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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 1 à 10 sur un total de 11

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Penser la formation comme une condition de l’intervention en protection de l’enfance

Article de Anne Devreese, Julie Chapeau

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, pp. 103-116.

Mots clés : Travail social : Formation, Protection de l'enfance, Pratique professionnelle, Formation, Recherche, Travailleur social, Émotion, Distance

Tandis que la littérature scientifique et institutionnelle pointe régulièrement l’inadéquation de la formation des professionnels de la protection de l’enfance aux exigences du secteur, tant sur le plan managérial que sur celui des pratiques, les évolutions attendues peinent à se concrétiser. Dans un contexte de transformation profonde du dispositif de protection de l’enfance, poussée par un cadre législatif renouvelé et l’apport croissant de connaissances sur l’enfant et son développement, comment repenser la formation des cadres et des travailleurs sociaux comme levier d’amélioration de l’intervention conduite auprès des familles, mais aussi des conditions d’exercice des professionnels ? Porteur d’une politique volontariste en matière d’accompagnement des acteurs de terrain, le département du Nord fait le pari d’une meilleure prise en compte des spécificités de cette mission dans l’organisation des formations, mais plus encore de réconcilier ces dernières avec la recherche et les pratiques professionnelles.

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Quatre niveaux d’évaluation en protection de l’enfance

Article de Pierre Naves

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 79-101.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Protection de l'enfance, Évaluation, Activité, Qualité, Projet, Information préoccupante, Projet pour l'enfant, Auto-évaluation, ASE, IGAS, Loi 2002-2 du 02 janvier 2002, Loi 2007-293 du 5 mars 2007

L’usage du mot « évaluation » s’est beaucoup développé au cours des trente dernières années dans l’action sociale et médico-sociale. Sa pratique aussi. Elle reste néanmoins fragile à côté du domaine de la santé. Elle exige d’autant plus de rigueur que quatre niveaux d’évaluation doivent être distingués : l’évaluation des situations personnelles, familiales et leur évolution ; l’évaluation des établissements et services du champ de la protection de l’enfance ; l’évaluation des systèmes territoriaux auxquels participent des acteurs de champs connexes à celui de la protection de l’enfance ; enfin, l’évaluation de la politique nationale.
La loi précise le besoin d’évaluation à plusieurs étapes clefs dans le parcours de prise en charge. Mais si le nombre d’évaluateurs potentiels est très grand, la pratique reste loin de la volonté affichée. Des affirmations sont encore posées sans raison suffisante.

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Les enjeux de la décentralisation de la politique de protection de l’enfance

Article de Jean Paul Bichwiller

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 65-78.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Décentralisation, ASE, Organisation sociale, Protection de l'enfance, Accompagnement social, Politique sociale, Territoire, Contrôle, Collectivité territoriale, Assistance éducative, Placement, Management, CRIP (Cellule de recueil des informations préoccupantes), Loi 2007-293 du 5 mars 2007, Loi 2016-297 du 14 mars 2016

Si la décentralisation a permis des évolutions positives pour l’ASE, cette politique publique reste fragile. Elle peine à se hisser à la hauteur des exigences de la loi et des enjeux territoriaux. Pour progresser réellement, il faudrait se décider enfin à s’intéresser concrètement à l’organisation et au fonctionnement des services d’ASE des départements. Dans leur grande majorité, organisations et modes de fonctionnement ne sont pas conçus pour permettre à l’ASE de répondre efficacement à sa mission. Le processus chronique de réorganisation des services sociaux constaté dans les collectivités réussit mal à préserver ou à consolider l’expertise et la capacité de pilotage qui sont nécessaires à l’ASE. Une conception révisée des métiers et des méthodes permettrait de concilier la prise en compte des réalités territoriales et les exigences d’une politique régalienne.

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L’éthique de la protection de l’enfance

Article de Fabrice Gzil

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 15-24.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Éthique, Vulnérabilité, Philosophie, Valeur sociale, Identité

On peut entendre l’expression « éthique de la protection de l’enfance » en deux sens : comme l’ensemble des règles et des principes éthiques auxquels la protection de l’enfance devrait se conformer, ou comme les raisons d’ordre éthique qui rendent la protection de l’enfance légitime ou nécessaire. Cet article choisit la seconde option et s’interroge sur le sens et la valeur de la protection de l’enfance, plus spécifiquement sur le sens du mot protéger en protection de l’enfance, et sur la façon dont il faut comprendre la vulnérabilité qui en est la raison d’être. Nous suggérons que la protection de l’enfance – en tant que protection d’être vivants, humains, en développement et en devenir – vise à préserver une intégrité et une identité, mais doit moins être comprise comme la conservation d’une « mêmeté », que comme le développement d’une « ipséité », à la fois physique, psychique et sociale.

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"Ici, on peut s’autoriser à prendre un jeune dans les bras" : l’engagement des émotions en protection de l’enfance

Article de Sarra Chaïeb

Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 207-219.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Émotion, Distance, Affectivité, Protection de l'enfance, Relation travailleur social-usager, Pratique professionnelle, Vocation, Religion, Catholicisme, Judaïsme, Relation éducative, Apprentis d'Auteuil, Oeuvre de secours aux enfants

La non-implication des affects et la recherche de la « bonne distance » sont des références incontournables dans les formations de travailleurs sociaux, jusqu’à devenir des référents professionnels. En nous interrogeant dans cet article sur des établissements sociaux imprégnés par le religieux (le catholicisme pour les Apprentis d’Auteuil et le judaïsme pour l’Œuvre de secours aux enfants-OSE), nous verrons qu’il est des lieux qui accordent une attention bienveillante aux émotions dans les relations socio-éducatives, et questionnerons l’influence du religieux dans le rapport qu’ils entretiennent aux affects. Cet article interroge les tensions entre vocation et professionnalisme, mais aussi la place des émotions dans le travail socio-éducatif. Oscillant entre les dimensions affectives et la mobilisation du religieux, les deux structures construisent un regard spécifique sur les relations éducatives et sur les aspects que doit recouvrir le professionnalisme au-delà de sa dimension « fonctionnaire ».

Ces enfants placés qui deviennent travailleurs sociaux

Article de Etienne Lucas, Marc Chabant, Julie Basset

Paru dans la revue Vie sociale, n° 29-30, 1-2/2020, pp. 127-146.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Placement, Travailleur social, Résilience, Distance, Relation éducative, Témoignage, Parcours professionnel, Parcours institutionnel, Légitimité

Cet article rend compte de trajectoires de personnes, accueillies dans leur enfance dans des structures de la Protection de l’enfance et devenues travailleurs sociaux. L’exploration de ces parcours vise à comprendre les facteurs qui ont pu déclencher et développer ce choix professionnel, favoriser et permettre ce déplacement social. La parole et les mots de ces personnes évoquent la complexité dans laquelle elles se trouvent durant leur formation et aussi dans l’exercice de leur métier. En effet, il arrive que les enfants, les adolescents ou les adultes aient une histoire fort semblable à la leur, et dans ce cas, comment trouver la « bonne distance » entre leur propre histoire et leur fonction ? Ce sont d’ailleurs parfois des collègues eux-mêmes qui interrogent leur légitimité à occuper un poste et une fonction de travailleur social.

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Lorsque la recherche avec les personnes accompagnées en protection de l’enfance se confronte aux défis démocratiques

Article de Anna Rurka, Patrick Rousseau

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 133-147.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Usager, Protection de l'enfance, Recherche sociale, Participation, Enquête, Démocratie participative, Travail social, Institution

Cet article discute les liens entre la participation des personnes accompagnées dans le champ de recherche en travail social et la participation civile au processus décisionnel à différents niveaux de la gouvernance. Ce domaine de la sphère publique est traversé par plusieurs tensions contradictoires qui influencent les politiques publiques et qui invitent les chercheurs à se positionner à travers les choix épistémologiques ou méthodologiques opérés. Il s’agira aussi de présenter un dispositif de recherche qui, étant confronté à des univers normatifs différents et aux configurations relationnelles changeantes, peut créer un espace délibératif contribuant à la démocratisation des connaissances produites.

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« Enquêter ensemble ». Formes d’émancipation des individus et recompositions des institutions

Article de Denis Laforgue, José Aguilar, Patrice Calmo, et al.

Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 117-132.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Usager, Relation famille-institution, Relation équipe éducative-famille, Recherche en sciences sociales, Enquête, Émancipation, Institution

Cet article met en récit une expérience de recherche hybride, impliquant, pendant trois années, en tant que co-chercheurs, quatre parents et deux professionnels de la Protection de l’enfance, ainsi qu’un sociologue universitaire. L’objectif de ce récit est de montrer comment, au fil de cette « enquête ensemble », les interférences entre les différentes institutions (famille, action publique, université), dans lesquelles sont insérés les acteurs de la recherche, ont pris la forme de processus d’émancipation des acteurs impliqués. Trois processus d’émancipation sont ainsi distingués, chacun caractérisé par une modalité de tension particulière entre différents pouvoirs d’institution : une émancipation par résistance à une institution, une émancipation par conversation entre institutions et une émancipation par contamination des institutions.

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Les jeunes majeurs sans soutien familial : entre ruptures de parcours et trajectoires toutes tracées

Article de Céline Jung

Paru dans la revue Vie sociale, n° 18, juin 2017, pp. 69-80.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune majeur, Protection de l'enfance, Inégalité, Rupture, Insertion sociale, Dispositif d'insertion, Vulnérabilité, Loi 2016-297 du 14 mars 2016, CIDE (Convention internationale des droits de l'enfant)

Alors que la continuité des parcours est devenue l’un des objectifs affichés de la protection de l’enfance, garantie par un projet pour l’enfant supposé prendre en compte le devenir à long terme, les études montrent que les jeunes protégés accédant à la majorité civile sont frappés par une rupture brutale au moment de leurs 18 ans. L’aide facultative dont peuvent bénéficier les jeunes sans soutien familial de 18 à 21 ans au titre de l’Aide sociale à l’enfance est en effet de plus en plus sous tension : fortement contraignante pour les jeunes, elle est aussi de plus en plus remise en cause, voire supprimée dans certains départements. L’alternative pour les jeunes se situe souvent entre rupture brutale ou adhésion contractuelle à un parcours stéréotypé imposé par les services. Dans un contexte de structuration des trajectoires des individus, non plus en statuts mais en parcours, les inflexions sur les parcours des enfants placés creusent des inégalités.

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L’analyse séquentielle des parcours : pour une approche longitudinale et non causale des effets des interventions sociales

Article de Claire Ganne

Paru dans la revue Vie sociale, n° 18, juin 2017, pp. 25-44.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Intervention sociale, Protection de l'enfance, Étude de milieu, Analyse comparative, Analyse multivariée, Groupe d'appartenance, Centre maternel, Concept, Action éducative, Abbot (Andrew)

L’affaiblissement des logiques catégorielles au profit d’approches plus transversales et centrées sur l’individu conduit les acteurs politiques et sociaux à s’intéresser aux parcours des personnes confrontées aux interventions sociales. L’étude des parcours ultérieurs est souvent envisagée comme un moyen d’évaluer les effets des interventions, ce qui n’est pas sans poser de nombreuses difficultés théoriques et méthodologiques. En s’appuyant sur les travaux d’Andrew Abbott, cet article propose une réflexion sur le lien entre parcours et intervention sociale. L’exemple d’une recherche doctorale sur les parcours d’enfants après la sortie d’un centre maternel illustre les apports de l’analyse séquentielle, qui permet de comprendre en quoi les pratiques des professionnels de l’intervention socioéducative sont un « ingrédient » dans les processus de construction des parcours, sans s’enfermer dans la question de l’impact de l’intervention, quasiment insoluble en raison de l’interdépendance des dimensions et de l’importance de l’aléatoire dans les processus observés.

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