Article de Jean François Gomez, Gaëlle Légo, Henri Santiago Sanz, et al.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 154, 2e trimestre 2022, pp. 13-82.
Mots clés : Travail social : Établissements, Institution, Établissement social et médicosocial, Contrôle, Contrôle social, Sécurité, Technologie numérique, Travail social, Procédure, Législation, Démocratie, Délinquance, Terrorisme, Épidémie, Souffrance, Absentéisme professionnel, Évaluation, Haute autorité de santé, Protection de l'enfance, Santé mentale, Formation professionnelle continue, Certification professionnelle, Organisme de formation
La surveillance en tant que telle, directe, entre timidement encore mais franchement dans les institutions et services. Déjà des caméras suivent les personnes accueillies dans les couloirs, des portes verrouillées ne s’ouvrent qu’à la trace digitale, des « réseaux sociaux » servent au traçage des individus… Par ailleurs, sous le vocable de « bonnes pratiques », les textes, protocoles, procédures imposent des temps mesurés d’intervention, des tableaux numériques. Il s’agit d’une nouvelle modalité de surveillance des pratiques qui demain rendra possibles la contention en lieu et place de la compréhension, ainsi que le « travail à l’acte » au lieu du travail pluridisciplinaire, indice de démocratie dans nos institutions d’éducation et de soin. Comment ces phénomènes sont-ils vécus par les usagers et les professionnels sur le terrain ? Quel sens donner à ces modalités de contrôle ou de surveillance ? Devons-nous les accepter ? Leur présence ne vient-elle pas interroger le cœur même des pratiques d’infirmier, d’éducateur, de thérapeute ? Enfin, comment agir, par quelles formes de résistances, de contournements et d’innovations ?
Accès à la version en ligne
Article de Muriel Sacchelli
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 145, 1er trimestre 2020, pp. 104-112.
Mots clés : Travail social : Formation, Transfert, Relation éducative, Pratique professionnelle, Organisme de formation, Travail social
À partir de deux vignettes – choisies pour la diversité des publics, problématiques et modalités éducatives qu’elles engagent –, cet article tente de rendre compte de la manière dont un dispositif d’analyse de la pratique professionnelle en centre de formation en travail social contribue, à partir de l’élaboration des affects convoqués dans une relation éducative opérant sous transfert, à la construction d’une identité professionnelle et d’une posture clinique respectueuses de la singularité du sujet. Loin de la technicisation actuelle du travail social, il souligne l’efficace d’un espace d’accueil et, partant, d’élaboration, de ce que la rencontre humaine produit inéluctablement d’inouï, d’insu, d’embarras.
Accès à la version en ligne