos, de la confidentialité et de la parole de l’autre ; il s’agit en somme de s’assurer que la parole peut circuler librement.
Les effets repérés de la supervision sont principalement de deux ordres : d’une part, ce dispositif est utilisé pour déposer ce qui fait tension dans la situation professionnelle, et d’autre part, il est un authentique temps d’analyse clinique : à partir des éléments fournis par le professionnel engagé dans la situation, nous encourageons la mise en récit du cas et soutenons le déploiement des associations des uns et des autres. Nous questionnons également la dynamique transférentielle en jeu dans cette relation singulière. Il s’agit d’identifier, d’élaborer et de tenter de dénouer ce qui agit au sein de la relation afin de permettre au professionnel de prendre du recul et ainsi de lui rendre sa pleine capacité de penser. Enfin, le temps de la supervision redonne à la dimension subjective des différents protagonistes toute sa place, ce qui en fait un lieu unique dans l’institution.

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Supervision, analyse des pratiques, régulation d'équipe...

Article de Joseph Rouzel

Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 142, 2e trimestre 2019, pp. 13-81.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Travail d'équipe, Coopération, Éthique, Supervision, Parole, Désir, Transfert, Violence, Écriture, Analyse de la pratique, Pratique professionnelle, Observation, Interprétation, Relation soignant-soigné, Conflit

Le travail social et le travail de soin bouleversent, du fait de la rencontre intime, directe, profonde, avec les usagers. Cette pratique singulière d’accompagnement, de soutien, d’aide, nécessite de délier, de dissoudre les affres du transfert, d’identifier les affects qui ne manquent pas de plonger chacun dans la plus grande perplexité. Il s’agit dans ce numéro d’explorer et de préciser les dispositifs existants, multiples et variés, pas toujours bien repérés (supervision, app, gap, régulation, analyse institutionnelle, en équipe, en individuel…) et, à travers les témoignages d’animateurs et de participants, d’en dégager les effets produits sur la pratique quotidienne des intervenants.

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Quelle(s) langue(s) parles-tu ?

Article de Jean Pierre Martin

Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 141, 1er trimestre 2019, pp. 11-70.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Langue étrangère, Langue maternelle, Bilinguisme, Identité culturelle, École maternelle, Tradition, Échec scolaire, Interculturel, CMP, Langue régionale, Parole, Quartier, Jeune, Territoire, Apprentissage, Droit d'asile, Intégration, Racisme, Interprétariat, Analyse de la pratique

Qui dit migration et exil dit très souvent questions de langue. Quelle langue parler : celle(s) du pays d’origine ou celle de la France ? Langue maternelle mais aussi langue de dominé, quelle fierté possible de sa langue ? Que penser du bilinguisme familial dans la petite enfance ? Comment et qui traduit ? Une langue véhicule une culture. Quand on la parle mal, quand on la comprend mal, comment se comprendre vraiment ? Une langue maternelle, c’est aussi une identité. Alors que faire avec les parlers créole et kanak dans les ex-territoires colonisés de la République ? Continuer à les nier ou à les considérer comme des sous-langues après les avoir interdits, comme ont été niés les parlers régionaux métropolitains ?
Le travail social, le soin sont une relation d’échange avec une personne. Alors, comment prendre sa langue en compte puisqu’elle contribue à la constituer comme sujet ?

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Ces groupes qui aident

Article de Gaëlle Légo

Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 140, 4e trimestre 2018, pp. 11-90.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Groupe thérapeutique, Totalitarisme, GEM, Médiation, Adolescent, Prévention, Pédagogie institutionnelle, Banlieue, Aliénation, Secte, Narcissisme, Santé mentale, Lien social, Solidarité, Parole, Éthique, Psychiatrie, École, Coopération, Psychodrame, Équipe soignante, Thérapie de groupe

Des groupes sont constitués pour aider à aller mieux, voire pour soigner : groupes de parole, groupes d’auto-support, groupes thérapeutiques… D’autres groupes inquiètent : bandes adolescentes, sectes, microgroupes d’extrémistes politiques ou religieux… Si les individus ont besoin d’être entre pairs pour être reconnus, soutenus, étayés, certains groupes au contraire enferment, tournent à vide, manipulent, dévient de leur objectif, comme ces groupes thérapeutiques où plus rien ne se passe. Comment faire pour que le groupe libère ?

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Le lien, ou comment être avec l’autre sans se perdre…

Article de Yannick Guillaume

Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 138, 2e trimestre 2018, pp. 79-85.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Parole, Écoute, Usure professionnelle, Accompagnement, Observation, Vie quotidienne, Relation d'aide

Selon Herbert Freudenberger, psychanalyste américain : « L’épuisement professionnel est un état causé par l’utilisation excessive de son énergie et de ses ressources, qui provoque un sentiment d’échec, puis d’épuisement pouvant conduire à l’exténuation » (1974). En d’autres termes, on pourrait dire que cet épuisement est défini comme une inhabilité à réagir aux contraintes extérieures. Il peut être considéré comme le résultat d’une divergence entre les situations extérieures aux personnes et la capacité à y réagir. Au bout d’une longue période d’accompagnement auprès de personnes fragilisées, l’usure nous guette. Elle nous guette dans les actes du quotidien, nous accapare beaucoup et provoque l’épuisement relationnel. Cette dépense d’énergie affecte la motivation, les attitudes et le comportement. Quand « l’usure » devient un mode de vie, celui-ci prend l’apparence de la routine, ce qui « anesthésie » la personne et l’amène à ne plus se rendre compte de sa situation dans la relation éducative. Comment faire, comment « prendre soin » de notre psychisme, de ces affects qui nous pénètrent ? Créer des espaces de parole pour permettre aux professionnels d’y voir plus clair dans le quotidien, de s’interroger sur leur observation, semble être une des pistes. Autrement dit, se rappeler cette célèbre expression de Francois Tosquelles : « Et toi qu’est-ce que tu fous là ? ».

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